La forêt observait de drôles de scènes entre les lianes, les
troncs, et toute la mangrove foisonnante. Les guerriers cannibales allaient et
venaient les bras pleins de légumes et assortiments de plantes aux saveurs embaumantes,
pour les plonger dans le grand chaudron où nous étions plongés dans la pénombre
de notre avenir incertain…
Finir dans l’assiette d’un sauvage n’était pas la fin que j’avais
prévu à votre serviteur pirate et Capitaine. Non, j’avais imaginé un combat à
la lame et aux pistolets durant plusieurs soleils et agonisant dans une mare de
sang mélangé à celui de cinquante ennemis. Je fouillais mes poches sous l’œil de
mes moussaillonnes fidèles, Victoria, Rosée du matin et Aurélie, pendant qu’Orfée
me prodiguait des massages hongkongais en levant la tête de temps à autre, pour
me dire, haletante :
« J’te fais pas mal au moins ? »
Son abnégation et son air candide me donnait responsabilité
dans sa dernière chance de survie que je concoctais peu à peu sous mon crâne.
Je fouillais mes poches pour y retrouver cette poudre magique aux effets
immédiats que m’avait offert contre un service mon ami le Magicien.
« Saupoudre bien chaque outil, objet et coffre pour
leur conférer pouvoir et mécanique, que ton esprit concentrera au moment du
sortilège. » S’ensuivrait quelques formules que j’avais apprises à ce
moment-là et l’envie de m’évader de ce guet-apens dînatoire me les rappela
instantanément.
Tous les hommes et occupants de la marmite se calèrent
contre ses parois, laissant les légumes et aromates flottant au milieu du
bastringue. Et mes moussaillonnes se
calèrent contre moi, les yeux grands ouverts…Je balançais en tournoyant
quelques poudres qui transformèrent l’endroit en vaisseau et quelques hublots
poussèrent par enchantements, sous les « Oh ! » de tout l’équipage
du Poséïdon. Quelques pincées firent à mon endroit de moi le poste de
commandement et je fis mentalement vrombir les moteurs. Le tour avait marché…
Ce fut Victoria qui prit les commandes à son grand émoi et
nous démarrâmes d’un coup sec vers le ciel de lianes qu’on transperça illico,
sous les yeux éberlués des indigènes. Rosée puis Aurélie se disputèrent le gouvernail
au grand dam de Victoria, pendant qu’Orfée plus partageuse tapa sur le clavier
du tableau de bord quelques mots d’amour, ce qui eut l’effet de faire un
nouveau plein de kérosène du réservoir, que les premiers milliers de kilomètres dans l’espace avaient asséché.
Nous profitions de cette rémission de nos destins mortuaires,
et Mildred servis quelques pintes d’un sortilège oublié pour fêter le retour à
notre bercail. Mais nous n’avions pas fait encore bretelle vers les Caraïbes,
que nous aperçûmes au travers d’un hublot la trace d’un balai volant qui s’interposa
à notre chemin puis se posa sur la marmite spatiale. Ouvrant le couvercle en poussant un
grand cri de rage, c’était Maia qui pénétrait dans notre vaisseau :
« Je vous y prends mes lascars ! J’ai croisé des
sauvages qui m’ont raconté l’histoire, et je ne sais ce qu’à inventé Jack pour
conter fleurette non grata à ses moussaillonnes. N’empêche, je vous l’emprunte ce soir
car j’ai organisé une petite sauterie à la maison … »
Victoria me lâchait, penaude et je grimpais sur le balai de
Maia à califourchon derrière elle. Nous filions dans le ciel au rendez-vous d’une
soirée que j’imaginais déjà, quand je dis à ma petite sorcière rouquine que je
prenais les commandes.
« Je sentais bien que tu en avais envie… » Lâcha
t-elle.
Le balai volant fila encore plus vite, collés l’un contre l’autre
et souriants de notre tour joué, au firmament de nos aventures…
Jack Rackham.
(Fin de la deuxième partie de l'histoire commencée sous le titre"Prisonnier des Guerriers Cannibales")
Je rêve!!! Laisser des moussaillonnes sur leur faim à cause d'une jolie rouquine ce n'est pas juste!!!! :(
RépondreSupprimerPour une fois que je prenais les choses ^^ en mains!
Besos Pirate et Merci♥
Ah bin, Victoria je t'ai donné un beau rôle grand même, nan ? ^^
RépondreSupprimerBesos moussaillonne ♥
Héhéhéhé le pouvoir des rousses est incommensurable !! Foin des brunes, et des blondes. Nous avons assez par le passé, finies sur le bucher !! A nous deux Jack !! Je te rendrais à tes moussaillonnes une fois la coupe vidée jusqu'à la lie.
RépondreSupprimerps : Victoria, je te le rends après ! Promis !
Muxus Jack !
Quelle pirouette !!!!!
RépondreSupprimerJack s'en sort toujours, même des situations les plus périlleuses. Vivement la suite.
Bises Domi.
Bravo Maïa, vive les rousses, en ce qui me concerne, les petits massages relaxants pour les amoureux, c' est un rôle que j' assume pleinement!
RépondreSupprimer@ Maia = Ah bin oui, tu as étanché ta soif et provoqué la mienne. Les rousses ont des petites choses qui me comblent et à combler aussi, la loi des vases communicants...Merci à toi de la ballade ♥ Muxus Maia :))
RépondreSupprimer@ Domi = J'ai eu de la chance c'est tout ! Besos♥
RépondreSupprimer@ Orfeenix = Tu es un petit peu rousse ou c'est la magie d'une poudre dans tes cheveux ?
RépondreSupprimerBesos ma poétesse endiablée♥
Je suis de la partie même si je ne fais pas grand chose ! ^^
RépondreSupprimerAu moins, je ne suis pas restée dans le chaudron !
T'en as de l'imagination toi !
Besos Jack !
Oui tu es là, et je n'ai pas tout raconté tu t'en doutes ! :) Ellipses des contes...
RépondreSupprimerBesos chère Aurélie ♥
Je remarque que les sorcières arrivent toujours sur leur balais après la bataille ;-)
RépondreSupprimerCar si tu n'avais pas eu la poudre du magicien, nous aurions tous été mangé à moins qu'une fée ne soit intervenue ;-)
Dans ma famille paternelle les femmes en rentrant dans l'âge mûre deviennent rousses :-)
Muxus
Ah les contes, on fait ce qu'on peut quand arrive des moments critiques...:)
RépondreSupprimerBientôt rousse ? Haaaa ?
Muxus rosée du matin, à tout bientôt :) ♥