dimanche 22 avril 2012

La chatte de Victoria


Ce jour-là, le vent caressait le duvet hirsute de mes bras et mon corps buriné se réchauffait au soleil du midi. Un voyage en Provence m’avait conduit jusqu’à la cabine portuaire d’un commerçant américain expatrié et ce fut un coup de foudre qui m’attendit.

J’avais commandé un de ses hamburgers à la sauce blanche au comptoir du bastringue et je vis une belle créature s’avancer vers moi, portant sur son plateau ma nourriture et dans son déhanché et son port de tête, le dîner d’une autre sorte d’exaltation comestible et mes espoirs les plus fous…Un petit félin l’accompagnait, suivant tous ces mouvements et qui répondait au doux nom de Zaza.

Imaginant déjà avec cette femme les coïts les plus torrides d’une liaison, je lui proposais de s’assoir pour partager mon sandwich, faisant loucher mon tricorne sur ses seins énormes et sa langue léchant la sauce dégoulinant de sa morsure d’affamée. Son appétit de femelle morfale annonçait en prédiction les nuits blanches de nos ébats où nous partageâmes des milliers de succions et pénétrations, témoignages de nos désirs et notre passion.

Le temps n’eut plus cours sur mon île et ma goélette et ce furent de longues années d’étreintes et de jouissances qui nous unirent et nous rassasièrent comme des ogres de l’amour. J’aimais plonger ma tête dans son duvet pubien où je perdais ma langue et mon âme, même si je faisais attention à certain maléfice qui m’avait joué un tour avec une épicière. Victoria fut mon seul amour durant le temps arrêté de ma vie, et même quand nous ne nous mangions pas de toutes nos dents et nos forces, nous rêvions l’un de l’autre pour continuer nos repas érotiques pendant notre sommeil. Son minou nous regardait souvent  en balançant sa queue, Victoria était belle de ses formes rondes enrobées de sa peau cuivrée, et ses traits vénusiens n’en donnaient que plus de vice à tous nos ébats sans tabous...

Un jour pourtant, ma langue inquisitrice alla trop loin dans son plaisir et Victoria disparut dans une autre dimension où je ne la retrouvais jamais. Je noyais mon chagrin dans une suite éperdue de voyages à sa recherche, ne gardant de son souvenir qu’un petit animal de compagnie que je peux encore caresser à foison de mes doigts de pirate abandonné, en pensant à elle …


Miaou ?

Voilà, premier texte publié de mes amours de moussaillonnes, promis l’autre jour. Victoria a ouvert le bal, besos à elle A suivre…

9 commentaires:

  1. Belle histoire et très jolie photo. J'aime !

    RépondreSupprimer
  2. Je ne pouvez rêver mieux !!! Merci Paul ;)
    Je me trouve bien sur cette photo :))))
    Et pour ma subite disparition ,il y a bien un endroit qui me ferait fuir par son interdiction , du coup j'ai l'impression que tu me connais par coeur ^^.
    Besos mon pirate et encore MERCIIIIII

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. pouvais pardon ^^

      Supprimer
    2. Tu vois, j'ai retrouvé un joli cliché de toi au naturel :))
      Ah je te connais et te devine Victoria...Besos et bonne suite ♥

      Supprimer
  3. Voilà ce que c'est que d'être trop gourmand, le festin fond comme au soleil ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Problème de langue spatio-temporel, je vais réparer ça :))
      Muxus Rosée ♥

      Supprimer
  4. Je me permets une restriction, une jolie chatte racée comme celle ci, je pense que c' est le hamburger qui l' a fait fuir!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le hot-dog n'était pas cuit à point pour la chienne bien chaude....Rôôoo !

      Supprimer