lundi 28 mai 2012

Le premier Amour


Allongé sur le dos, il se tord le cou à regarder l’orage qui tonne au dessus de lui. Son attente a lassé son esprit et il n’attend plus rien que la pluie.

Le héros à la barbe hurle quelques menaces au temps et aux dieux, semblant tenir tête aux éléments qui le ballottent à tous les vents.

Le jeune homme sourit de toutes ses dents comme aimant ces grosses gouttes qui s’égrènent sur lui comme la pendule du temps.

Sa chemise est trempée et ses cheveux rigolent, quand au dessus de lui apparait celle qui sans se l’avouer, il attendait.

Sa chevelure le frôle et son corps semble léger comme le temps arrêté. Ils échangent quelques mots sans importance et leurs yeux se racontent mille aventures qu’ils vont vivre enlacés, imaginant un monde où ils ne sont que deux.

Leurs peaux fraîches se goûtent doucement, mouillées de l’orage qui gronde. Leurs bouches s’approchent lentement, dégustant l’autre comme un festin aux saveurs sublimes et infinies.

Ils se caressent et se sentent, semblent faire l’amour en se foutant du monde, leurs langues se baladent et se mangent en tournoyant dans leurs palais de délices où plus rien ne compte que cet instant.


Des baisers interminables scellent un parchemin qui cimente leurs lèvres pour toujours et un amour qu’ils n’oublieront jamais…



J.R.




Regardez donc CINEMA PARADISO, ce film de Giuseppe Tornatore (1989) avec Philippe Noiret et Jacques Perrin (musique de Andrea et Ennio Morricone). Un film sur l'Amour et l'amour du Cinéma... :)



dimanche 20 mai 2012

Au bord du Lit


Sa peau plisse sur sa joue quand sa main se pose pour réfléchir où elle l’a mis.

Les draps entourent ses cuisses chaudes qui s’hérissent pour faire croire à l’automne.

Ses cheveux courts attirent l’œil et les mains qui la caressent en vague de succions goulues qui s’entrechoquent entre ses dents.

Son dos rebelle innerve sa colonne qui entonne un va-et-vient connu de ses nuits fauves.

Son duvet érectile attire ma main qui fait le tour de son bassin pour plonger dans son envie…



Une simple photo au bord du lit.

mardi 8 mai 2012

Quizas quizas Josépha ♪


Il était une fois une andalouse que j’avais rencontré sur le ponton d’un ami. Cherchant une mercerie sur le port que jamais elle ne trouva, la compagnie d’un Capitaine lui avait plu. J’aimais aussi sa robe rouge et les senteurs aimables de son décolleté me rappelaient des îles inconnues qu’on marque sur la carte se promettant d’y venir un jour…

Justement, la belle Josépha se morfondait d’un amour d’enfance parti loin au-delà des mers et qu’elle avait retrouvé un jour de foire à la Capitale d’un carrefour d'archipels. Elle l’avait perdu ensuite car il ne pouvait renoncer à sa vie et la famille qu’il avait fondé au fin fond d’un autre monde. Son histoire me toucha le cœur et je lui promettais de l’aider du mieux que je pus, joignant vite mon ami le Magicien, en demande d’un onguent réparateur ou d’un sortilège défiant la mémoire et le temps.

Ceci fait, j’invitais Josépha à grimper avec moi dans mon hamac spatio-temporel et la saupoudrais d’une herbe magique sentant bon la Provence et quelques autres senteurs aux vertus enchanteresses. Je combinais avec un autre tour de mon ami prestidigitateur, recommandé pour la réalisation des souhaits les plus fous. Josépha se retournait de temps en temps sentant la force de mon amitié et ferma les yeux en s’abandonnant toute entière…

Le charme opéra enfin et elle partit en un tourbillon magique qui la fit voyager dans le temps et la ramena à l’aube de sa vie pour y retrouver l’élu de son cœur. Cette fois-ci elle ne le lâcha plus et réalisa son rêve, abandonnant sans le savoir d’autres amours et d’autres vies.

Comme quoi, quand on le souhaite très fort et quand on rencontre aussi le destin via un Capitaine, on arrive toujours à ses fins…

Et quelquefois, les yeux en l’air, comme remerciant le ciel, son nouveau mari et ses cinq enfants, elle chantonne un air lancinant qui dit :


Siempre que te pregunto
Que, cuándo, cómo y dónde
Tú siempre me respondes
Quizás, quizás, quizás

Y así pasan los días
Y yo, desesperando
Y tú, tú contestando
Quizás, quizás, quizás

Estás perdiendo el tiempo
Pensando, pensando
Por lo que más tú quieras
¿Hasta cuándo? ¿Hasta cuándo?

Y así pasan los días
Y yo, desesperando
Y tú, tú contestando
Quizás, quizás, quizás

Estás perdiendo el tiempo
Pensando, pensando
Por lo que más tú quieras
¿Hasta cuándo? ¿Hasta cuándo?

Y así pasan los días
Y yo, desesperando
Y tú, tú contestando
Quizás, quizás, quizás...

Besos Josépha
Jack

Photo du haut : "Carmen" ElzBieta Brozek (Lien tableau )
Photo du bas : Toile Annick Bouvattier.



  •                                              Model: Triin @ Urban Model Management
                                                 Music: Sara Montiel