mardi 5 avril 2016

Frida



Tu es belle comme un soleil lui dit une petite voix secrète qui n’appartient qu’à elle, ouvrant ses yeux bleus sur le monde. 

Elle l’a imaginé rebelle et qu’elle l’aime pareil, en habit de lumière chevauchant un cheval blanc et l’emportant loin au-delà des mers.

Jusqu’à une maison ouverte aux quatre vents, où ils vivront dedans disait la chanson…

Son œil bleu prie très fort qu’il vienne à sa rencontre tel un chevalier errant. Il a bien tué un chat mais sans faire exprès, et c’était il y a longtemps. Ah ça, il ne sentait pas bon alors, pouah ! 

Sa mèche court sur son front, son regard panoramique toisant toute sa famille en enfilade. Son frère ainé, puis le rouquin qui a épousé l’autre greluche. Il y a aussi la mère, ils sont nombreux comme des poils dans la main par ici. Sans compter le père qui s’est fait encadrer par la grand-mère, qui est pétée de thunes comme un flibustier qui serait parti avec le trésor…

On entend aussi un bruit. En fond. Comme quand le chien mange sa soupe, avec sa langue de dix mètres de long, ça fait de grands…

Il est là avec son cheval blanc, il a un air coquin, un air de pirate. Il l’emporte loin au-delà des collines, la mer c’est trop loin. Et personne ne bronche, même pas la grand-mère avec ses mains calleuses, elle la laisse avec ses vauriens, tiens.

C’était bien la peine…

Il se retourne et la regarde. Elle est belle comme un soleil. 

« Tu m’aimes ? » dit le chevalier.

« Pareil ! » répond la fille…


Faudrait en faire une chanson^^

Jack Rackham

Photo du haut : Annie Leibovitz

2 commentaires:

  1. Parce que chez ces gens là! Elle est belle cette chanson et il est beau ton texte et heureusement, il existe toujours quelqu'un pour nous sauver du mépris!

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    1. J'ai toujours pensé que le fond des chansons de Brel était défaitiste, moi je serais parti avec la tite blonde! ♥

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