mardi 12 mars 2013

Les Âmes soeurs


J’avais rencontré Lydia dans un drugstore du coin de ma rue où je venais chercher les dernières nouveautés de bandes dessinées, en roman graphique, ou quelques classiques en DVD que j’avais commandé le mois précédent.

On échangea quelques mots devant un Hugo Pratt en lutrin et on se plut tout de suite. Son sourire d’ange se fendit encore plus quand on se surprit à préférer un grand Woody Allen de 2011 « Minuit à Paris », et je l’invitais illico à prendre un verre chez moi pour lui montrer ma collection d’estampes.

La montée d’escalier vers mon appartement ne fut qu’un florilège de coïncidences culturelles liant nos intellects, nos préférences convergeant avec trouble vers tous nos auteurs favoris dans de nombreux domaines. Nous fêtâmes comme une évidence ces rapprochements vers d’autres plus intimes, où nos animalités rejoignirent dans la jouissance parfaite la quasi-totalité de nos goûts.

Ceci nous donna envie de les partager plus encore et rapidement nous regroupâmes nos vies et nos collections en une osmose parfaite, comme notre amour. Ce fut un havre de bonheur partagé et le champ commun de notre bon goût, connaissant comme une apogée telle l’apnée de nos esprits en ébullition.

Une fois pourtant, une divergence sur un auteur du XIXème siècle, nous sentîmes les affres de la trahison et de la mésentente. Mais la réconciliation horizontale qui s’ensuivit fut telle, qu’on eut l’impression d’un orgasme au zénith et permanent. Ce qui provoqua un priapisme que je prenais comme un cadeau de dieu et la preuve vivante d’un amour éternel pour Lydia.

Mais ceci présageait d’autres discordes, certes légères-une opposition Ford/Hitchcock au sujet d’un plan- mais comme l’annonce d’un déclin qui n’était point américain et qui empira. Je retournais parfois seul à mon drugstore au coin de la rue que je fréquentais jadis et c’est là que je rencontrais Ester.


Je remarquais la dernière nouveauté en comics entre ses doigts comme le signe du destin, et je fus charmé par un sourire que je reconnaissais bien…



Jack Rackham.


Photo : Meryl Streep et Jeremy Irons, dans La Maîtresse du Ldt Français.

mercredi 6 mars 2013

Les Yeux de sa Mère

Exceptionnellement, et pour la première fois, une annonce de sortie de film...Non pas que j'aime faire la promotion d'une chose que je n'ai pas vu, mais le titre qui coïncidait avec un évènement dont je voulais faire l'écho ici :


Bon Anniversaire, Maman ! ♥





En hommage, une belle chanson d'Arno,  pour tous les fils :