vendredi 29 novembre 2019

La nouvelle Pharmacienne




Mattéo avait oublié depuis longtemps l’aventure avec Virginie, cette belle pharmacienne qui avait rempli sa vie de nombreux mois, vivant ensemble une belle passion qui avait fini par s’arrêter brusquement. Non pas que le feu qui brûlait entre eux se soit éteint mais un beau jour, un grand camion de déménagement emporta tout très loin sans autre explication. Virginie avait vendu ses parts dans la pharmacie et pris la fuite, comme si cet amour l’avait effrayé. Mattéo en fut navré et ne put que constater le vide ainsi laissé.

Bien plus tard, car il continua à venir se servir dans cette pharmacie de son quartier, une autre pharmacienne arriva pour la remplacer telle Mary Poppins avec son parapluie volant, comme si la nature avait horreur du vide et des amours perdus.

Elle ne ressemblait pas du tout à la précédente et c’était même son contraire. Blonde avec des yeux clairs et une froideur certaine, signe de ces personnes qu’on appelle communément : maîtresses-femmes. Mattéo ne fut d’ailleurs pas conquis d’emblée par cette Irina plutôt réservée, même si son expérience précédente avait laissé comme une porte entr’ouverte de la pharmacie…

Il revint un peu plus souvent qu’il n’avait besoin pour faire mieux connaissance de la fille, comme si un nouveau mystère s’offrait à lui, telle une providence renouvelée. A nouveau il fut titillé d’une curiosité évidente et comme la magie de Noël revenant à la même date, son cœur fut de nouveau capturé.

Sans qu’il s’y attende un jour, elle afficha un sourire à tomber, puis  reprit son masque habituel. Un petit jeu qui éveilla la libido endormie de Mattéo, qui commença à être plus attentif à cette nouvelle pharmacienne. La fois suivante, il scruta alors le regard d’Irina, plongeant dans ses pensées secrètes et fut envoûte par sa voix mécanique aux accents slaves. Il fut plus attentif à ses formes et fut presque excité à sa bouche bien dessinée et ses membres bien plantés qu’il devinait sous sa blouse.

Comme reprenant le cours de cet amour perdu, avec les sourires, les cafés et les frôlements, il attaqua directement par un baiser qu’elle ne repoussa pas, lui rendant même une langue inquisitrice et une main pleine de poigne.

Comme ils avaient fait ainsi connaissance, vint le temps des étreintes pleines de fougue. Il sentait qu’Irina était une femme forte, demandant de la virilité et du sang froid. Il devinait bien sa sensualité sous la glace apparente et cela l’excitait même. Sa beauté lui parut de plus en plus évidente, et il aima goûter sa féminité comme un jardin de gourmandise, aux herbes de son pays.

Retournant ce nouvel amour, il dévora le festin de sa croupe et autres gourmandises aux alentours. De son côté, elle tâtait le terrain pour mieux faire connaissance et remplit avec ferveur ses gorges de plaisir. Droit dans les yeux, derrière son comptoir, elle le voyait plus tard pour une ordonnance ou de l’aspirine.

Collés l’un contre l’autre, elle lui glissait à l’oreille :

« Je vous serre quelque chose ? »


Une femme à poigne, cette pharmacienne…
(A suivre)

Jack Rackham

Photos : Robin Wright dans House of Cards.


mardi 19 novembre 2019

La Chatte voilée



Leïla marchait d’un pas décidé dans le désert, traînant derrière elle ce mari qui avait fait de sa vie un enfer. Elle se souvenait pourtant de leur première rencontre, un soir de printemps où il avait ébouriffé ses yeux comme un magicien et prise à de nombreuses reprises, entamant là un amour fou qu’elle pensait éternel.

Leurs galipettes étaient sans tabous, se livrant aux pratiques les plus interdites comme des écoliers découvrant toutes les jouissances possibles telle une succession de premières fois, à l’infini. Ils étaient tant épris l’un de l’autre qu’ils décidèrent de se marier. Pour la vie, ce n’était pas assez long pour eux mais ils verraient ça plus tard et Robert pris Leïla pour épouse, pour le meilleur et pour le pire.

Quelque chose changea alors, on ne sait pas pourquoi, mais Robert devint injuste, jaloux, casse-couilles, au point que Leïla ne l’aima plus. La religion avait-elle changé quelque chose pour son mari, elle qui ne croyait en rien sauf dans l’amour ?

Elle l’avait trainé alors au milieu du désert, avant qu’il ne pense à lui faire du mal et à ne plus lui faire du bien. Lui qui ne supportait plus qu’un autre la regarde, il allait voir combien elle était belle et désirable.

Entourée de nombreux hommes qu’elle avait rencontrés en chemin, elle ferma les yeux pour se livrer à eux et goûter à nouveau aux plaisirs qu’elle avait perdus. Sous l’œil de son mari…fou de rage !


Jack Rackham

- C’est bien vrai ça, Capitaine ? Ou c’est des conneries ?
- Tu sais Bosco, j’en connais quelques unes qu’il faudrait pas embêter longtemps…