Pour une fois ou presque, j’enlève mon costume de pirate pour parler d’un grand film de l’Histoire du Cinéma : « Autant en Emporte le Vent ».
Film sorti aux USA en 1939, crédité à Victor Fleming et produit par David O’Selznick, il s’agit d’une adaptation du roman de Margaret Mitchell. Clark Gable et Vivien Leigh interprètent les deux héros Rhett Butler et Scarlett O’Hara, vivant les dernières heures du monde sudiste esclavagiste et le début de la guerre de Sécession.
L’héroïne Scarlett retient toute l’attention de cette histoire, et ses traits de caractère faits d’égoïsme, d’absence de scrupules et d’ingénuité réunis, en sont les principaux moteurs. Le caractère noble, amoureux sincère et faussement cynique du Capitaine Butler n’arrive à nous émouvoir qu’en contradiction aux vilainies de la demoiselle O’hara, toujours prête à tout. Et qui s’oppose encore plus aux larmoyants et idéalistes Ashley et Mélanie, ses cousins et autres principaux protagonistes.
Pourtant, « Gone with The Wind » est une fresque monumentale historico-politique sur l’histoire de l’Amérique du Nord et racontant la fin légale de l’esclavage. A travers les personnages récurrents, on y raconte même une certaine nostalgie des maîtres blancs, propriétaires des champs de cotons et terre d’exploitations des hommes noirs…Incroyable idée aujourd’hui même si le racisme et le paternalisme voguent toujours dans les mœurs et les cerveaux de certains. Epoques…
Même si ce film recèle de grandes qualités cinématographiques et artistiques, ne pas oublier ce qu’il évoque et dénonce. Ne jamais lâcher sur le fond des choses et surtout de ces mauvaises choses, que certains voient comme des tares inéluctables de l’humanité, voire des défauts utiles… :(
J.R.
Synopsis Wikipedia
Géorgie, 1861. Scarlett O'Hara est une jeune fille de la haute société sudiste dont la famille possède une grande plantation de coton appelée Tara. Courtisée par tous les bons partis du pays, Scarlett O'Hara n'a d'yeux que pour Ashley Wilkes. Mais celui-ci est promis à sa cousine, la vertueuse Melanie Hamilton. Scarlett cherche à tout prix à le séduire mais à la réception des Douze Chênes c'est du cynique et controversé Rhett Butler qu'elle retient l'attention. Pendant ce temps, la guerre de Sécession éclate, Ashley avance son mariage avec Mélanie, et Scarlett pour le rendre jaloux, épouse Charles Hamilton, le frère de Mélanie. Suite au décès de son mari à la guerre, elle finit par épouser Rhett Butler.
Distribution: Vivien Leigh (Scarlett O'Hara), Clark Gable (VF : Robert Dalban ; Rhett Butler), Leslie Howard ( Ashley Wilkes), Olivia de Havilland (Melanie Hamilton), Hattie McDaniel (Mamma), Thomas Mitchell (Gerald O'Hara)…et aussi Barbara O'Neil, Rand Brooks , Butterfly McQueen, Carroll Nye, Ward Bond, Oscar Polk.
De notre envoyée spéciale de l’île du Crâne, Laurence Peloille, quelques anecdotes à propos de ce film culte:
Le célèbre roman de Margaret Mitchell
Le film est adapté de l'unique oeuvre signée Margaret Mitchell. Rédigé de 1926 à 1929, le roman connut ensuite de nombreux remaniements. Il sortit le 30 juin 1936 et atteignit le million d'exemplaires vendus à Noël de la même année. Le livre fut également récompensé du prix Pulitzer l'année suivante.
La valse des réalisateurs
Clark Gable ne s'entendant pas avec George Cukor, ce dernier quitta officiellement les commandes du tournage le 13 février 1939, malgré la déception de Vivien Leigh et d'Olivia de Havilland. Et ce fut encore Clark Gable qui imposa Victor Fleming (avec qui il avait déjà travaillé sur trois films) à la réalisation.
F. Scott Fitzgerald
Lors de la préparation du film, on a demandé à l'auteur de 'Gatsby le magnifique' d'écrire un scénario qui a fini par être rejeté. Néanmoins, les premières lignes, que l'on peut voir défiler à l'ouverture du film, ont été conservées.
Ségrégation
A cause des lois raciales en vigueur à l'époque en Géorgie, Hattie McDaniel n'avait pas l'autorisation d'assister à la première du film qui se déroulait à Atlanta le 15 décembre 1939. Ne voulant pas mettre son producteur David O. Selznick dans l'obligation de prendre son parti, elle lui envoya une missive le prévenant qu'elle serait indisponible ce jour-là. Cette mentalité ségrégationniste très vivace ne l'empêcha pas de devenir en 1940 la première artiste noire 'oscarisée'.
Une pluie de récompenses
A la cérémonie des Oscars de 1940, le film de Fleming a remporté dix trophées : Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur scénario, Meilleure actrice, Meilleure actrice dans un Second Rôle pour Hattie McDaniel, Meilleure photographie, Meilleur montage, Meilleure direction artistique et deux récompenses techniques spéciales dont une pour le décorateur William Cameron Menzies.
Le plus gros succès de tous les temps ?
Pour un budget avoisinant les quatre millions de dollars, le film en rapporta vingt millions durant son exclusivité. En rapportant les recettes au niveau actuel du dollar, 'Autant en emporte le vent' serait le plus gros succès de tous les temps et atteindrait un milliard deux-cent-cinquante millions de recettes !
Deux Nota bene en sus de Jack :
- Vivien Leigh, hors son Oscar pour ce rôle, s'y révèle comme une très très très très grande actrice !
- Né de la traduction française du film, on trouve au début du film dit par l'héroïne, le célèbre "Taratata" immortalisé par le clin d'oeil-titre d'emission télé musicale de Nagui... ^^
Deux Nota bene en sus de Jack :
- Vivien Leigh, hors son Oscar pour ce rôle, s'y révèle comme une très très très très grande actrice !
- Né de la traduction française du film, on trouve au début du film dit par l'héroïne, le célèbre "Taratata" immortalisé par le clin d'oeil-titre d'emission télé musicale de Nagui... ^^
Scarlett une de mes héroïnes préférées, ce n'est pas son côté égoïste que j'admire, mais sa volonté à se battre pour sauver Tara.
RépondreSupprimerBelle symbolique et belles scènes de Scarlett bien décidée à surmonter les épreuves...Sur fond de soleil couchant, inoubliable !!
RépondreSupprimerépisode historique de nos vies, voire incontournable. Celui qui a enflammé le coeurs de nos mères, et que tu parviens ce soir à éveiller en nous encore et en corps. Vertige inoubliable de génération en génération. Bravo toi et merci !
RépondreSupprimerMerci vous, on est tous des Rhett Butler...^^
RépondreSupprimerBesos de pirate !
Il y a des films qui marque notre vie , celui -ci a fait vibrer mes émotions d'ado et aussi mis en colère contre les injustices ( ouais déjà ) ^^:)
RépondreSupprimerJ'avais lu le livre bien des années plus tard , j'étais tellement noyée dans le film que j'avais peur d'être déçue ...
Je ne le fus pas , je regrette simplement que Margaret Mitchel n'ai pu écrire d'autres romans ...;)
Du coup , je vais le relire :)
Douce soirée ...
Bises :)
Oui un film qui a marqué chacun à sa manière, moi aussi les injustices et le racisme, mais aussi la rencontre de deux opposés dans la vie Rhett et Scarlett...^^
RépondreSupprimerMargaret Mitchell est morte dix ans après la sortie du film qui la consacra, d'un accident de la route. Son seul roman ayant eu plusieurs moutures sur plusieurs années, j'imagine qu'elle était trop exigeante et qu'un second roman éventuel n'a pu être fini...
Bonne soirée Marie, besos et merci de tes news ! ♥
Quel bon souvenir ce film ! Par contre j'ai essayé de lire le livre, j'ai du abandonner ! Trop long ! J'y ai découvert d'ailleurs que Scarlett a eu plusieurs enfants, à chacun de ses mariages (un pour chaque époux si je me souviens bien) qu'elle met en nourrice et n'élève pas. Mais bien sûr celle dont on se souvient le plus est celle qu'elle a eu avec Rhett
RépondreSupprimerLe scénario a été modifié pour le film, supprimant membres de famille supplémentaires et enfant avec chaque mari. Ne gardant que celui avec Rhett, pour mieux marquer les esprits de leur union impossible...^^
RépondreSupprimerCette héroine est certes courageuse mais sans scrupules, dure et égoïste.
RépondreSupprimerBen oui...Mais les grands films réunissent souvent des caractères bons et mauvais, et c'est cette opposition qui passionne le spectateur. Là Rhett ou Mélanie contre Scarlett, cela fonctionne bien !
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