mercredi 24 août 2011

Sous la dentelle... Le feu ! - Par Maia Luna


Ha Jack... Prince des mers, Corsaire des coeurs à l'abandon (ou pas), Pirate de la lingerie féminine. Tenez rien que le mot, le fait frétiller du tricorne !
Lin-ge-rie... Et voici ce grand homme qui se transforme en loup pour dévorer le malheureux chaperon en string qui oserait se présenter à lui.

Il a rencontré Miss diamant, lors justement d'un de ces émoustillants défilés de lingerie. Il faut dire que l'appel du porte-jarretelle a résonné à ses oreilles, comme le vent dans les haubans de sa goélette. Le « schlak » que fait la jarretelle en claquant sur la cuisse lors de la mise du bas, le fait se dresser comme un diablotin sorti de sa boite.
Dans les premiers temps, il s'était fort bien tenu, voguant d'un mannequin à l'autre, s'usant les yeux à lorgner toute cette dentelle froufroutante qui recouvre (à peine) les charmes alléchants de ces dames. Le tricorne bien malgré lui se dressa, et laissa espérer une rencontre charnelle au plus tôt, sous risque d'un démâtage en bonne et due forme. Ne sachant plus ou poser regards, les appâts de ces dames commençait sérieusement à l'agacer (sic), Jack regardait désormais ostensiblement ses pieds. Quelques regards en coin lui échappaient (après tout, il est là aussi pour ça). Il laissa innocemment une main trainer, histoire de tâter de la soie, du ruban, l'arrondi d'une fesse...
L'arrondi d'une fesse ?! Et de quelle fesse ! Douce comme la soie qui en recouvre la courbure. Veloutée, et onctueuse. Un grognement profond sort de la gorge de Jack... Voici le genre de rencontre dont raffole le pirate... Sa main et une fesse prometteuse.
o    Alors Pirate... On est venu se perdre en eaux troubles ?!
La voix rauque et basse est accompagné d'une bouche charnue, des yeux de chat persan attrapent et envoutent le regard de Jack. La demoiselle a un corps généreux, laissant déborder par dessus balcons une poitrine avantageuse.
o    Bonsoir M'dame... Je savoure les agapes du soir : Répondit-il d'un air canaille.
o    Il faudrait pour cela les gouter.. Non ? N'es-tu pas gourmand ?
Une parade de séduction fut aussitôt entamée par notre marin. Regard sensuel, bouche humide et corps à corps brulant. L'homme se fit suave, érotique jusqu'au bout des poils. Son torse musclé ondulait sous les caresses de Miss Diamant. Elle glissait avec délectation ses ongles carmin le long de sa peau, laissant échapper un rire mutin. Laissant sa main vagabonder de plus en plus bas ; arrachant un râle d'agonie de plaisir au pirate. Sa main se faisant plus insistante intimait un mouvement du bassin.
C'était plus que ne pouvait en supporter Jack, il partit à l'abordage de Miss diamant, passant cul par-dessus tête pour la chevaucher parmi dentelles et rubans. Débordé par l'émotion, il fit claquer les jarretières, troussant la Miss dans un farfouillis de soie blanche bordé de dentelle. Il n'en finissait plus de trouver des endroits à dévoiler, à se repaitre, mordillant un morceau de chair pour y laisser une tendre douleur empreinte de volupté. Miss Diamant n'était pas de reste, sachant pertinemment comment apporter plaisir au corsaire. Bouche suave et humide qui s'est se glisser dans les recoins tendus de soie, attendant l'assaut dans une attente fébrile.
Devant tant de fougue, de passion, la table ne pût en supporter plus, entrainant avec elle, les deux comparses bien trop occupés pour s'en apercevoir... Cela se finit purement et simplement sur l'estrade du défilé.... Dans un râle de béatitude totale.
Il fut dit que ce fut un clou du spectacle comme jamais on avait vu dans un tel défilé. Le slogan fut même trouvé :

Jamais dentelle, ne vous aura fait autant hurler !!

Maia Luna 

Merci tite sorcière ! A charge de revanche, un défilé privé dans ma cabine entre chien et loup par exemple...Retrouvez Maia et son blog là >  Sort-Céleri !

mardi 23 août 2011

Chloë au Lit


La courbe de ses hanches ondule vers mon regard qui tangue, comme ivre d’avoir sillonné ses chemins d’amour…

La belle enroule ses cheveux autour d’un doigt que je connais bien et se roule sur le lit comme s’enveloppant dans un tapis d’orient. Sa peau reluit d’un désir assouvi et se repose un moment jusqu’au prochain combat. Elle semble chercher sous le lit mon sabre ou mon tricorne, mais ils sont bels et bien là, aiguisés pour un appétit d’ogre qui reluque la croupe appétissante.

Elle s’étire encore, écartant sa pudeur et caresse l’encadrement de bois comme un amant docile. Les lignes de son corps se décroisent en douceur et ma main vient frôler ses os engainés d’un velours féminin.
Chloé toussote en peu, et encore, et se couvre d’un drap, m’invitant à la suivre. Une angine blanche peut-être, je m’enroule autour de son corps et je sens sa peau de pêche s’épluchant contre ma peau rugueuse de pirate.

L’idée d’une quarantaine avec cette créature m’effleure. 

Une morsure de vipère qui sait…

jeudi 18 août 2011

La Fille du Téléphone

La vie à bord d’un Capitaine est faite de corvées et de choses futiles. J’avais la possibilité de taper sur un portable au temps où des combats sanguinaires et des pièces d’or étaient les seules préoccupations des pirates…J’estimais que ma connexion Internet battait un peu de l’aile et décidais de placer une ligne téléphonique illimitée sur fixe sur ma goélette afin d’en faire profiter matelots et visiteurs. Je plaçais un combiné wifi près des coursives qui donnaient vers les cuisines et le temps suivrait son cours, rapprochant mes hommes de leurs fiancées outre-mer…

Un petit meuble, quelques bibelots et un miroir essayaient bien d’égayer l’endroit du téléphone, mais j’eus l’idée d’y déposer un carnet. Quelques notes ou graffitis méritaient bien de pérenniser des conversations coquines ou des amours partagées ou rompues. Les coups de crayons griffèrent un moment sagement les pages du carnet, puis oubliant les usages, les traits commencèrent à dépasser le carnet.

Une des cantinières du navire, n’ayant pas de propre connexion, vint très souvent passer quelques appels afin de réconforter son cœur puis celui de son amoureux, loin au-delà des mers. Elle prit l’habitude de rester sur le petit meuble à contempler le temps qui passe ou attendre un coup de fil de son promis. Mais la vie continuait à bord et on oublia qu’elle était là, près de ce carnet aux griffures dépassant, aux mots coquins qui dégoulinaient des appels des marins. Les feutres et stylos griffonnèrent leurs chagrins, la fille resta là comme arrêtée par le temps.

Quelqu’un a vu mon stylo, hurla Bosco, comme si ce coin du téléphone prenait des airs d’urinoir du temps...


Jack Rackham

dimanche 14 août 2011

Les Galettes du Capitaine Jack –Par la Rosée du Matin

Le festival Inter celtique de Lorient venait de refermer ses portes. Avant de retourner sur l’île de France, j’avais prévu d’aller voir mon ami le Capitaine Jack. 

Comme à chaque départ de BZH, il était impératif de passer par la Trinité pour y faire le plein de crème au caramel salé, de soupes de poisson, de rillettes de maquereau et surtout de galettes. D’ailleurs Jack m’avait proposé de lui en ramener un de ces jours. Après quelques kilomètres, la direction de Brocéliande était apparue, il était encore tôt, car j’allais rendre visite à mes amies les fées Morgane et Viviane. 

Etrange le parking du château de Comper qui était désert…Pourtant à cette époque de nombreux touristes venaient visiter le visiter. Je me dirigeais vers la porte principale de la demeure de Viviane, et sur celle-ci un papier annonçait que le château était exceptionnellement fermé en raison du 15 août. Depuis quand les fées fêtaient-elles L’assomption de Marie ?

Un papillon me fit signe de le suivre, et nous sommes entrés dans la cour par une porte latérale. Il devait y avoir du beau monde, vu les magnifiques chevaux qui étaient en train de déguster leur avoine. Mes amies Morgane et Viviane, sont venues à ma rencontre, et m’ont dit qu’elles se doutaient que je passerai à mon retour du festival. Je leur ai demandé ce qu’elles étaient en train de fêter, elles m’ont dit « rien, mais vu le climat actuel il nous a semblé qu’il était temps de commencer à préparer la célébration de Mabon, et d’en profiter pour tous se retrouver en famille. » Tout en discutant nous sommes arrivées dans la salle de réception du château. Je me suis d’un seul coup sentie un peu bête avec mon jean et mes baskets, au milieu de toutes ces ravissantes fées parées de leurs plus beaux atours, et de ces chevaliers qui avaient laissé leurs armures au vestiaire. Mes amies ont du s’en apercevoir et m’ont amené vers le balcon où se trouvait mon chevalier des temps modernes, même s’il avait racheté un pantalon, ce qui n’était pas du luxe, car sa tenue n’avait rien à voir avec celles des autres invités. Nous avons dit à Morgane et Viviane que nous nous étions rencontrés l’année dernière lors d’une de mes visites du Val, et elles nous ont donc laissé afin d’accueillir de nouveaux arrivants. 

Après avoir fait quelques pas dans le parc, j’ai dit à mon chevalier, que je devais reprendre la route. Il m’a raccompagné et ma souhaité un bon voyage. Mais quand j’ai annoncé à mes fées que je partais et qu’il fallait que je passe à la biscuiterie pour ramener des galettes à Rackham le Rouge, ca ne c’est pas passé aussi simplement. Elles m’ont dit que Rackham le Rouge n’existait que dans les Bandes Dessinées ! 

« Comment voulez-vous qu’on croit en vous si vous-mêmes ne croyez pas aux autres. » leur répondis-je. Elles se sont regardées puis m’ont dit : « Profites au moins du buffet, nous nous chargeons des galettes !». Après une petite demi -heure les voilà revenues avec une magnifique boîte sur laquelle était représenté une jolie jeune femme brune en premier plan, une rose, un trois mat et en reflet un beau jeune homme. « Ce sont les galettes pour ton pirate ». Elles m’embrassèrent et me laissèrent partir. En chemin, je me demandais s’il était bien prudent de les donner à Jack, va-t-on savoir avec les fées, car elles peuvent être aussi cruelles que gentilles. 

A une dizaine de kilomètre de la Trinité, de jolies petites fées ont pris les commandes de Cibertine, et nous ont amené dans une jolie petite crique où de ravissantes femmes se prélassaient. C’était ma marraine la fée Selkie et ses filles. Elles avaient repéré la goélette de Jack, et m’avaient amené ma peau de phoque. Ainsi je pourrais rejoindre mon ami beaucoup plus vite que par bateau. Elle était désolée de ne pas pouvoir m’accompagner pendant ce voyage mais Sirella était ravie de se joindre à mon escorte, et avant de partir, elle m’a assurée que je pouvais donner mon présent sans risque au Capitaine, en me conseillant toutefois de manger une galette tout de suite après.

Nous voilà donc partie au milieu des flots, et il est vraiment agréable de voyager ainsi en toute liberté.  Voilà pourquoi les Selkies prennent beaucoup de temps avant de laisser un homme brûler leur peau. ..

A l’approche de l’île au Crâne, les sirènes se sont tues, car elles savaient que le pauvre Jack se serait retrouvé sans équipage si elles avaient continué, soit parce que ceux au cœur pur auraient une des plus belles vie dans leur monde, soit parce qu’ils auraient fini noyés. Dans une petite crique, j’ôtais ma peau de phoque et revêtis un costume à faire pâlir d’envie Auregan. Jack était en pleine sieste dans son hamac, lorsqu’il entendit un bruit venant de l’île. Etonné de me voir arriver par ce chemin, d’habitude c’est le Belem qui me conduit dans ces eaux. Et après les embrassades et différentes accolades, il me proposa un rafraichissement. 

Dés qu’il a eu dans ses mains la belle boite de galettes, il voulut en manger une. 

Et voilà, que notre capitaine devint immobile, comme s’il avait été pétrifié. Je savais bien qu’il fallait que je me méfie de Morgane et Viviane, puis je me souvins que ma marraine m’a dit d’en manger une. Je me sentis alors légère comme une plume, et au bout de quelque seconde je me suis retrouvée devinez où ? Au château de Comper, où mes deux amies et ma marraine m’attendaient. Elles m’ont avoué qu’elles avaient mit une potion dans les galettes, car elles étaient curieuses de savoir à quoi ressemblait ce pirate, pour qui je les avais abandonnées ainsi que ce beau chevalier !  Ainsi je pouvais passer la soirée avec tous mes amis. Elles m’ont dit qu’elles avaient expliqué à Jack comment il fallait faire pour retourner d’où il venait, et qu’il pourrait faire autant de d’aller et retour qu’il y avait de galettes... 

Nous sommes passés à table, à ma gauche mon chevalier des temps modernes et à ma droite Jack. Devant celui-ci une boîte de galette avec l’île au crane dessinée dessus, lui seul avait le pouvoir de nous ramener sur sa goélette. Mais ce dernier ne semblait pas être pressé car 200 ravissantes fées l’attendaient pour visiter le Val sans Retour…

La Rosée du Matin

Merci Rosée de ce conte très frais, surtout la fin qui donne envie d'en savoir plus. Mais chuuut, c'est une autre histoire...Besos ♥Jack
Retrouvez la Rosée du Matin en Rouge et Noir, sur son blog !

mardi 9 août 2011

C'est ma dernière chance – par Aurélie


Elle avait dit ces mots dans un souffle, mais avec un air si déterminé qu'une petite ride s'était formée sur son front. Elle l'effaça d'un revers de la main et s'élança sur la passerelle d'un pas vif. Elle laissait tout derrière elle, sans regrets. Elle s'était décidée pour un changement radical de vie en recevant sa lettre du bout du monde. Pirate sur les eaux turquoise, Mark lui avait écrit pour la convaincre de venir le rejoindre. C'était son premier amoureux et souvent, depuis qu'il était parti pour conquérir les mers, elle pensait à lui dans son petit lit en se retournant pendant ses heures d'insomnie. Elle revoyait les quelques bals où ils étaient allés tournoyer ensemble, les baisers fiévreux qu'il lui avait donné dans la pénombre, ses mains qui s'étaient promenées sur ses seins, ses premiers frissons de plaisir puis à sa tristesse quand il lui avait appris son départ. Il lui avait promis qu'elle le rejoindrait s'il faisait bonne fortune.

Et voilà que la lettre était arrivée et il avait fallu qu'elle se décide vite. Elle n'y croyait plus et pensait que Mark l'avait oubliée ou qu'il avait péri sous une lance d'un sauvage ou dans une bataille au sabre quelque part dans les Caraïbes...

Elle avait rencontré ce menuisier du village qui lui faisait une cour empressée et elle s'apprêtait à accepter la vie bien rangée et morne qu'il lui offrait. Il ne la faisait pas du tout vibrer alors pas d'hésitation, bye bye le menuisier !

Le voyage se passa sans encombre. Aurélie avait le pied marin et son teint avait pris de belles couleurs avec cette vie au grand air et dans les embruns. Elle ressentait intensément le goût de la liberté même si elle ne savait pas trop ce qui l'attendait réellement au bout du voyage. Trois ans avaient passés depuis le départ de Mark. Ils avaient changé chacun de leur côté. La flamme sera-t-elle au rendez-vous ?

Il était bien là sur le port à guetter fébrile l'arrivée de sa belle. Il avait forci, elle le trouva très beau, musclé et brun, il était devenu un bel homme, un aventurier au regard fier mais la petite étincelle qu'elle reconnut dans ses yeux raviva immédiatement la flamme de leurs premiers émois et lui fit comprendre qu'elle avait eu bien raison de larguer les amarres !

Il la saisit par les hanches, la souleva en la faisant tourner, la plaqua contre sa poitrine et sans qu'elle puisse reprendre son souffle il prit sa bouche avec passion. Elle chancela sur ses jambes et serra plus fort ses bras autour de son cou. Il sentait bon, l'aventure et l'air du large. Et un petit goût de citron vert.

Il se saisit de son sac de voyage qu'il balança sur son dos, comme s'il avait pris une plume, lui prit la main et l'entraîna vers la taverne du port dans laquelle il tenait ses quartiers quand ils étaient à terre. Les autres pirates étaient attablés devant des pintes de bières qui coulaient à flot. Des cris de joie et des blagues salaces fusèrent comme pour lui souhaiter la bienvenue. Elle rit. Jolie comme elle était, il aurait intérêt à bien s'en occuper. Les nouvelles filles étaient rares et la chaleur peut-être faisait que les couples changeaient souvent...

Mais ce soir c'est la fête, les assiettes se vident et les estomacs se remplissent. La musique entraîne les couples sur la piste. Changement de cavalier. Voilà qu'Aurélie se retrouve dans les bras du capitaine, Jack, qui avait bien repéré cette jolie brune et ses rondeurs appétissantes. Il la serre plus fort pour mieux sentir ses formes et son parfum épicé. Il a le regard qui plonge sur la naissance de ses seins qu'il aperçoit dans le décolleté de son corsage. Il lui glisse quelques mots à l'oreille qui lui font venir le rouge aux joues. Mark s'inquiète et n'ose pas affronter son chef. Les musiciens s'arrêtent pour une pause rafraîchissante. Les couples se défont et retournent à leurs tables.

Jack a gardé la main d'Aurélie dans la sienne et elle ne peut pas s'en aller. Elle hésite et cherche Mark des yeux. Immédiatement celui-ci se lève et d'une enjambée, les rejoint. Les regards des deux hommes se fixent.
Soudain Jack éclate de rire et met la main d'Aurélie dans celle de Mark au grand soulagement des amoureux.
Les vivas retentissent !
La voici acceptée par l'équipage et par le Capitaine !
Aurélie et Jack, heureux et amoureux, main dans la main, partent enfin s'isoler dans la chambre du bout du couloir.
Nul doute que la nuit va être bien courte pour fêter leurs retrouvailles.
En bas dans la taverne, le vin et la bière couleront encore longtemps.


Besos belle moussaillonne Aurélie, un joli conte qui ébouriffe mon tricorne... 
Jack 
Retrouvez Aurélie sur son blog Aurélie's Land

dimanche 7 août 2011

Ma rencontre avec Jack !! – par Domi

Je m’appelle Sarah. Sarah la Téméraire.

Ce soir à minuit, je vais fêter mes dix huit printemps, et entrer de  plein pied dans la vie. Je voulais vivre des aventures comme celles que me racontait mon père et qui avaient bercé  mon enfance. Mon père, le vénérable flibustier, dont je ne peux dévoiler le nom, m’a promis tout ce que je voulais pour mon anniversaire. Je savais vers quoi mon désir naissant me poussait.

Je voulais rencontrer le célèbre pirate Jack Rackham, comme ma cousine Anne Bonny l’avait fait.

Je savais que je devais voguer vers l’île du Crâne pour espérer le surprendre. Mon navire s’approche du rivage sans bruit et tous feux éteints. Mes fidèles marins ont fermé les yeux ou se sont tournés pudiquement vers l’horizon lointain. Je ne veux pas qu’ils mettent le pied sur l’île, car je sais qu’elle est remplie de moussaillonnes affamées, et ils doivent rester en forme pour me ramener au petit matin en catimini car ma mère ne sait rien de mon escapade.  

Je remonte mes jupons sur mes épaules et me glisse furtivement dans les eaux sombres. Le froid me saisit un peu et met tous mes sens en éveil. Je frissonne au contact des petits poissons du lagon venus en éclaireurs. Ces caresses invisibles sont merveilleuses. Quelques brasses me rapprochent de la crique sauvage ou j’accoste sans bruit.    

Je ne veux pas me faire surprendre par les moussaillonnes  « maîtresses des lieux » que j’aperçois derrière les flammes des feux de camp. Elles semblent bien occupées avec leurs marins fripons. Mais on ne sait jamais ! Elles ne semblent pas du genre à me laisse approcher leur capitaine au beau tricorne.

J’admire un moment leur croupe rebondie qui tressaute sous les coups de butoir de leurs pirates d’un soir. Le rhum et le vin ont coulé à flots cette nuit.

Presque à regret, je m’esquive dans la nuit noire et file vers mon destin.

La porte de la cabane de Jack est entrouverte. Tout est calme. La faible lueur de la bougie dessine d’un halo tremblotant les traits fins de son visage. Sa barbe naissante adoucit les contours de sa mâchoire. Comme il est beau !

Je n’en crois pas mes yeux, il est seul. Comme s’il avait deviné que j’allais venir ce soir. Je veux que ce soit lui, le premier homme qui me révèle et m’initie aux plaisirs de la vie. De la chair devrai-je dire !

Je m’approche à pas de loup de sa couche et me blottit contre son torse musclé. Il frémit à mon contact et entrouvre les yeux. Son regard noir me fixe et me transperce. Ses belles  mains m’accueillent.

« Approche belle enfant »

Les lacets de mon corsage se dénouent. Le contact de ses doigts sur mes seins nus m’électrise. Le bout de mes tétons durcit. Quelle agréable sensation.

Ses mains guident doucement mais fermement ma bouche vers son pic flamboyant dressé devant moi. J’avale goulûment son membre dressé vers le ciel ! C’est encore meilleur que mes glaces à l’anis découvertes la semaine dernière. Ce va-et-vient m’excite au plus haut point, et je reçois la plus douce des fessées.

«  A ton tour maintenant »

Il approche délicatement son visage de mon intimité. Sa langue chaude et acérée fouille les recoins de mon clitoris. Une onde de plaisir envahit mon corps et je pousse un cri d’extase lorsque son dard puissant se fraye un passage dans les voiles de ma virginité.

Et c’est à ce moment-là que la lumière inonde ma chambre, me laissant juste le temps de ramener mes mains sur les draps froissés. Que se passe-t-il ma chérie dit ma mère avec un sourire qui en dit long.

Tout cela n’avait été qu’un rêve. Mais quel rêve ! J’en frissonne encore.

Ma décision était prise. Dès ce soir j’allais partir à la recherche de Jack. Il serait le premier ! A bientôt JACK !! 


( Merci ma Minoune ! Besos ♥ )
Jack

Illustration : François Bourgeon.

vendredi 5 août 2011

Un jour à la taverne Mac Do - par Victoria

Il fait chaud, très chaud. Comme d'habitude, je suis derrière les fourneaux, mes vacances étant terminées, me revoilà au "bagne" comme j'appelle mon travail. 

Du monde? Cela dépend des heures, les  gens viennent pour la climatisation, les glaces, sûrement pas pour les caissières ! Cette odeur de rhum, je la reconnais entre mille. Ambrée, virile, tient, mais
que fait-il ici ? Je me précipite au comptoir. Il est là, triste, tout penaud.

- Jack!!!!
- Salut Victoria.
- Eh ben, qu'est-ce qui t'arrive? Où est mon pirate, joueur, taquin, souriant?"
- Je suis triste, je me sens vide…
- Pourquoi? Tu as tout pour être heureux, le beau temps, de quoi aiguiser ton sabre puisque les mers sont bondées d'or, de femmes, d'escrocs et compagnie.
- Oui mais mes amies me manquent, Maia, Ava, Lady Ania, Sco, Ysa, Virginie, Leila, Aurélie, Marie, Zahiya,Sco, Tifenn, Céphée, Karine, Bérénice, Nuax, Bella, et j’en oublie. Elles sont toutes parties en vacances, sûrement à se dorer la pilule aux quatre coins de monde, et surtout sans donner de nouvelles. Sympa pour moi...
- Faut les comprendre, la vie d'artiste, c'est épuisant, elles ont besoin de s'évader un peu, loin de tout et de tout le monde.
- Mais je ne suis pas tout le monde, je suis Jack Rackham, pirate au grand coeur, partisan de la bonne chair^^, et moi sans mes amies proches de moi, je ne suis pas bien! 

Je sais que je ne peux pas lui remonter le moral comme je le veux, mais je sais que quelque chose peut le rendre moins triste au moins pour quinze minutes^^.
- Tiens mon Jack, je sais que ce n'est pas grand chose mais je sais que cela te fera oublier cette tristesse pour un instant.

Je lui tendis un plateau, un grand coca, un Bigmac et une place pour OM-Sochaux !

Un sourire illumina son visage.
- Victoria, tu es la meilleure pour ce qui est de remonter le moral! MERCI !


Je comprends pourquoi un des beaux hymnes du monde s'appelle la Marseillaise...Et en plus, Victoria m'a fait un petit plaisir supplémentaire. Je parlais du score d'OM-Sochaux !

Besos ma belle et merci !
Jack

Vous pouvez retrouver Victoria sur son blog via ce lien > Oui Je Râle Et Alors ? 
Photo : Salma Hayek. 

mercredi 3 août 2011

La Veuve Noire - par Orfeenix

"Elle était en voyage de noces sur une galère royale lorsqu' un corsaire haineux comme un démon transperça de sa dague le coeur de son jeune époux, c'est le sien qui saigna et ne cicatrisa pas.
Il défendait son honneur, elle le perdit avec tous ses espoirs de rédemption.

Ne le dites à personne car nul ne le sait. On ne sait d' elle que son oeil arrogant, son couvre chef  à plumes d' argent, sa redingote à brandebourgs , sa culotte qui moule le galbe d' une jambe parfaite et ses bottines lacées, toute en noir des pieds à la tête, et ses yeux aussi sont noir de jais, noirs comme sa bile, son sang et sa colère; noir le pommeau de son épée car elle est à son tour devenue corsaire , et tous la redoutent car elle ne fait pas de quartier, elle nettoie la mer plus sûrement  que la flotte officielle et nourrit la faune des abysses de tous ceux qui lui rappellent l' assassin qui l' a condamnée aux errances sans joie. Elle a promis sa couche, son île et son butin à qui la vaincrait au fleuret, mais ce sont combats à mort et  aucun de ses prétendants n'a jamais été gracié jusque là. Son île a recueilli tous les damnés de la terre, les rescapés de tous les bagnes et les filles perdues ; boiteux, idiots et malformés trouvent bon accueil.

Quand il a débarqué pour se reposer de sa longue odyssée il n'attendait rien, qu’un peu de vin et de viande et une paillasse avant de reprendre sa quête de la connaissance .C' était un pacifique, indifférent à l' or  qui ne sortait son sabre que pour défendre, elle l' a lu dans son regard omniscient comme un crépuscule. Elle est venue à lui pour l'accueillir en reine acide mais son insolence a fondu à la douceur de son sourire et de sa main tendue. Elle a vite retiré la sienne comme si elle était brûlée par la poix fondue. Elle est repartie et en se retournant  a vu qu'il jaugeait en connaisseur sa chute de reins et un frisson oublié l'a parcourue mais elle lui a déclaré froidement la guerre:" si tu veux dormir sur mon île, tu dois m'affronter!"

Les voici dans l'arène pour un funèbre pas de deux, ses compagnons disgraciés acclament leur héroïne, nul doute qu'elle viendra vite à bout de ce marin d' eau douce trop gentil. Il est pourtant superbe et fièrement campé dans sa casaque rouge et encore grandi par son tricorne, le sabre nu luisant au soleil déclinant. Il le manie en artiste, entre figures hardies et habiles feintes, souple et rusé comme un félidé. A chaque assaut il la frôle, lui prend la taille ou la caresse, la fouillant de ses yeux brillants tandis qu'il la tient en respect avec sa pointe. La voilà désarçonnée, troublée comme une petite fille et si faible tout à coup, comme ce doit être bon de se reposer sur cette large épaule d'homme! L'assemblée est étrangement silencieuse, leur géante est à terre et cet aventurier des mers lointaines la tient à portée de sa lame, maître de sa vie." Tue moi" murmure t elle d'une voix rauque mais il la relève de sa main gantée, attristé de son humiliation.

- Mon île, mon butin et mon corps sont à toi.
- Je ne veux qu'un peu de vin, de viande et une paillasse pour passer la nuit ; jamais Rackham Le Rouge ne força une femme, l'eût il gagnée en combat singulier.

Mon récit est un peu long, je n'ai plus le temps de vous raconter que cette nuit là elle délaissa son beau lit à baldaquin pour se vautrer dans la paille et qu'elle n'eut pas du tout honte de se comporter comme les filles qu'elle recueillait mais si vous insistez, je vous donnerai plus de détails une autre fois..."


Merci Orfeenix de ce début d'épopée romanesque, ton Capitaine aime déjà cette Veuve Noire, miroir de ton âme secrète...Besos ♥ 
Jack 

Vous pouvez retrouver Orfeenix sur ses deux blogs :
Orfeenix et Le Couloir fou du Défouloir  < Cliquez sur les noms !

lundi 1 août 2011

La 200ème Moussaillonne

Je n’étais pas calé entre mes cordes cette fois-ci mais caché derrière la grand’ table de la salle à manger des officiers du Poséidon. Ca faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu d’officier dans le coin sauf le portrait du Capitaine Willouby me regardant à l’occasion dans le salon du docteur Santiago.

J’attendais une surprise de la part de mes hommes car j’avais vu un arrivage frais de moussaillonnes débarquer à l’entrée du port et le ponton commençait à grouiller de monde. Je me doutais que l’Anniversaire de mon blog allait donner des idées à Bosco. Mais il a souvent la main lourde et 200 billets sur Rackham Le Rouge, ça valait son peson de connerie et d’humour…

Je me souvenais de mes bloggueuses et mes amoureuses, de toutes celles dont j’avais vanté beauté et attirance de ma part. Mon bandana sous mon tricorne habituellement commençait à surchauffer de ces souvenirs, et le bruit sur le pont m’avertit du début des festivités. J’avais intérêt à assurer pour ma réputation mais connaissant Tim, Katia, et toutes les autres, elles sauraient bien trouver des pouliches qui n’auraient qu’à se montrer pour que mon sabre devienne un étendard de feu.

Mes pompons entortillés pour éviter les anicroches, je fus emmené dans la cale où ils avaient organisé la petite sauterie. Mieux qu’un petit enterrement de vie de garçon, je contemplais ces moussaillonnes et sans penser qu’il y en avait 200, je me disais bien que j’en aurais au moins jusqu’au bout de la nuit…

Merci les amis !

Petit jeu pour fêter ces 200 billets sur ce blog : Si Brigitte, Laurence (pour des articles Cinéma), Maia, France, Rosée du matin et même Orfeenix (dans les commentaires) ont déjà publié ici un texte pirate de leur cru, je vous invite à faire de même. Envoyez vos textes à « rackham_jack@aliceadsl.fr » je vous publierais ici avec une jolie illustration et votre nom à l’honneur. Tout le monde est convié, blogueurs et lecteurs, même si je sais que tous ne participeront pas, avec le seul souhait d’un souci de l’écriture et de la bonne humeur…

J’attends Yaëlle bien sûr, mais aussi Elisabelle, Ava, Lady Ania, Sco, Ysa, Virginie, Leila, Aurélie, Marie, Zahiya, Tifenn, Victoria, Céphée, Karine, Bérénice, Nuax, Bella, et j’en oublie, et celles qui n’ont pas l’habitude d’écrire si elles veulent se lancer. Sans oublier les garçons, ils sont peu et se reconnaitront… Et Brigitte, Laurence, Maia, France, Rosée du matin et Orfeenix pourront même revenir si elles veulent remettre le couvert avec Jack le Pirate ! Et pourquoi pas Joséfa, Cameron ou Fred Demars...

J’attends de vos nouvelles et vous remercie encore d’être là depuis 200 fois !

Besos ♥
Jack le Pirate