mercredi 6 mai 2009

Les Mardis de Tim

Comme tout Capitaine de navire, je tiens un journal, un journal de bord. J'ai trouvé un gros grimoire aux pages épaisses et je note au jour le jour les faits marquants de notre voyage.

Aujourd'hui, nous sommes Mercredi. Et je rattrape les quelques jours précédents car je n'ai pas toujours le temps d'écrire chaque jour. Je prends une belle plume, et la trempe dans l'encrier avant de la poser sur la page blanche. J'aime quand elle crisse sur le papier velin, ça me donne des frissons. Justement, cette semaine, il s'en est passé des choses. Surtout Mardi...

J'étais comme d'habitude sur mon tas de cordes à babord, près du bastingage, à taper quelques textes de souvenirs où je retrouvais Katia, Sara et d'autres créatures qui marquèrent ma vie. Entre deux baillements annonçant une sieste prochaine, je voyais passer quelques hommes en direction des cabines. Je me disais que Tim leur avait donné congé, notre cap de l'île du Crâne étant presque atteint. Quand quelques rires finirent de me réveiller...

Tim Mangouste, mon second, savait s'y prendre avec les hommes et je m'étais toujours demandé comment. Le rhum devait couler à flot et je décidais de m'immiscer dans quelconque partie de cartes ou de dés. Le pont était désert et je descendais les quelques marches jusqu'au quartier d'où venait ces bruits. Une partie de bras de fer, sans doute, soufller comme ça c'est très rare au tarot...  

Mouais ! Je regardais à travers l'entrebaillement du coulissant et dus me frotter les yeux avant de réaliser la chose : Tim, ma belle Tim, était nue au milieu des hommes et semblait s'offrir à tous en même temps ! Je mettais ma main sur mon sabre, décidant de tous les occire, jusqu'au dernier. Quand je me  mis à réfléchir...

Tim était belle malgré tout, chevauchant ce pourceau de Mc Beef, ce gros lard puant qui en profitait pour lui palper les seins, le saligaud. Pendant ce temps, le jeune Walter pénétrait sa bouche et sa langue semblait irréelle et insaisissable...On ne voyait que sa croupe qui ondulait et à tour de rôle, Calvin, Tom et Curry l'arbalète vinrent derrière elle la combler. Elle les remercia tour à tour d'une tape sur la joue pendant qu'ils remontaient leurs pantalons...

Tout l'équipage y passa, qui une licorne grecque, qui un faux col bavarois, qui un levrier andalou, qui un grappin suédois...Je regardais encore dans l'entrebaillement de la porte, ébahi, quand une main me tapa sur l'épaule. c'était Bosco le cuistot. Les mains sur les hanches, il me toisait et je n'aimais pas son petit sourire.

- Dites Capitaine, moi je n'aime pas les filles ! Pour le réglement de ma paye, je veux bien attendre l'arrivée dans l'île, mais j'aimerais bien un accompte, comme les autres...Vous me comprenez ?

Je regardais Bosco, et je haussais un sourcil.

Oui, je crois bien que j'avais compris...

9 commentaires:

  1. J'en reste sans voix, si j'ose dire; ca me fait un peu penser a une chanson de Soldat Louis: du rhum, des femmes (en l'occurence, on va dire des hommes ;o)) et ...... bon dans la chanson c'est de la biere!
    Bonne journee!

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  2. J'aime m'encanailler sur le papier. Oups...
    D'autres sujets te parleront plus, Karine !

    Merci de ta visite et très bonne journée !
    Jack

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  3. j'en reste sans voix ne veut pas dire que je n'aime pas... Les canailles n'ont rien de desagreable :D En plus, c'est vraiment bien ecrit ;o)
    bisous

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  4. Je n'en attendais pas tant, merci Karine ! ;o)

    J'essaie d'imaginer des histoires qui parlent d'amour, physique, moral ou les deux, sans trop de tabous...
    Et même, il arrive que je paye de ma personne !

    Je suis rassuré maintenant
    Bisous
    Jack

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  5. Et bé!! Il me plaît de plus en plus ce navire!!! A l'abordage!!!!!!

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  6. Les hommes eux, jouirent. Elle les entendit et en fut satisfaite. L'un d'eux la coucha sur le dos, doucement. Une tête se nicha entre ses cuisses. A la douceur des cheveux, elle se dit qu'il s'agissait d'un très jeune homme. Il avait les lèvres très mobiles, ne cessait de courir sur son sexe qu'elle sentait encore brûlant des assauts précédent.

    "Dites Capitaine !"
    "Oui Rosco combien de jours de solde ?

    Je navigue et tangue...

    La grande brune.

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  7. Je reconnais là votre style, votre écriture d'amoureuse, grande brune !
    Merci de prolonger...et de vous griser...

    "Après avoir fait son affaire au cuistot, je rejoignis Tim, encore tremblante des effets du jeune homme, et m'allongea près d'elle pour respirer sa jouissance..."

    C'est férié aujourd'hui !
    Bisou...
    Jack

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  8. J'aime les histoires... surtout les histoires d'amour ! Normal je suis une femme !
    Mais les tiennes (d'histoires) je les aime toutes !
    Un sourire de moi pour toi, petit !

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  9. Moi aussi j'adore les histoires d'amour, et pourtant je suis un homme...Mais j'écris d'abord ces histoires pour les femmes, c'est vrai !

    Merci pour les compliments et le sourire, chère Bérénice, et qui sait au détour d'une escale...

    Smack !
    Jack

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