samedi 28 avril 2012

Aurélie, Marquise des Anges


Il y a des histoires qu’on invente et celles où on exagère un peu. Et puis il y a celles où les mots sont insuffisants à reproduire la réalité tant l’émotion est indescriptible et la passion hors du commun.

Nous filions ce jour-là, à bord d’une goélette de commerce afin d’assurer une livraison d’étoffes pour une riche marchande de Madagascar. Le Capitaine Longfellows profitait toujours de ces voyages mercantiles pour transporter quelque connaissance et assouvir ses appétits sexuels maritimes. La vie à bord résonnait donc des ébats du Capitaine et de la petite Aurélie quand nous fûmes abordés de mains de pirates au beau milieu de l’Océan Indien, passant au dessus de Sainte Clotilde, ville portuaire d’une île de la région…

Un grand Capitaine à la barbe rousse et au sabre sanguinaire décréta sien le contenu de la goélette, âmes comprises. « Barbe-rouge, le priapique » était son surnom. Etait-ce le sourire de la petite copine du commandant mais il sembla décontracter son cœur et il lui fit visiter sa cabine au lit à baldaquin. Les crissements du bois d’une longue journée d’attente nous racontèrent leurs coïts et leurs jouissances, du moins pensais-je qu’ils avaient fait copains, mais torturant Longfellows dont nous dûmes enduire de cire les pavillons auditifs pour soulager son orgueil et sa jalousie. Tel n’aurait pas fait Ulysse, mais chacun son destin.

Au bout de quelques semaines, la vie de l’équipage prisonnier s’était fondue dans celle des pirates en guise de domestiques, et nous pouvions aller et venir sans se faire remarquer. Ce qui me permit d’assister, de hublots en écoutilles à quelques épisodes érotiques de nos amants. Barbe-rouge et Aurélie étaient inséparables et la prisonnière semblait se donner bien du mal à assouvir tous les désirs de son hôte. Un peu pour l’empêcher d’exterminer sur un coup de tête tous ses otages mais aussi par passion et vice, car elle était bien plus qu’une courtisane, une marquise de l’amour, une pécheresse de l’Eden, une libertine de Cancun…

S’offrant au pirate priapique qui méritait bien son nom, elle s’ouvrait telle une huître exorbitant les yeux du matador de la mer, invitant ses gros doigts l’engainant et l’avalant ; farfouillant ses endroits les plus goûteux, elle devenait son addiction et il tomba sous les feux de l’amour, ceux d’Aurélie la gourmande, qui fit de lui un gâteau qu’elle mangea bout par bout jusqu’à le digérer en entier et l’absorber définitivement.

Un mois avait passé depuis la prise du navire école, et Barbe-rouge était tombé amoureux pour de bon de notre voyageuse. Longfellows lui, s’était fait une raison et voyait là un moyen de recouvrer la liberté prochainement. Quand Aurélie, un peu coquine, se mit en tête de s’amuser de son pouvoir sur le Pirate et se mit à le faire souffrir, comme profitant d’un sortilège de sorcière, ne pouvant s’empêcher entre mille plaisirs de l’amour, de tester son amour-propre  autant qu’elle le put…

Les hommes de l’équipage l’aimèrent un à un pour tester son pouvoir et Barbe-rouge si amoureux lui pardonna n’importe laquelle de ces extravagances. Même la nuit où je partageais la couche d’Aurélie sous les yeux même du priapique pirate…Ma langue était effilée comme celle d’un lézard des montagnes et il me semblait d’avoir un tentacule des mers qui allait exploser devant moi. La belle savait alors éteindre le feu qui me brûlait et sa gorge rafraichissante apaisait mon désir jusqu’à éteindre sa propre soif. Sa salive gainant mon corps de sa passion comme un bonbon au miel, je croisais les yeux fatigués de Barbe-rouge, profitant du corps d’Aurélie  autant que je le pus jusqu’au petit matin.

Comme attendu, le pirate rouge se lassa et même se laissa aller. Nous fumes un jour abordés par un autre vaisseau pirate qui nous libéra dans la foulée et emporta Aurélie pour tout butin. Laissant là Barbe-Rouge et ses hommes à leur dépression…Peyrac le pirate avait conquis le cœur de notre Aurélie qui tomba en amour devant sa balafre virile. On dit qu’ils vécurent un amour sans nom et milles aventures.

Mais ça, c’est une autre histoire…


Voilà Aurélie, quelques amours imaginaires ou prémonitoires qui sait…
Besos

Photos avec Michèle Mercier (et Robert Hossein, la 2ème). Extraites de la série Cinéma "Angélique, Marquise des Anges" 5 films de 1964 à 1968. (Et avec Jean Rochefort, Giuliano Gemma)

Ci-dessous, extrait musical d'Angélique.



17 commentaires:

  1. Aurélie tu me le prête Joffrey ? ;-)
    Muxus Capitaine

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    1. Muxus Rosée, Aurélie fait ce qu'elle veut avec Joffrey c'est à elle :)

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  2. Rosée, tu te brosses !!! Joffrey est à moi et quand j'en aurais fini avec lui, il sera épuisé et n'aura qu'une seule envie, c'est dormir contre moi ! lol
    Rackham, merci pour cette belle histoire. Angélique m'a causé sans doute mes premiers émois et je craquais en entendant les pas si caractéristiques de Joffrey.
    Quelle réputation j'ai sur toutes les mers du Sud ! Merci de m'avoir ainsi offert Barbe Rouge et tout son équipage. Quelle santé cette Aurélie !
    Je vais me reposer un peu là...
    Besos Pirate !

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    1. Ce fut un vrai plaisir Aurélie (et j'y ai même participé ! )
      Oui une belle réputation, mieux vaut celle-là que celle d'une puritaine !
      Besos ♥

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  3. Eh bééé Aurélie ne se fait pas prier, et n'est jamais rassasiée. Je veux bien Joffrey moi aussi, allez !!!!!
    Bisous à Vous ♥

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    1. Besos Victoria ♥ (Pas de jalousie, il n'y a pas que des bites d'amarrage dans le coin...)

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  4. Victoria, Aurélie est partie se reposer, nous pouvons peut-être tenir compagnie à Joffrey pendant sa sieste ;-)))

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  5. Ah les coquines, me piquer mon mec dans mon dos, vous y allez fort ! mdr

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    1. On ne te le pique pas c'est juste un emprunt ^^

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  6. Ha ha, je vous laisse vous débrouiller entre vous mais ce n'est pas les hamacs de Capitaine qui manquent par ici :)
    Besos à vous toutes ♥

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  7. Je laisse Jeoffrey à Aurélie, impossible de rivaliser, de toute façon les boîteux ce n' est pas mon truc, je préfère les borgnes, bises pirate.

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  8. Après, Chapeau melon, et le prisonnier, la série qui m'a le plus fait rêver. D'ailleurs, Mercier a un peu du charme de Diana Rigg !

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    1. Très belle série en effet ! Perso, j'ai une préférence pour...Zorro !!

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