Deux ans déjà que j’arpentais les couloirs du temps et de l’amour, entre ces cordes chevillant mon inspiration et virevoltant de mes doigts sur le clavier de mon portable anachronique. Les délices d’une vision avaient entamé le fil de mes récits et les fesses de Katia se répercutaient dans mon esprit, même les paupières closes. Cela me rappelait mes étés de vendanges où fatigué le soir, je fermais les yeux sur des millions de grappes de raisins !
Katia, longtemps après, était revenue de cette île au Trésor de ma jeunesse, pour cette île du Crâne où ma goélette séchant sa cale l’avait attendu. Partageant sa vie entre la construction de son cabaret et nos rendez-vous secrets, elle avait pris compagnie d’un être velu et miaulant arpentant souvent son entre-jambes et dodelinant une longue queue qu’elle aimait saisir au vol et caresser. J’essayais de ne pas montrer de jalousie car Katia détestait ça et elle aurait eu des vengeances terribles dont je n’osais imaginer la teneur, faisant rougir sans doute Patricia ou Madame Longburry.
L’animal, sans doute jaloux de quelque canari nymphomane ou doberman priapique avait pris des vacances et disparut de longues semaines. Ce qui me valut la visite impromptue et plus fréquente d’une Katia chagrinée et inconsolable. Je la réconfortais du mieux que je pus et récupérais sans le vouloir les incommensurables caresses dévolues à l’animal, au point qu’au bout de quelques jours, elle l’oublia après que j’appris à miauler et dodeliner comme lui.
Puis comme par miracle, le chat revint vers la crique des Deux-rochers, miaulant à qui voulait l’entendre. Le dénommé Elvis reprit le cours de sa queue entre les jambes de Katia et je vaquais à d’autres jeux de suricate qu’une moussaillonne nouvelle m’avait appris…
Elvis était néanmoins une chatte et la méprise d’un tâtonnement furtif avait trompé Katia. Elle avait gardé quand même le patronyme, voulant éviter allusion et humour sur sa personne. Le manque d’attribut de son chat faisait que je gardais ma prépondérance caudale, et pouvait m’occuper d’elle en évoquant explicitement mais en secret le trésor de mon amie.
J’aime caresser la chatte de Katia, se mettant sur le dos et s’offrant en écartant ses pattes. Le nez comme dans un panier de figues, je frotte ma moustache et ma barbe contre sa pulpe rosée d’où partent des embruns de coquillages que j’aime. Ma langue la taquine et s’enfouie dans les secrets de son âme auxquels j’aspire en fermant les yeux…
Jack Rackham
Moi j' ai beaucoup de sympathie pour " les prunelles mystiques" des chattes et leur combat pour l' indépendance associé au besoin d' être caressées, je souhaite donc de magnifiques croisières à toutes sur ce blog dépaysant.Quant à vous, king pirate, love me tender, love me do!
RépondreSupprimerall our dreams fulfill ;-)
Les prunelles des chattes me parlent et j'aime ce qu'elles disent, surtout en anglais...Restez donc prendre le thé sur mon blog, un peu de détente après les combats de titans, chère Isabelle. J'ai mon sabre pour vous défendre ou vous cajoler dans mon hamac spatio-temporel! ^^
RépondreSupprimerTender, do, et mes rêves se réalisent toujours !
Besos ♥