Ce soir à minuit, je vais fêter mes dix huit printemps, et entrer de plein pied dans la vie. Je voulais vivre des aventures comme celles que me racontait mon père et qui avaient bercé mon enfance. Mon père, le vénérable flibustier, dont je ne peux dévoiler le nom, m’a promis tout ce que je voulais pour mon anniversaire. Je savais vers quoi mon désir naissant me poussait.
Je voulais rencontrer le célèbre pirate Jack Rackham, comme ma cousine Anne Bonny l’avait fait.
Je savais que je devais voguer vers l’île du Crâne pour espérer le surprendre. Mon navire s’approche du rivage sans bruit et tous feux éteints. Mes fidèles marins ont fermé les yeux ou se sont tournés pudiquement vers l’horizon lointain. Je ne veux pas qu’ils mettent le pied sur l’île, car je sais qu’elle est remplie de moussaillonnes affamées, et ils doivent rester en forme pour me ramener au petit matin en catimini car ma mère ne sait rien de mon escapade.
Je remonte mes jupons sur mes épaules et me glisse furtivement dans les eaux sombres. Le froid me saisit un peu et met tous mes sens en éveil. Je frissonne au contact des petits poissons du lagon venus en éclaireurs. Ces caresses invisibles sont merveilleuses. Quelques brasses me rapprochent de la crique sauvage ou j’accoste sans bruit.
Je ne veux pas me faire surprendre par les moussaillonnes « maîtresses des lieux » que j’aperçois derrière les flammes des feux de camp. Elles semblent bien occupées avec leurs marins fripons. Mais on ne sait jamais ! Elles ne semblent pas du genre à me laisse approcher leur capitaine au beau tricorne.
J’admire un moment leur croupe rebondie qui tressaute sous les coups de butoir de leurs pirates d’un soir. Le rhum et le vin ont coulé à flots cette nuit.
Presque à regret, je m’esquive dans la nuit noire et file vers mon destin.
La porte de la cabane de Jack est entrouverte. Tout est calme. La faible lueur de la bougie dessine d’un halo tremblotant les traits fins de son visage. Sa barbe naissante adoucit les contours de sa mâchoire. Comme il est beau !
Je n’en crois pas mes yeux, il est seul. Comme s’il avait deviné que j’allais venir ce soir. Je veux que ce soit lui, le premier homme qui me révèle et m’initie aux plaisirs de la vie. De la chair devrai-je dire !
Je m’approche à pas de loup de sa couche et me blottit contre son torse musclé. Il frémit à mon contact et entrouvre les yeux. Son regard noir me fixe et me transperce. Ses belles mains m’accueillent.
« Approche belle enfant »
Les lacets de mon corsage se dénouent. Le contact de ses doigts sur mes seins nus m’électrise. Le bout de mes tétons durcit. Quelle agréable sensation.
Ses mains guident doucement mais fermement ma bouche vers son pic flamboyant dressé devant moi. J’avale goulûment son membre dressé vers le ciel ! C’est encore meilleur que mes glaces à l’anis découvertes la semaine dernière. Ce va-et-vient m’excite au plus haut point, et je reçois la plus douce des fessées.
« A ton tour maintenant »
Il approche délicatement son visage de mon intimité. Sa langue chaude et acérée fouille les recoins de mon clitoris. Une onde de plaisir envahit mon corps et je pousse un cri d’extase lorsque son dard puissant se fraye un passage dans les voiles de ma virginité.
Et c’est à ce moment-là que la lumière inonde ma chambre, me laissant juste le temps de ramener mes mains sur les draps froissés. Que se passe-t-il ma chérie dit ma mère avec un sourire qui en dit long.
Tout cela n’avait été qu’un rêve. Mais quel rêve ! J’en frissonne encore.
Ma décision était prise. Dès ce soir j’allais partir à la recherche de Jack. Il serait le premier ! A bientôt JACK !!
( Merci ma Minoune ! Besos ♥ )
Jack
Illustration : François Bourgeon.
Illustration : François Bourgeon.
Et si ce n'était pas qu'un rêve? Je m'en vais tout droit plonger dans l'océan, mon corps nu et fou, ne serait-ce que pour humer l'odeur de son corps mélée à cette masse d'eau sombre, comme un remède homéopathique (pour sa dose infinitésimale noyée dans cette masse d'eau) et qui me guérira de mes fantasmes et de mes rêves inasouvis.
RépondreSupprimerAh mais Bizak, l'air marin et salin ça fouette le sang et faut juste faire gaffe aux sirènes et leurs morsures divines ! Besos ♥
RépondreSupprimerTrès beau texte ! Bien joué le coup du rêve !
RépondreSupprimerAh Jack, tu en fais rêver des belles énamourées...
Besos Pirate
Joli texte oui...
RépondreSupprimerQui ? Moi ? Naaaaaaaaaaan, ou alors vite fait ^^
Besos Moussaillonne Aurélie ♥
Ouuuh, c' est drôlement bien écrit, j' aimerais bien que Domi soit ma souffleuse de rêves...
RépondreSupprimerSuis gâté moi, entouré de moussaillonnes talentueuses ! ^^ Tu m'as toujours soufflé Isabelle...Besos ♥
RépondreSupprimerMerci beaucoup Bizak, Orfeenix et Aurélie pour ces commentaires.ça me touche.Ce Rackam qu'est-ce qu'il fait parler!
RépondreSupprimerBises
Domi
Voilà un bien joli rêve. Je m'empresse d'aller rejoindre Morphée et voir si un aussi joli songe viendra agrémenté ma nuit.
RépondreSupprimerMais va-t-on savoir avec Jack si ce sont des rêves ou la réalité ;-))
Moi, à défaut d'être dans les bras de morphée, je fais garde côte pour fureter les mers avec ma longue vue munie d'un rayon lazer, et esperer apercevoir même de loin les tribulations de notre dulcinée qui se dirigera dans la nuit sombre vers l'île des pirates fêter son anniversaire!
RépondreSupprimer@ Rosée : Qui sait si je vais te rejoindre en rêve, chère moussaillonne ? Sois sage en tous cas, c'est fragile un pirate :))) Besos
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