vendredi 31 juillet 2009

Le secret du Capitaine Haddock


Comme vous le savez sans doute, je fais l’objet mais surtout le sujet de deux aventures de TINTIN, «Le Secret de la Licorne » et « Le Trésor de Rackham Le Rouge » publiés à la suite dans l’hebdomadaire de bandes dessinées « Le Journal de Tintin » de 1941 à 1943, au XXème siècle.

L’histoire racontait les aventures du Chevalier de Haddoque, ancêtre du compagnon de Tintin, le Capitaine Haddock, mêlée à la mienne et nous nous disputions alors le trésor de ce fameux vaisseau, La LICORNE. Pourtant, les albums de Hergé ne racontent pas les aventures amoureuses de ce Haddock, et notamment la liaison passionnelle qu’il lia de nombreuses années avec Bianca CASTAFIORE, la célèbre cantatrice. Voici quelques extraits issus de carnets de souvenirs de ces deux mastodontes de l’histoire du Monde…

« Haddock avait l’habitude de prendre une bouteille de whisky avec lui, pour le moindre de nos rendez-vous. Au début, j’aimais quand il m’attendait en coulisses pour un entracte ou à la fin d’un spectacle. Eméché, il n’en gardait pas moins une érection virile, et il avait le chic pour me retrousser mes jupons d’un coup et me saillir sauvagement ! C’était bon…Même si quelquefois il se trompait et honorait mon intimité non appropriée…Je n’ai jamais osé lui en parler, pour respecter son amour propre de tireur émérite, mais aussi par ce que j’en éprouvais un certain plaisir et même un immense pour être prise comme la dernière des animales, et pour ne pas oser lui avouer que j’aimais ça ! » 

« Bianca ! Une belle pouliche qui chantait comme un tambour chevrotant…Je l’avais connue après un concert à Paris, présentée par la femme du Général Alcazar. C’était une bonne affaire, mais j’avais quand même besoin de m’enfiler quelques verres de whisky avant de la chevaucher…Tous ces jupons, ces frou-frous avaient le don de m’énerver et souvent j’enfonçais mon pieu au hasard. Je me suis rendu compte certaines fois d’une méprise, mais ma belle ne disant rien, je continuais ma besogne. C’était un bon endroit après tout, et ses cris me guidant, elle avait l’air d’apprécier, la coquine ! »

« Le Capitaine avait pris de mauvais plis au fil des années et j’avais mauvais cœur à me faire prendre à toute heure. Surtout à un certain endroit qui s’était endolori avec l’âge. Aussi, j’avais pris l’habitude de verser un soporifique dans son whisky, et c’était ma servante Rosie qui s’occupait de lui pendant son sommeil, qu’il soit au moins contenté et calmé de ses désirs de vieux mâle. »

« La vieille bique ne consentant de se faire emplumer avec l’âge, j’avais trouvé une manigance pour me taper sa servante Rosie, qui aimait bien son vieux Capitaine…L’alibi du soporifique dans mon whisky, c’était une idée à moi et jetant la mixture dans une plante verte, je me livrais aux cochonneries que j’aimais avec ma douce rosie, qui s’avait s’y prendre avec toutes les parties de son corps. Tout ça au nez et la barbe de Bianca.»

« Le jeune docteur qui vint soigner de longs mois le vieil Haddock qui agonisait, comprit parfaitement le sort d’une dame délaissée par son vieux mari, et la liasse de billets que je laissais à chaque visite bi-hebdomadaire. Lui confiant mes besoins buccaux pour une meilleure sonorité de ma voix, il m’autorisa sur lui à des génuflexions goûteuses, dont je me délectais à profusion…» 

La mort sépara un jour les deux amants, mais l’histoire ne dit pas si le vieux Capitaine Haddock avait jeté un œil jusqu’au bout sur les gâteries de sa Castafiore au jeune médécin…Sacripan !

Jack Rackham.

lundi 27 juillet 2009

Le Coup du Hamac


Je profitais de la cale sèche au maximum et la douceur de l’été faisait qu’on passait plus de temps à terre. D’abord parce que l’air frais semblait y avoir trouvé courant, mais aussi parce que tout le monde se réhabituait à frayer avec les indigènes, autrement dit des demoiselles, et même des demoiseaux. Bosco avait trouvé chaussure avec le postier, pendant que Tim avait à toute heure une pelote à chercher à l’épicerie du village. L’île du Crâne n’avait plus aucun secret pour moi mais je la suivais au cas où…

L’épicière s’appelait Eloïse et la blondeur de ses cheveux ajoutée à son air mutin faisait que je comprenais Tim. Mais mon nez avait trouvé un variable dans la personne d’un coursier attenant : Thiméon. Tim le rejoignait dans une sorte de long couloir derrière l’épicerie, et se donnait à lui du mieux qu’elle pouvait pendant une bonne heure, avant de ressortir contente, et saluant Eloïse d’un cordial : « S’lut M’dame ! Il est viril votre frangin, j’ai pris ce qu’il me faut mais vous le mettrez sur sa note ! ». Et elle sortait du magasin…

Moi, je guettais sa sortie pour venir papoter avec ma copine épicière. On discutait de tout et de rien et je lui prenais de temps en temps une boîte de pêches au sirop. Elle aimait bien quand j’étais là, voire même elle me faisait du gringue :
- C’est votre femme, le bilboquet ambulant, là ? Elle sait pas ce qu’elle perd, un bel homme comme vous. Disait-elle, attendrie.
- Vous inquiétez pas ma p’tite dame, je garde mes forces. Je serais vidé de mon sang si j’avais du la satisfaire à chaque envie. Je me connais…

Cette fois-là, notre amitié commençait à prendre du corps, et la petite Eloïse avait même osé un baiser…
- Savez quoi j’ai envie de vous faire plaisir. Mais pas comme d’habitude…Je suis une vraie coquine, mais aussi une discrète. Ici dans l’île, il faut faire attention à sa réputation, sinon…Je me vois mal venir sur votre bateau, mais qui sait, un petit rendez-vous sur la plage, ça me dirait !

Elle avait bien combiné son coup : « Vous placerez votre hamac entre deux palmiers, un hamac-filet, c’est important ! ».
 
« Vous vous mettrez nu puis vous vous retournerez dans votre hamac, tout en vous balançant. Voilà, c’est tout… »

J’attendais l’heure, comme elle avait dit, je balançais…

Croui croui…

Je crus qu’elle m’avait oublié, quand je sentis quelque chose. Nu. Se retourner. Balancer. Attendre…

Croui croui…

Je compris ce que m’avait dit Eloïse. Je balançais. C’était bon…

Croui croui…

Sacrée Eloïse…Hmm…

vendredi 24 juillet 2009

Dana l'Indomptable


L’Ile du Crâne ! Nous y étions…Tous les hommes avaient le nez par-dessus la rambarde, le regard portant au loin vers les premières maisons. Tant de miles parcourus à la mesure de leurs espoirs…Un toit pour l’un, une famille pour l’autre, un pardon, l’oubli, des vacances, chacun ayant un but avoué et d’autres non avoués. Moi Jack Rackham, j’avais une petite idée de ma présence ici. Mais rien ne servait de se presser, mon contact n’était point arrivé et il fallait veiller au débarquement des cargaisons sur le ponton, avant de répartir ce qui devait l’être.

Bosco et Tim surveillaient les marins faire leurs tâches pendant que je décidais d’aller visiter les alentours. L’île du Crâne était peu marquée sur les cartes mais il convenait d’anticiper attaques et guet-apens. Ce n’est pas à un pirate qu’on apprend la mutinerie…

Les quelques baraques en bois se tenaient proches de la mer, agencées comme une rue prolongeant l’accès à la mer. Comme une ville minière ou celle des westerns, mais cela n’existait pas à l’époque, du moins je n’en avais point vu. Je passais la colline et arrivait dans une crique assez paradisiaque , où seuls quelques oiseaux répondaient à mes sifflements. Je m’accroupissais au bord de la plage, tâtant le sable mouillé et décidait de piquer une tête rafraîchissante.

Je souriais en faisant quelques brasses, barbe au vent, quand j’aperçus sur l’autre rive du plan d’eau, une forme humaine. Cette forme était même plutôt féminine et me parla :
- Qui es-tu, étranger ? Moi, je suis Dana.
- Dana, enchanté ! C’est un prénom celte…et irlandais. Enchanté ! Moi, c’est Jack. Un prénom de whisky !

Elle avait l’air douce et ses cheveux longs et frisés tombaient sur ses épaules et cachaient un peu ses seins. Elle me présenta quelques animaux de la région, le nom de quelques arbres et me convia à la suivre, pour me montrer son chez-soi. Plus on avançait, plus la forêt était dense et je me posais quelques questions sur les intentions de la belle. Car elle était belle, très belle…Sa peau était mordorée et donnait envie d'y poser sa main. Sa chute de rein invitait à l’amour mais sa robustesse dissuadait de passer à l’acte sans y être invité. Son pas décidé soulevait de temps en temps son pagne et je commençais au fur et à mesure de notre périple, à éprouver de drôle de sentiments pour ma compagne de voyage…

Arrivés, je vis l’endroit où elle vivait, qu’elle avait installé en haut d’un arbre. Des enfants qui lui ressemblaient allaient et venaient et je me demandais bien qui avait bien pu s’accoupler avec Dana. Et je l’enviais. Son logis était coquet et j’aimais les tentures qui le décoraient. Je remarquais des livres, d’un dialecte inconnu et mon regard lui fit répondre :
- J’écris.

J’étais sous le charme. J’avais beau voyager dans le temps, taper entre mes cordes sur mon bateau à l’aide d’un portable mais j’étais épaté.
- Tu es bien ici ? Tu ne manques de rien ? Lui demandais-je.
- Non. Je n’ai besoin de rien, je suis bien. Répondit-elle, de sa voix claire et sucrée.
- Bon…

Je pensais à Bosco, et Tim surtout, mais pas longtemps. Je la regardais, je la déshabillais du regard et elle s’en rendit compte. Elle s’approcha de moi, et commença à frotter son nez contre ma joue. Elle se jouait de mon désir et ça me plaisait. Je lui touchais les seins…Mais ses sourcils froncèrent et elle commença à me rouler-bouler sur le côté. Je n’en attendais pas tant et j’aimais ce genre de bagarre avec une femme…Je reniflais sa peau de plus près et on n'en était plus aux frôlements. Elle avait entouré ma taille de ses cuisses et je sentais sa force…Elle serrait de chaque main une des miennes et voulait me montrer qu'elle me tenait tête. Nos visages se croisèrent et nos bouches furent en vis-à-vis un instant. Je l’embrassais…

Je sentais sa langue contre la mienne et je me mis à la désirer. Je fis mine de la prendre mais elle se dégagea et de ses deux jambes me propulsa hors de ses appartements…Je tombais de l’arbre, sans gravité heureusement. Elle se tenait au dessus de moi, les mains sur les hanches et cria, à qui voulait l’entendre :
- Je suis Dana et je suis Indomptable. Je n’ai peur de personne !

Pourtant, elle était gentille, car elle rajouta : 
- Tu n’es pas blessé ? Tout va bien ?

Je sentis que c’était le moment de partir. J’avais le chemin du retour à faire et traverser toute cette forêt vierge et ses mangroves touffues n’était pas une mince affaire. Je lui fis signe de la main, elle me répondit. Un « Reviens quand tu veux. » me rendit mon sourire et j’y comptais bien. Je sentais encore son odeur, qui se diffusait d’arbre en arbre jusqu’à moi. Je réalisais que j’étais nu et cachais mon sexe, pour garder secret mon désir.

Je repartais vers le village, sentant le regard de Dana sur mon cou…

* * * 

Je regardais partir le pirate, et attendit qu’il disparut de ma vue pour me détendre. Je pensais à cet homme un peu bavard et inquisiteur. Ma langue se souvenait de son passage et j’avais même trouvé ça bon. Mais je n’étais point résolue à revenir à la civilisation, à revivre comme avant, à aimer…

Comme des petits chiots, les enfants s’amusaient dans une mare et s’envoyaient de l’eau. Je regardais alentour si rien d’animal ne les guettait. Tout allait bien.

Le nom de cet homme déjà ? Oui, Jack Rackham…

mercredi 22 juillet 2009

Le Meilleur ami de l'homme


Tim a raison…

Quelquefois, pendant mon temps libre, ou avant l’heure du coucher, ou n’importe quand quand j’ai envie, je remplis mon journal. Pas mon journal de bord, non. Celui où on écrit sa vie, ses choses personnelles. C’est venu comme ça en discutant avec Tim l’autre jour. Sur le meilleur ami de l’homme, elle disait que…

Voyons. Je me souviens tout jeune de ma mère. Je sais bien que je suis orphelin mais imaginons…Ma mère, qui me berçait longuement, ma mère pour qui j’étais tout, qui a calmé mes premières peurs, a assisté mes premiers pas, m’a nourri de son sein, auprès de qui j’ai grandi et dans les yeux desquelles je me voyais sans doute plus beau que je n’étais…

Mon enfance et mes petites cousines…Nous passions nos après-midi à jouer au docteur et à fumer du tabac volé à l’épicerie du coin. Charlotte, Josie et Fatima, c’est avec elles que j’ai ressenti mes premiers émois. De plus, dans la cour de récréation, elles me défendaient quand un grand m’attaquait, un coup de genou par-ci, un coup de parapluie par là…

Jeanine, mon premier béguin…Non pas que je ne l’aimais pas, mais à l’adolescence on tomberait amoureux d’un tabouret si on nous le demandait. Pourtant, chaque fois qu’elle partageait son goûter ou m’embrassait là où c’était défendu, je savais ce que je lui devais à Jeanine. Avec ses yeux clairs, sa bouche en cœur, ses mollets de rossignol…

Par le hasard d’un concert, je sortais avec Madeleine. Madeleine, ses tâches de rousseur et ses seins lourds, à la bouche gourmande et gourmet. Elle avait nourrit mon imagination de ses extravagances. J’apprenais avec elle les rudiments de l’amour…Je l’ai revue récemment, elle n’a pas fait sa vie . Je n’ose croire que c’est parce qu’elle ne m’a pas oublié…

Katia et la maison de la Veuve Sanders, aux seins généreux et étouffants à fois. Cela a agrémenté ma vie à l’école de Marine du Capitaine Longfellows. Que les dimanches eurent été longs sans mes amies….Katia, ma belle Katia, qui finit mon éducation sexuelle et devint ma maîtresse, me faisant croire qu’elle faisait de même avec toute la maisonnée ! Nos journées sur l’île, et moi son trésor. Ca donne du baume au cœur ces années-là…

Rita, ma belle Rita et ses longs cheveux noirs…Ces années d’amour fou, ce lierre aux fenêtres permanent, ces repas de nous, cette folie qui nous habitait pour nous aimer et qui m’habite encore, tant elle m’a donné de son énergie, de son corps, de son tout…Longtemps après, elle a quitté son mari, n’ayant plus plaisir à le tromper. Nous n’avons jamais pensé à nous épouser, ç’eut été impossible ! Comment j’aurais fait pour penser à travailler, avec elle à côté…

Puis ma femme, Marie…Son sourire, ses cheveux blonds, ses gros seins, son caractère, sa mère…Il y eut du bon temps pourtant, de la tendresse, du sentiment. Je dus pourtant reprendre les voiles, c’était inévitable.

Je connus ensuite d’autres amours, d’autres femmes…Ah, Sara et ses ombres de sirène, de panthère…jusqu’à Tim aujourd’hui qui m’accompagne dans mes voyages. Je ne suis pas très jaloux et cela l’arrange bien…
Elle a sa petite idée sur la question qui nous préoccupe :
Le meilleur ami de l’homme ? Et bien non, c’est pas le cheval...

vendredi 17 juillet 2009

Poser pour Toi


Il y a des choses que j’aurais aimé faire…Les affaires de la mer, les abordages, le maniement des armes et des instruments, je suis un pirate ô combien comblé par son métier mais quelquefois, j’ai un petit regret, oh pas bien gros mais regret quand même.

Savoir dessiner…

Je me souviens des longs dimanches après-midi où nous allions avec Katia dans son «Ile au Trésor ». Katia était de ces personnes qui devinent…Elle avait deviné que je voulais dessiner. Elle avait donc réservé certains moments à l’art de tenir un crayon. Je me souviens encore de ses tentatives…

- John ? ( Ben oui, quand j’étais jeune, on m’appelait John… )
- Oui, Katia. Je lui répondais en la badant, elle était belle, souriante, et j’avais tout le temps envie de faire l’amour avec elle.
- Tu veux que je pose pour toi ?

Elle m’avait dit ça comme ça. Sans pudeur. Sans deviner que s’il y avait une chose que j’avais envie de voir nue devant moi, c’était elle…

- Oui, je veux bien…Lui répondis-je, l’air innocent.

Alors, elle m’installait près d’un bureau où elle posait crayons et craies, et calculait bien l’endroit où devait se trouver le chevalet. Ensuite elle se reculait, et allait s’installer près d’une couverture posée sur des pierres en escaliers, et commençait une sorte de strip-tease. En effet, elle enlevait ses vêtements un à un et très lentement, comme pour que je l’enregistre mieux dans ma mémoire. Tu parles…Je ne perdais jamais une seconde du spectacle et bien des années après, je revis le moment pore par pore. Il ne me manque que son odeur, et encore…

Katia prenait la pose…Souvent à moitié assise avec un genou relevé, une main vaquant vers un étonnement imaginaire ainsi marqué. Je détaillais bien Katia…

Mes préférées étaient ses épaules. Elles étaient rondes et épaisses, et on pouvait y voir plein de petites tâches de rousseurs appétissantes comme des gouttes de miel. Les plis naissants sous ses bras allaient jusqu’à ses seins, fermes et ronds, et indiquaient la direction de ses aréoles sombres et granulées, qui semblaient m’inviter à venir les sucer, les lécher, à en titiller le bout de ma langue…

Un regard directif de Katia m’indiquait de prendre mon crayon et je commençais à poser quelques traits. Je recommençais plusieurs fois, raturant, gommant et finissant par froisser le papier saturé. Comme souvent, et voulant me motiver sans doute, Katia changeait alors de pose. Mais Katia ne pouvait faire les choses normalement. Il fallait qu’elle joue…Elle se mettait alors à quatre pattes et imitant la panthère du Bengale, avançait jusqu’au début de la couverture. « Là, ça va ? » disait-elle, en ayant la tête posée sur ses mains et le cul relevé comme Rosco, le chat de la maison…Il ne manquait que le miaulement.

Quelques feuilles déchirées plus loin, elle se mettait dos à moi en me montrant son postérieur. Là, je sentais déjà qu’elle n’avait plus la tête à l’art du dessin…Me regardant par en-dessous, elle glissait un doigt dans sa toison pubienne, et allait et venait jusqu’à remonter vers son méat intime. S’arc-boutant, elle me regardait de côté avec des clins d’yeux qui auraient fait rougir un éléphant ! Sa langue lui remontait sur la figure tant elle sortait de sa bouche pour virevolter ensuite un peu partout. Le cours de dessin était terminé et je posais le crayon de Katia…

Elle se chargeait alors du mien, le léchant comme une affamée d’art qui goûterait une toile de Maître. Les fesses de Katia se prêtaient alors devant moi, et comme à chaque fois j’y rentrais comme chez moi.

Savoir dessiner, c’est vraiment mon seul regret…

lundi 13 juillet 2009

Où les cales sont...


« Croui croui .»

Le bruit du balancement de la balançoire me fit réaliser que j’avais raté mon coup…J’avais raté l’animal, et me retrouvais à balancer dans le noir. Ma main me lançait, suite à l’amputation de mon doigt, mais mes yeux semblaient s’habituer à l’obscurité, car j’apercevais le fauve en bas, qui m’attendait…  

« Coucou. Suis là… »

Tenant de toutes mes forces mon couteau, je m’apprêtais à sauter quand je vis une scène extraordinaire : Dans un cercle lumineux, cette panthère noire énorme tournant sur elle-même et se métamorphosant en...Sara ! Sara, mon Ange des ténèbres, ma sirène des Océans, la compagne de mes démons…

Une dernière fois, j’entendis dans ma tête cette voix grave et sourde :
« J’arrive… »

- Sara ! Que me voulais-tu ?
- Tu méritais une petite leçon, Jack Rackham…Toutes ces princesses et courtisanes qui te tournaient autour, comme des affronts à notre amour. Tu semblais feindre de les ignorer mais je savais qu’elles te plaisaient. Tu me connais mal, le Pirate…Tu est à moi. Dit-elle, en me fixant.
- Tu es une ombre insaisissable. Je t’ai rencontré par hasard de mes voyages, mais point de serment nous n’avons partagé. Tu venais au gré des vents et parfois plusieurs années ont séparé nos rencontres, nos ébats…Peut-être n’es-tu qu’un songe, ou alors une pensée.
- Tu es ingrat, Jack…Tu m’as aimé au moins, je veux savoir.

Je m’approchais d’elle et la caressais. Sa peau était douce et j’aurais fait d’elle ma gaine toute entière. Elle s’offrit en se lovant contre moi, entourant ma taille de ses jambes et se mit à m’inviter de son bassin. Ses cheveux s’enroulaient en même temps tout autour de nous, et nous ne fîmes qu’un, telle une pieuvre aux bras multiples.

Je l’aimais oui, mais ne lui disais pas, le pensant très fort simplement, et essayant qu’elle l’entende dans mon cerveau de pirate…Ses absences m’avaient nourri mais ses présences étaient des monuments de plaisirs. Ce n’étaient plus des pénétrations mais des repas, plus que des coïts mais des festins. Je m’arquais pour mieux l’aimer jusqu’au cœur…Et elle pivotait, nous retournant pour me voir sous elle…

- Alors ? Dit-elle.
- Tu sais bien. Tu ne devines pas ? M’avançais-je.
- Oui, je le sais. J’en suis sûre à présent…que tu m’aimes.
- Comment ? Une mouette t’a fait une confidence ?
- Non, c’est ton petit doigt qui me l’a dit…

La cale se fit moins sombre. J’oubliais sa peau de panthère noire, je savais qu’elle ne partirait plus, qu’elle resterait quelque part dans ces cales, restant près de moi. Sara…

Je revins à la lumière. Bosco était là qui m’attendait…Plus de Princesse félonne et d‘équipage prisonnier. Les hommes allaient et venaient comme si rien n’était, je restais près du pont, ordonnant la manœuvre, le soleil pointant au firmament.

« Vous êtes un homme bon, Capitaine. » Dit Bosco, contemplant ma main blessée. Il souriait comme s’il savait…  

samedi 11 juillet 2009

Prisonnier dans la Cale...


Je suis dans le noir…J’ai l’épaule qui lance, j’ai du mal tomber quand ils m’ont balancé dans la cale. Six mètres de haut, c’est pourtant pas la tour de Babel. Je me souviens de l’affrontement…

Il faisait beau quand on a croisé au large, ce PHENIX. Je ne connaissais pas ses armes et je ne me suis pas méfié quand elle m’a proposé de s’accoster à flancs, pour lier connaissance. Pantalon serré et mains sur les hanches, elle était belle sur son pont à hurler derrière ses hommes. Elle me dit s’appeler Formosante, princesse de Babylone, et en quête de son amoureux Amazan…Je me foutais bien de ce malheureux, et comptais capturer la belle pour l’emmener jusqu’au fond de mon lit. Elle ressemblait à une princesse bretonne de mes connaissances et ce fut elle qui me fit prisonnier...

Ses hommes ne firent ni une ni deux, qu’ils maîtrisèrent les miens et nous nous retrouvâmes à la merci de cette flibustière en collants. Bosco tenta bien une rebuffade mais le sourire mutin d’un des matelots dut le distraire, bien aidé en cela par deux coups de gourdin qu’on lui assena. L’affaire était faite et le temps de me toiser de sa chemise dégorgeante, la princesse perfide me fit jeter dans la cale…

« Je pense à Sara. »

Je n’y voyais goutte et n’avait aucune idée des lieux car c’était un endroit que je fréquentais peu. Je me dis qu’après tout je ne risquais rien ici que mourir de soif, quand le feulement d’un animal me fit changer d’avis. J’essayais de situer la distance entre nous et me rappelais que les félins, eux, voyaient dans le noir…

« Tu es là ? »

La peur sans doute me prit. Je n’avais point mon sabre mais cherchais mon couteau dans ma botte, dernier recours secret de ma survie. Il était là. Je déglutis si fort que l’animal sembla se retourner. Un frôlement passa devant mon visage. Je transpirais à grosses gouttes.

« Oui, je suis là. »

Mon esprit s’envolait…Le souvenir de Katia me réconforta, puis ce fut au tour de Rita. La bouche de Rita…Je ne savais pas pour les accidents de bateaux, mais si ça devait être ma dernière heure, mes meilleurs souvenirs semblaient défiler devant mes yeux. Le feulement de la bête me coupa dans mes pensées. Quelque chose me léchait la main. Je ne bougeais pas d’un millimètre…

« Tu as peur ? »

Ma peur avait encore grandi. Comment avais-je pu me laisser prendre ? La ressemblance avec ma princesse bretonne sans doute…Elle était si belle et sa peau était douce. Mon esprit s’évadait vers elle…quand je sentis une langue laper mon petit doigt !

« Non… »

Ce ne fut pas la douleur qui me prévint mais un bruit de claquement sec. La bête venait de me sectionner l’auriculaire ! Et elle le mangea…

« Ahaaa… »

Moi, Jack Rackham, je ne comptais pas me laisser découper morceau par morceau pour être le repas d’un animal inconnu. Je fronçais mes sourcils et pris mon couteau des deux mains. 

« Sara… »

Je fis tourner ma tête pour mieux me situer, évaluais la distance, et d’un coup bondis vers mon ennemi, poussant sur mes jambes de toutes mes forces…


Croui croui…

( A suivre )

mardi 7 juillet 2009

Le Pont du Soupir





Je sais c’est fou, mais je regarde mes e-mails allongé dans mes cordes, il fait chaud, c’est l’été, je suis Jack Rackham et je rêve de rencontrer toutes ces créatures qui m’écrivent pour un rendez-vous, un instant, un mot, un sourire…Je vous ai raconté Katia, Rita, Sara, Madeleine et quelques autres qui ont fait battre mon petit cœur de pirate.

Pourtant je ne suis pas un séducteur, j’ai les dents du bonheur, un bandeau cache un œil amoché souvenir d’une bataille, j’ai la taille d’un cavalier et j’ai du mal à soulever les coffres aux trésors plein de pièces d’or ! Mais…j’ai le sabre facile, la gouaille éloquente, le courage à foison et l’esprit malin. J’ai conquis des galions, des royaumes et aussi des reines, mais toutes n’ont pas succombées, de mépris, d’ignorance ou de peur…

Sur mon pont du soupir, j’ose mes aveux, mes désirs, mes rêves, mes amours déçues, et je lance une pièce d’or pour une belle, un amour inassouvi ou secret…

Flora*, princesse de Tunis, à l’âme poétesse qui m’écrit à foison les pensées de ses rimes. Nos correspondances partent dans tous les ports, nos bateaux se sont croisés parfois, nous apercevant derrière nos coiffures, esquissant un signe de main, un sourire…J’ai sauté un jour la rambarde pour te rejoindre mais un voilier passait coupant mon chemin et brisant mon élan.
D’autres jours nous seront plus favorables, j’espère…

Bérénice, masseuse royale du Honduras, j’ai entendu souvent vanter ses services. Doigts de fée, main d’argile, elle a remis nombres de princes et monarques en état. J’ai essayé un jour d’usurper la tunique d’un notable mais la garde de son époux m’a démasqué avant que j’atteigne la table de la belle. J’ai réussi à soudoyer une de ses servantes, l’heure de nos étreintes est proche mais je croise les doigts, rien n’est encore écrit…

Leila est conteuse et guerrière, rencontrée sur un autre pont, celui de mes rêves. J’ai malmené son orgueil au cours d’une partie de cartes, et d’une quinte floche l’ait battue. Malheureusement elle a vu une carte dans ma manche et m’en veut depuis d’avoir triché. Je lui cours après de ponton en ponton, lui offrant sa revanche qu’elle refuse depuis. Mais point de pique ou carreau, c’est son cœur que je cherche et j’attend son pardon…

D’autres belles se sont refusées à moi, ou ont couru trop vite pour que je les rattrape…
Un exilée d’Irlande, une saltimbanque québécoise, deux sœurs jumelles danoises, une princesse bretonne, une pucelle qui… mais CHUT ! Tout n'est peut-être pas perdu pour elles !

La vie n’est pas faite que de victoires, si tant partager un sentiment est histoire de conquête ! Je reviendrais ici vous conter la quête d’autres donzelles, et jeter encore quelques pièces de mon pont du Soupir…

Une Dame écossaise m’a demandé de mettre à l’honneur quelques-unes de mes blogueuses, voici…Même si j’adore chacun-chacune de mes favoris !
* Lien Flora/Monia : http://moniabousselmi.centerblog.net

samedi 4 juillet 2009

Retour à la Terre


Je m’arrête un instant devant la fenêtre de la cuisine et je la vois. La soupe chauffe sur le four à bois et elle retourne dans la poêle un morceau de lard. Son tablier blanc entoure sa poitrine et quelques mèches de cheveux dépassent de son bonnet. Marie…

Elle s’arrête devant la cheminée, regarde un petit cadre et prend son mouchoir à la main. Marquant un instant, elle le repose et retourne dans son fauteuil faire son tricot. Elle se balance…

J’avance et m’approche de la porte. Je frappe…La porte s’ouvre lentement et elle me voit. Nos yeux se croisent et les siens plongent dans les miens. Un « Jack ! » semble venir du fond de son cœur. Elle s’agrippe à moi et nous nous serrons fortement. Elle me regarde…

Sans me quitter des yeux, elle prend ma cape et mon manteau. Je pose mon tricorne sur le dossier d’une chaise et je regarde autour de moi. C’est coquettement décoré, meublé, ça n’a presque pas changé. C’est chez moi…

Elle me sert la soupe et je mange la moitié du lard. Elle me mange des yeux et je la regarde aussi. Ses yeux bleus n’ont pas changé. J’ai l’impression d’être un lingot d’or tant elle me fixe, j’ai l’impression de n’être pas parti…

Je me repose un peu dans un fauteuil. Elle me tend du tabac et une feuille. Je fume…Je l’aperçois dans la chambre, dans l’entrebâillement de la porte. Elle tient mon manteau et le soupèse, il doit lui raconter mes voyages et mes peines. Elle a les larmes aux yeux…

Je décide de rester un peu avant de repartir. Elle me montre un pull qu’elle est en train de faire. C’est pour moi…Je reprends comme ma vie d’avant, je regarde à travers la vitre les mâts des bateaux dans le port. Elle est contente et chante une chanson…

Demain c’est Noël et je vois la boîte à boules et guirlandes qui est posée dans un coin. Demain c’est Noël et je suis le Père Noël. Moi, Jack Rackham…Je suis le cadeau et le sapin, et je me souviens pourquoi je suis parti. Elle passe devant moi et en souriant, laisse traîner son jupon contre ma jambe. Je suis à elle, encore un peu. Marie…

Elle s’assoit dans le fauteuil à bascule et reprend son tricot. De temps en temps, elle tourne la tête vers moi. Elle est heureuse…

mercredi 1 juillet 2009

Un soir au Cimetière des Mers du Sud



Le soir tombait quand je remontais le chemin vers le cimetière. Anciennement baptisé Cimetière des Eléphants, les Mers du Sud avaient envahi ses allées pour qu’y reposent Long John Silver, Hook et autres Capitaines flibustiers. Personnellement, moi Jack Rackham, je comptais m’y rendre le plus tard possible sauf pour quelques rendez-vous avec ma belle Rita.

Justement, nous devions nous retrouver devant les grilles du cimetière à la nuit tombée, histoire de pimenter nos retrouvailles, sexuelles et sentimentales. Je n’ai jamais su la priorité de nos rencontres mais la montée d’adrénaline, mon cœur battant dès que je la voyais suffisaient à ma compréhension. Elle montait le chemin derrière moi et l’apercevais dodelinant…Son pas était léger, ses rondeurs douces, d’autres auraient vu une gironde, moi je voyais une beauté sans nom. Gasp…

Je l’embrassais ôtant mon tricorne, et je sentais mieux contre ma joue la douceur de ses cheveux noirs. Ses lèvres mangeaient ma langue, et tout de brut elle lança :
- Mon bon Rackham, une petite visite au Cimetière de nuit, j’en avais envie ! Pas vous ? Nous en avions convenu, un pari est un pari…
- Ma foi, ma belle, je m’en souviens. Si vous y êtes, je peux y être aussi ! Je vous trousserais en enfer, si vous y étiez…Dis-je en lui tapant sur la fesse. Elle souriait…
- Faites le malin, pirate. On fait le mur, suivez-moi.
- Derrière vous, c’est toujours un bonheur, chère…

Elle avait la jambe leste, la Rita. En un tour de main, elle fut de l’autre côté. Avec plus de difficulté et un accroc à ma veste, j’atterrissais dans le Cimetière des Mers du Sud…

Nous prîmes l’allée centrale et machinalement, nous nous tenâmes la main, au cas où. De droite et gauche les tombeaux garnissaient ce cimetière, ce qui était bien normal, vu l’endroit. Rita choisit une tombe, s’y accouda et retroussa ses jupons comme à son aise.
- Venez mon ami, goûtons ces lieux et goûtons nous. C’est bien ce qui était convenu, n’est-ce pas ? Dit-elle l’air mutine.
- Oui, chère ! Lui répondis-je, joyeusement.

Pourtant, je n’étais pas très fier. L’odeur des fleurs pourries et le reste, n’invitaient guère à la fête. Les silhouettes des croix et les craquements inconnus avaient fini par me faire peur mais l’odeur de Rita et sa croupe offerte m’avait redonné de la vigueur…
- Vous m’épatez Jack ! Dit-elle en se retournant .Vous êtes vraiment un fameux trousseur, ouiii, c’est bon…Elle se cambrait encore et penchait sa tête en arrière, se léchant les lèvres comme si elle goûtait au meilleur foie gras au miel. Quoi que…

Ses cheveux longs, lisses et noirs semblaient tressauter sous mes assauts et tout le caveau tremblotait. J’avoue que j’étais bien et je donnais le meilleur de moi-même, m’accrochant à mes deux rondeurs et regardant son petit œil éclairé seulement par la lune…Mon pouce le caressait, le rappelant à ma belle.
- Coquin Jack ! Mais je me souviens de ma promesse….

Rita souriant de ses dents blanches, je m’affairais tel un coquin entre ses fesses…

Je crus à un orgasme quand le tombeau vola en éclats. Rita et moi-même nous retrouvâmes les quatre fers en l’air. Un fantôme alourdi de chaînes surplombait le tableau. Nous avions du déranger les locataires de ces lieux…Nous prîmes nos cliques et nos claques et plus jamais Rita et moi ne revinrent au Cimetière des Mers du Sud. Même, nous n’en avons jamais plus parlé…

  * * *
Le spectre de Pablo s’adressa à celui de Patricia :

- Tu as vu ces coquins, ce qu’ils osaient faire sur notre caveau ?
- Oui, mon Pablo ! Cela m’a rappelé nos jeunes années, celles après notre mariage…
- Oui, ma Patricia ! Je m’en veux encore…Ces singes des montagnes, ils ne t’ont pas…
- Pablo ! Mais…tu es jaloux ? Je t’appartiens toute entière mon Pablo, et nous aurons tout le temps pour nous prouver notre amour ! Dit-elle en s’approchant contre lui tendrement.
- Oui, ma Patricia, l’éternité….Dit-il en l'embrassant de sa bouche édentée.