Ce furent
des retrouvailles en forme de feu d’artifice. Les deux amis n’auraient pas osé
imaginer une telle rencontre. Si naturelle et spontanée, comme une bénédiction
divine suite à une abstinence d’une quarantaine d’année. Qu’ils n’auraient pas pu
connaître aux Beaux-arts évidemment, la jeunesse, l’époque, tout étant si
différent…
Catherine s’étirait
de son long ayant repassé une nuisette pudique. Fallait pas que le Capitaine se
croit privilégié pour reluquer encore, après la messe, la femelle assouvie même
si la tentation de le séduire encore lui venait. Elle l’avait rassasié de son
corps et le sien l’avait tout autant comblée. Pleine de souvenirs de sa
présence, qu’elle se remémorait avec délice. Chaque moment si particulier qu’elle
aurait pu le dessiner, avec force détails des enchevêtrements et emboitements.
Ils avaient maintes fois risqué la foulure ou l’accident mais la chance des
débutants, de la première fois entre eux, tout avait l’air écrit comme au
cinéma, avec les cascades et tout.
Elle aurait
le temps de raconter tout ça à son journal, les détails ne manquaient pas même
les plus osés et croustillants, tout ça restant secret évidemment. Sa longue
vie de femme mariée l’avait quand même comblée d’expérience et de savoir-faire même
si se mesurer avec un bretteur des sept mers l’avait rassurée sur sa belle
nature et son sens du vice. Elle savait jouer avec son corps et le visuel qu’elle
en donnait. La discrétion féminine avait su éliminer de sa mémoire les
aventures ponctuelles tout en y engrangeant quelques détails pratiques pour son
expérience.
Jack avait
du faire de même de son côté car elle n’avait eu onc’ reproche à lui faire sur
ses capacités de gentilhomme accompli jusqu’au bout de la nuit. Elle avait su
récompenser ses qualités d’amant émérite et il avait de même honoré ô combien
sa féminité.
Prenant une
collation bien méritée, ils croquaient chacun à pleine dents dans ces retrouvailles,
n’ayant rien à commenter car tout semblait avoir été dit. Entre deux bouchées,
ils s’embrassaient comme pour se manger car même leurs baisers leur donnaient
plus encore d’appétit.
Ils se dirent
au-revoir mais sans le penser. Elle le regarda partir de la fenêtre et se
pencha goulûment.
Elle n’ouvrit
pas la bouche mais jusqu’à Trinidad, on put entendre :
Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
♥
Jack Rackham
Photo du haut et du bas : Julia Ormond.
Toujours aussi sensuel et bien ecrit !! Un petit commentaire comme au bon vieux temps ��
RépondreSupprimerMichèle Ana
Merci chère "Bérénice" ! ♥
SupprimerVous avez de multiples facettes, Captain.
RépondreSupprimerJ'aurais aimé être votre camarade de Beaux-arts...
Besos ! ♥
Ingrid
Le travail d'un écrivain est de raconter ce qui aurait pu être, sans dire la vérité sur le vrai et l'"à peine exagéré" ^^
SupprimerBesos Ingrid ♥
Jack Le Pirate