Elle penche
la tête sur un côté, pour mieux l’observer ou alors c’est un signe d’attirance
inconsciente. C’est dans tous les manuels de séduction, de tics corporels qu’il
est bon de reconnaitre entre spécimens de sexes opposés. Elle tient sa cigarette entre l’index et le majeur, grattant le
filtre machinalement avec le pouce. Mais là, ça ne veut rien dire, elle réfléchit c’est tout…
Elle lui a
ouvert la porte facilement, au premier coup de sonnette. Elle devait être
devant la porte à attendre. Quoi de plus normal pour son nouvel ami virtuel,
tant de conversations littéraires et téléphoniques, c’était écrit de se
rencontrer un jour. Ses grosses lunettes encadrent son champ visuel, faisant
loupe sur sa belle amie et ses grains de beauté. Il la trouve très sexy, il a
de la chance…
Sa vie
semble arrêtée dans le temps, restant immobile et penchée comme fascinée par le
nouvel arrivant. Elle a mis sa robe la plus décolletée pour l’occasion. C’était
la moindre des choses, pour avoir tant désiré cette rencontre. Elle le détaille
et se souvient de leurs conversations, il est en dessous de sa vérité. Ses
complexes ont minimisé son charme, et étant bien proportionné, sa taille n’a
plus d’importance…
Il a l’impression
qu’elle se regarde en lui comme dans un miroir, comme si elle attendait sa
réaction. Même imperceptible. Il n’ose pas bouger de peur qu’elle se méprenne.
Il est déjà amoureux d’elle, elle est telle qu’il l’avait imaginée. Sa peau
sent bon l’amour et son œil l’intelligence qu’il a déjà perçu dans leur correspondance
et leurs tchats. Il lui sourit…
Elle sourit
à son tour et lui propose de rentrer. Elle tire une grande bouffée de fumée en
fermant les yeux quand il passe devant elle, elle se sent heureuse…
Elle les
rouvre subitement, mais elle est seule.
Elle aurait
pourtant juré…Elle est devant son miroir et allume une cigarette machinalement.
Elle ne sait plus ce qu’elle attend mais regarde son miroir, son beau miroir, et
essaye de lire quelque chose au fond de son tain.
« Miroir,
Ô mon beau, dis-moi qui est la plus belle ? » Demande-t-elle.
Non pas qu’elle
s’inquiète de sa beauté mais plutôt de sa vie, et de toutes ces choses dont
elle rêvait quand elle était enfant. Elle voulait faire écrivain, ou quelque
chose comme ça. Écrire pour les autres, pour ceux qui ne savent pas écrire ou pas
bien...
Elle regarde
au fond de son miroir attendant sa réponse, mais il tarde comme s’il était en
train de réfléchir ou de reprendre sa respiration.
« Toc !
Toc ! » Entend-elle soudainement.
Chloé se
retourne, la clope à la main, et dit au miroir : « Attends, on frappe
à la porte ! »
C’est vrai.
Aujourd’hui, elle attendait quelqu’un…
FIN
Jack Rackham
PS : Il
y a des histoires où on peut comprendre ce qu’on veut. Profitez-en…^^
J'ai toujours cette impression diffuse que tu écris à Orpheenix, la poète, la femme, et la muse !
RépondreSupprimerC'est vrai que souvent Orfeenix est une muse consciente ou inconsciente...Mais pas là ♥
SupprimerQuoi que, en relisant...Hé hé ^^
Je ne sais pas qui esr Orfeenix mais l'inspiration est là, indubitablement ! Quant aux multiples lectures, elles sont délicieuses !
RépondreSupprimerOrfeenix est une blogueuse de mes amies dont voici le blog, écrivant des poèmes avec un talent fou et étant une personne tout aussi incroyable :
Supprimerhttp://galaterato.blogspot.fr/
Merci de venir découvrir mes textes, ils sont là juste pour suggérer de l'émotion à partir des choses que j'aime! ♥