lundi 28 juin 2010

Le Dernier virage avant la ligne droite

Les deux sauvages me regardaient  avidement depuis un moment. Peut-être choisissaient-ils l’un de mes morceaux ou discutaient-ils d’une sauce en agrément. Leurs regards sans vie banalisaient  ma mort prochaine en repas quotidien, sans autre sens que celui d’un casse-croûte ou coupe-faim dans leur matinée de chasseurs communs.  J’aurais aimé mourir sous la dent d’un tueur en série célèbre ou en pitance offerte à un Dieu  inconnu.  Nul ne choisit son heure ni son mode de cuisson.

Depuis un moment, je mitonnais à feu doux en attendant le moment du festin dont j’étais le plat principal. J’avais rendu les armes bravement  après des heures de course et au détour d’un virage mal stabilisé, une de mes sandales avait lâché, entraînant ma chute subite et ma capture. Un coup de gourdin sec m’avait évité l’ennui d’un voyage monotone, attaché à une branche, à travers la forêt vierge jusqu’à leur camp.

Attendant la fin de l’apéro, j’observais ça et là les indigènes en pagne et je frémissais d’avance les voyant découper quelques morceaux de chair fraîche rosée, d’une autre chasse à l’homme sans doute ou d’un gibier malchanceux.

Se regroupant tous devant la marmite bouillonnante, l’un d’eux s’approcha  pour me faire la conversation. Son aspect énorme n’ajoutait qu’à la difformité de son masque…
-          Alors Captain Jack, on ne reconnait plus ses amis ? Me dit-il.

Je restais coi devant l’appellation familière et d’un coup sec, cet Hercule peinturluré me sortit de mon cercueil en guise de pot-au-feu.  Son masque à la main, je reconnus le faciès de mon cuistot préféré et un à un tous les indigènes firent de même…Je ne pus lâcher qu’un « Bosco » sous les rires appuyés  de cette assemblée de fieffés plaisantins :

En plus de Tim, Mildred et tout l’équipage du Poséidon, Il  y avait Katia la compagne de toujours, Sara et Lilly mes amours imaginaires, Madeleine l’amour de jeunesse, Eloïse mon épicière, Dana la sauvageonne, Ania mon attachée de presse, Marie l’épouse et bien sûr Zahiya, la princesse instigatrice de ce guet-apens festif. Plus loin, j’apercevais les sorcières Clochette et Maia aux rires mutins,  Patricia aux atours provocateurs et bien sûr Rita, revenue des enfers pour être là  en mon honneur…

Les jambes tremblotantes, je cherchais un sofa pour m’y étendre sous l’œil réconfortant du Docteur Santiago et du Capitaine Willouby toujours borgne. Pourtant, je n’étais pas au bout de mes surprises et je vis en enfilade mon ami le Magicien, K sortant de sa boîte, Emma la prof d’anglais, Seffana la danseuse nue gothique, Fairouz la liseuse, Ava la romancière,  Cameron l‘amour perdu et Josépha l'amour rêvé…

Un gros gâteau se profila sous mes yeux perlés de larmes et en cœur soufflèrent mes bougies toutes mes amies, compagnonnes d’écriture et  de blog, Sco, Victoria, Ysa, Virginie, Solveig et Loève, Annie, Tifenn, Nanou, Bérénice, Karine des rivières et  Karine des poèmes,  Leila, Yaëlle, Louisianne, Multi-sourires, Colombine, Do, Sharazad, Céphée, Nuax,  Noèse, Marie, Christine, Mouna, Zoë, Isabelle, Gicerilla, Laurence, Julie, Sarah, et tant d’autres…

Sous des sourires entendus et des bouchées de roi, mes regards échangeaient des souvenirs avec chacun et je réalisais que, outre que ma vie était sauve de ces dangereux guerriers cannibales…

…je venais d’avoir 50 ans !


Amitiés à tous !

Jack Rackham, Capitaine du Poseïdon, le 27 juin 2010. 

jeudi 24 juin 2010

La Course de Jack vers son destin


J’aime courir. Ca fait du bien au corps, on retrouve cette respiration instinctive et le geste des bras en balancier. On oublie tout…Justement, j’ai oublié mon sabre sur le bateau et je regrette un peu mon fidèle compagnon de campagnes qui a tranché parfois dans le vif et m’a sauvé de situations périlleuses. Les regrets sont éternels  et  j’essaie de me concentrer sur ma course, rythmant mon souffle et économisant mon attention vers le point de vue devant moi, jusqu’à l’horizon.

Je me souviens très bien de ma rencontre avec  Zahiya. Un premier rendez-vous à la sauvette après l’avoir vue sur le ponton de son bateau, pas même un baiser avant de finir sous son lit pour un mensonge incroyable qui m’amène vers un passage secret, me sauvant la vie…Depuis, d’autres visites de courtoisie, pas si improvisées, entre le temps et les absences de son mari. Des baisers fougueux, des étreintes aux salives goûteuses, des caresses sur des peaux pigmentées et duveteuses, avides de s’unir et de se coller comme des linges mouillés...
Mon front est en alerte et mes muscles tendus. Je trace mon chemin sans me désunir et j’attends un virage imaginaire sur la plage pour jeter un œil derrière moi. Je maintiens ma distance et mon cerveau soulagé en profite pour calculer quelque chose qui va changer mon destin...

Je n’aurais pas du insister pour ma princesse orientale Zahiya, son mari Malik a l’air susceptible. J’ai de la chance que les caméras, appareils photo et autres outils numériques ne soient pas très répandus à notre époque. Sa jalousie aurait été décuplée en voyant nos ébats amoureux, accouplements  copulatoires à la sensualité romantique et animale à la fois, repas de bouches et de langues se fourrant, gobant et s’avalant l’un l’autre dans des ballets de transpirations jubilatoires…

Je cours comme je n’ai jamais couru, car jamais je n’ai eu tant de monde à mes trousses. Je m’imagine dans Apocalypto ou  plutôt Absolom 2022, un peu comme Ray Liotta qui traverse une forêt entière après avoir fait un affront à un fou sanguinaire et susceptible, décidément.  Je longe la plage depuis un moment mais c’est fatiguant de courir sur le sable à fleur de vague, même si c’est agréable d’avoir un peu de fraîcheur.

J’entends les pas soutenus de mes poursuivants. Ils se rapprochent. J’ai l’impression que Malik a du prévenir le Bey de son village qui a des relations dans les îles des Caraïbes…J’ai reconnu quelques peintures de guerre de tribus cannibales et sodomites. Je me demande juste dans quel ordre ils pratiquent leurs us...

Je commence à fatiguer et je n’aperçois toujours pas le Poséïdon. J’ai pourtant l’impression d’avoir fait le tour de l’île au train où je galope.

Je pense à Zahiya et ses gâteries et ça me remonte le moral. Même si…



L’homme blanc est devant nous, nous le rattraperons bientôt.

( A Suivre…)

Nota : Lisez donc "La Bête sous le Lit" 1 et 2. Libellé "Zahiya", colonne de droite. 

vendredi 18 juin 2010

La Vengeance de Patricia


Le tricorne au vent, j'étais calé dans mes cordes et souriais de la bonne histoire que je venais d'écrire sur mon portable anachronique. Mon monde de pirates s'accommodait bien de ces petits subterfuges et le récit que je venais de terminer avait la chance de ne pas être perdu pour l'humanité...

Nous avions quitté la dénommée Patricia dans un cimetière, celui des Mers du Sud où elle roucoulait avec son Pablo, une longue lune de miel pour l'éternité. Depuis longtemps, elle avait fini de ressasser la raison de leur présence ici, même si quelque fois la colère lui remontait pour atterrir dans mon imaginaire, qui lui servait d'exutoire...

Voilà toute l'histoire :

Pablo et Patricia coulaient des jours heureux dans leur hacienda et depuis leur mariage, nulle ombre n'était venu ternir le tableau. La belle avait toujours tout fait pour satisfaire les désirs intimes de son compagnon, et se souvenait encore de sa bonne blague les jours précédant leur mariage qui avait failli mal tourner. *
Sa bonne humeur, son caractère tolérant et son amour pour Pablo avaient tout aplani rapidement et ils purent repartir de zéro pour une vie de bonheur et de voluptés conjugales sans nom. Son mari avait pourtant quelque fois fait tanguer le navire de leur amour, telle une partie de poker où il l'avait mise en contrepartie de ses gains perdus. 10 000 pesos était une belle somme et il fallut en échange qu'elle passe une semaine en compagnie de ses créditeurs.

Elle n'avait pas rechigné à satisfaire du mieux qu'elle put les 5 hommes qui faisaient crédit à son mari. C'était une bonne épouse et elle se donna du mieux qu'elle put pour faire honneur à son Pablo, ne voulant pas qu'on dise qu'il avait épousé une pimbêche et une femme frigide. Il y a des réputations qui trainent longtemps dans les villages et Patricia voulait que son mari puisse rentrer la tête haute dans n'importe quelle taberna de la région. Non mais...

Pourtant un jour, il dépassa les bornes. De retour d'une expédition dans les montagnes, il ramena à l'hacienda une jeune et belle fille blonde, la fille d'un de ses amis mort subitement, à qui il avait promis sur son lit de mort de protéger son enfant. Pablo n'ayant qu'une parole, elle ne pouvait qu'accepter et ils vécurent heureux tous les trois pendant quelque temps.

Charlize, c'était son prénom, avait la passion des animaux et notamment des gorilles. Cela rappelait quelques souvenirs à Patricia, et même plus. Elle avait gardé quelques liens avec un gorille Macumba des montagnes, avec qui elle correspondait par tam-tam interposé, il n'y avait pas Internet dans ces contrées perdues !

Patricia avait néanmoins quelques soupçons sur leurs véritables relations mais son grand cœur pensa que la jeune femme avait des besoins bien naturels dus à son âge et qu'il ne fallait pas voir du mal partout. Tant que son Pablo était amoureux de sa femme, c'était bien le principal ! Jusqu'au jour où de retour des courses à l'improviste, l'épicerie étant fermée, elle les surprit dans le lit conjugal...

C'en était trop ! Patricia prit la décision de ramener Charlize chez elle dans les montagnes et de la confier à sa vieille connaissance simiesque pré-maritale. Le chemin fut long et âpre, fourmis rouge, crocodiles, crevasses et nids de guêpes sauvages au programme, mais elles arrivèrent à bon port au bout de quelques jours. Les retrouvailles avec le gorille Macumba furent même au delà des espérances de Patricia, qui revécut comme une nouvelle lune de miel avec son nouvel amant. Il accepta de prendre sous son aile, si on peut dire, la jeune fille et Patricia fut alors très heureuse. C'était sans compter sur Pablo qui les avait suivies, et qui les surprit au beau milieu d'un accouplement nocturne...

On ne sait ce qui prit le gorille, mécontent peut-être du coïtus interruptus avec sa bien-aimée et pourtant hétéro, mais il se jeta sauvagement sur Pablo et le prit pour femme. La nuit fut longue pour les deux amants dont les ébats s'arrêtèrent au petit matin. Dans un dernier accès de rage, le Macumba jeta Pablo et Patricia dans un ravin profond où ils s'écrasèrent l'un sur l'autre...

Morts sur le coup, ils arrivèrent au Paradis et firent la paix, car se faire la tête pour l'éternité, c'est pas cool ! Errants de temps en temps dans les travées du cimetière des Mers du Sud, Pablo a gardé une drôle de démarche de cette nuit qui n'est pas un si mauvais souvenir finalement.  

Malgré les cris moqueurs de Patricia qui transperce surtout son amour propre.  

« Ouh...Ouh... »



Jack Rackham.


PS : Charlize est restée avec le grand singe qui tint malgré tout promesse. Mais ça c'est une autre histoire...

* Voir : La Putain du Rio Grande. ( Libellé : Patricia.)

samedi 12 juin 2010

La Vie de Josépha


Un magazine ouvert sous sa tête penchée semble lui donner des nouvelles du temps et des gens. Elle caresse machinalement son cou pendant que son œil parcourt un paragraphe sur une recette chinoise qu'elle ne fera jamais, ou une photo d'un pays inconnu. Elle sourit de son ignorance pendant que sa main remonte dans ses cheveux, s'enroulant machinalement autour d'un doigt complice...

La main sur la hanche elle s'approche pour mieux voir un détail, puis lance sa tête en arrière, pointant son menton au ciel et faisant voler ses cheveux en éventail. Son sourire est mutin et ses jambes croisées laissent imaginer des trésors inestimables. Ses doigts réajustent une bretelle sur son épaule, tendant le tissu de son corsage, qui laisse entrevoir un peu de sa féminité...

Elle tourne les pages une dernière fois puis referme le livre. Un vieux phonographe inonde la maison d'airs qui rappellent des souvenirs. Son cœur est immense et elle a engrangé tant de bonheurs que l'amour déborde de son tablier. Elle compose des salades de verdures et de fruits qui nourrissent sa maisonnée, récoltes de son jardin où elle a semé les graines de ses espérances et appétits...

Elle est pourtant rêveuse et son esprit vagabonde parfois. Elle s'isole dans un autre jardin, secret, un grenier de fortune. Des livres posés en piles font comme des murs imaginaires, elle s'assoit au milieu d'eux puis en parcourt un au hasard. Des aventures où elle s'abandonne, des histoires remplies d'amours perdues où elle s'invente une autre vie...

Quelquefois une lettre s'est glissée au milieu d'un roman. Elle l'ouvre, redoutant un oubli, mordant ses lèvres de remords puis sourit des mots qu'elle y trouve, remplis d'amour et romance d'un ami retrouvé...Son cœur palpite et elle imagine des retrouvailles, comme si le temps s'était arrêté, seuls au milieu de la foule, ne voyant que lui et lui qu'elle...

Les larmes aux yeux, elle range la lettre et le soleil traversant la pièce, lui repeint un sourire...Elle se lève et se met à la fenêtre, respirant ce nouvel espoir et imaginant son bonheur. Elle scrute l'horizon de sa vie et plisse un peu les yeux pour mieux voir. Elle aperçoit des voiles, celles d'un bateau, une goélette...

Elle descend quatre à quatre les escaliers puis sort de la maison. Le colis qu'elle attendait est peut-être arrivé. Elle s'essouffle de courir jusqu'au ponton puis s'arrête brusquement. Ses cheveux noirs battent contre sa nuque et elle répond machinalement au signe que lui fait cet homme. Un Capitaine...

Le vent souffle sous ses jupes mais elle s'en fout. Son sourire éclatant semble amadouer les mouettes et son regard donne des rayons plus éclatants au soleil. Sa peau est douce et sa voix enchante ceux qui l'écoutent. Ses doigts dessinent dans le ciel des personnages imaginaires, avec qui elle discute, elle ressemble à un ange, à une fée, elle est belle...
...Josépha.



Besos ♥
Jack Rackham.

mercredi 9 juin 2010

L'Honneur de Tim


Je connaissais Tim depuis assez longtemps pour ne pas me laisser abuser par ses airs doucereux et bienheureux. Le vide qu'elle avait laissé dans mon coffre avant son départ n'avait fait que confirmer mon impression. Tim avait des problèmes...

J'avais prévenu rapidement Bosco qui décida de m'accompagner. « On ne sait jamais Capitaine, S'ils sont plusieurs... » Il avait raison, je ne voyais pas celle qui me servait de Second trembler devant une paire de malfrats. Ils devaient être plus que ça...10, 15, nous verrions bien.

Nous l'avions filé à distance sans se faire voir et nous établissions campement d'assez loin pour qu'elle n'entende pas pas ronfler Bosco. J'avais plusieurs fois imité le sifflement du pic-vert pour le calmer mais c'était un tenace. J'avais hâte d'arriver car j'avais peu dormi et ces deux jours de route avaient entamé mes forces. Enfin, Tim sembla reconnaître une bâtisse au toit de chaume, et j'en déduisais que notre périple était terminé...

Pendant que Tim pénétrait dans la maison, je décidais de prendre de la hauteur et Bosco faisait le guet, ce qui me faisait sourire intérieurement ( gai ). Je me calais près d'un soupirail et je tendais l'oreille pour entendre les conversations...
«  Alors la demoiselle, on ramène des trésors ? Tu l'as bien plumé ton Pirate. Toi qui disait qu'il était si malin... »

En scrutant de plus près, je voyais la pièce presque en entier. Ils étaient bien une douzaine et de sacrés lascars. Bosco ne serait pas de trop, il allait être content du voyage ! Tim semblait sourire de la situation pendant qu'un petit gros la pelotait sans qu'elle bronche. «  La garce ! «  je pensais. Elle ne perd pas une occasion celle-la ! Pendant ce temps, son fidèle coursier semblait prostré dans un coin. Il avait du en prendre ces deux derniers jours et il semblait chercher la meilleure position pour dormir un peu...

Celui qui semblait être le chef saisit le butin qu'elle avait amené et il poussa derrière la cheminée une chevillette de bois qui provoqua l'ouverture d'une porte secrète. Le grondement fit taire le brouhaha des ivrognes et il posa à l'intérieur le sac aux trésors. Je marmonnais quelque chose qui ressemblait à une promesse de vengeance quand mon voleur s'approcha de Tim, qui continuait à le toiser.

  • Qu'est-ce que tu as toi ? Tu n'en as pas assez ? On l'a bien plumé ton Capitaine et on va un peu s'amuser avec toi maintenant. Pas vrai les gars ? Dit-il en se retournant vers ses hommes, aux gueules patibulaires.

  • Mon Capitaine, je le connais mieux que tu crois, grosse vache. Et lui aussi, il me connait bien, il sait quand je suis pas dans mon assiette...Quand je lui dit pas la vérité, quand je lui vole son coffre par exemple. Pas besoin de lui dire : « Jack, y'a des types qui ont un sacré trésor planqué sait pas où. Prête-moi des bijoux, qu'on lui monte un piège...Là, mon Jack il rigolerait et hausserait les épaules. Mais si je lui pique un peu dans son coffre, pas besoin de lui dire « suis moi ». T'as pigé l'affreux ?

  • Ha ha ! Et tu crois que je vais te croire, la donzelle ? Allez approche, ton fiancé est plus bon à rien mais toi on te réserve de sacrés feux d'artifices combinés...

Je bondissais de ma cachette sur la table en chêne qui trônait au centre de la pièce et lançait ma célèbre tirade : « Méfie-toi du sein de moussaillonne que tu palpes, l'autre est peut-être dans la main d'un Capitaine ! »  Sur ce je flanquais au triste sire un coup de pied entre les jambes qui le coupa en deux sur place. Je fis voltiger quelques autres sous la lame de mon sabre, sous le regard de Tim qui brillait, brillait...

Elle avait pris un gourdin près de la cheminée et assénant ça et là quelques coups mortels, elle répétait à qui voulait l'entendre : « Si tu savais comme je suis contente, Jack...Si tu savais. J'ai bien cru que tu n'avais rien compris mais non. Tu es là, mon Jack... » Et bosco était là aussi, défonçant du malfrat à pognes rabattues. Ses poings semblaient invincibles et bientôt, à nous trois, on écrasa à plate couture les âmes qui habitaient il y a peu encore dans cette tanière...

Avant de partir, Bosco fit même son affaire à quelques bandits encore vivants mais leurs hurlements semblaient dire qu'ils le regrettaient...Puis on aménagea une sorte de brancard pour le petit coursier qui ne pouvait plus marcher et le trésor, dont on ratissa la moindre pièce d'or derrière la porte secrète de cette cheminée. On fit rapidement le chemin inverse pour retrouver saufs et presque sains la chaleur de notre goélette...

Les mouettes tournaient autour du pont où nous nous trouvions avec Tim. Je la tenais dans mes bras pour une fois devant les hommes et elle semblait heureuse d'être là.

Je regardais ce bout de femme qui m'avait fait le tour de cette aventure. Elle avait usé son corps sans compter pour arriver à ces fins mais je goûtais ce sentiment d'avoir vengé l'honneur de mon amie.

Je décidais néanmoins avec l'accord de Bosco qu'elle ne prendrait plus jusqu'à nouvel ordre, du supplément de tartes aux fraises, point trop n'en faut...


Jack Rackham.

Les prémices de cette aventure sont dans le texte « Tim est de retour » du 24 mai 2010.