J’avais loué cet été là pour quelques semaines de farniente, un bungalow proche de l’ile du
Crâne. Le dépaysement n’est pas question de kilomètres mais d’environnement
proche. Dans ce coin-là, mon tricorne ne dirait donc rien à quiconque et j’allais
pouvoir m’adonner à mon plaisir favori : Ecrire. Et accessoirement lire
mon quotidien sportif préféré, ce qui n’était pas sûr, vu la rareté des dépôts
de presse dans ces régions.
En fait de
bungalow, c’était une maison sur pilotis. L’endroit était clair et le frigo
approvisionné. La vue sur l’océan était impressionnante même si j’essayais
d’oublier le danger des tsunamis ou la tempête subite. De longues passerelles
et chemins de bois reliaient les maisons les unes aux autres et mon voisin le
plus proche était une voisine, m’avait averti le gars de l’agence, avec un air
malicieux.
Fallait être en jambes pour aller
saluer la belle ou emprunter du sucre, car plusieurs kilomètres de planches
séparaient parfois les habitations. Un samedi de solitude me donna courage pour
aller saluer ma voisine et durant tout le chemin, j’inventais divers prétextes
pour expliquer ma venue.
Un brin essoufflé par la balade,
je frappais à la porte, décidé à lui demander du rhum blanc pour l’inciter à
venir partager un gâteau ou une coupe de glace.
TOC TOC ! Fis-je franchement, en mettant mes mains sur les
hanches et toisant l’horizon en me retournant pour bien montrer mon détachement
et l’aléatoire de ma visite.
La porte s’ouvrit lentement et
laissa découvrir une créature à la beauté sans nom. Le souffle coupé, je la
regardais comme un vendeur de voiture découvrant une Ferrari. Elle s’accouda
sur le chambranle de la porte, passant sa main dans les cheveux et laissant
entrouvrir son chemisier déjà bien entrebâillé.
« Que puis-je pour
vous ? » Osa t-elle. Tu parles, ce que tu pourrais je n’ose même pas
l’écrire, mon blog serait censuré tout de suite. J’inventais une excuse ou deux
et je finissais par un truc du genre «juste histoire de faire connaissance
entre voisins ». Elle du comprendre autre chose car je repartais avec un
superbe tire-bouchon en forme de sarment vernis et tout le chemin du retour, je
cogitais à une autre visite dès le lendemain, en me jurant de rester un peu
plus longtemps.
Je rêvais toute la nuit à mon
inconnue et exténué d’avoir fait l’amour avec elle plusieurs fois, je reportais
mon voyage jusqu’à sa paillotte à l’après-midi. A peine arrivé devant sa porte,
elle sortait une serviette sur l’épaule et me lança : « Je vais à la
plage. Vous venez ? » de ces dents blanches avec un sourire à qui on
ne peut rien refuser…
Quelques kilomètres de marche
plus tard, je la voyais courir sur la plage telle une sirène (sauf pour les
jambes, bien sûr !) et ses déhanchements me rappelaient des rêves secrets
dans un autre temps fait de publicités audiovisuelles clamant les bienfaits de
déodorants démoniaques. J’en profitais pour me reposer, jusqu’à ce qu’elle
m’appelle d’une voix forte et langoureuse « Venez, elle est chaude !
On va faire les fous … ». Je m’exécutais sur le champ avec de tels
arguments, remarquant avec étonnement le bon fonctionnement de mes vielles
jambes de pirate !
Les eaux claires portaient nos
corps comme des fétus de paille et les courants marins nous enlevèrent vite nos
maillots, nous laissant comme des crevettes à l’océan…Son corps ondulait
comme celui d’un poisson et je la rejoignais dans sa vague. Elle m’embrassa par
surprise et ses mains me gratifièrent d’une belle sympathie que je lui rendais
bien. Ses cheveux longs m’agrippèrent un peu partout comme des tentacules et
jusqu’à la fin du jour, nous jouâmes comme des enfants ou presque…
Je me retrouvais le lendemain
dans mon lit comme par miracle, me souvenant quand même du retour jusqu’à sa
cabane. Un « et merci pour la journée ! » claqua la porte des
espoirs et seul avec ma déception, je pris le chemin de mon retour, marmonnant
dans ma barbe et surmontant ma grande fatigue dans un effort surhumain. Je
décidais de retourner la voir une dernière fois pour lui dire adieu et aussi ma
déception. Au fur et à mesure que j’approchais, mes résolutions tombaient les
unes après les autres, et harassé due la marche et vidé de toutes forces,
j’étais bien décidé à lui demander de l’épouser ! Tim ne m’en voudrait pas
et même serait contente de ne plus être de corvée de patates, de lessive, et
même de tarte aux fraises !
Je frappais doucement à la
porte, avec mes dernières forces, quand…
(A Suivre…)
C’est le feuilleton de l’été, au
diable les incipit, vive la grande aventure…
Laisse tomber, encore une allumeuse, ou le premier soir ou rien :-)
RépondreSupprimerHa ha ! Suis un tenace, une vraie tentacule, un boomerang des coeurs :))
Supprimer" Elle est chaude..." c'est à double sens? ^^
RépondreSupprimerJack, homme objet ? Rhooooo tu ne vas pas te plaindre hein dis? ;))))
Je ne sais pas pourquoi , je la vois comme ça!!!
http://photos.be.com/photo/0107010/engagent-nollet-contre/monica-bellucci-3471426a5.jpg
Besos amigo et j'attends la suite avec impatience!
Jolie la photo de Monica Bellucci en blonde !
SupprimerSinon j'aime les rousses aussi, même les fausses :))
Tout est à double sens ici...
Besos Victoria ♥
Message de BIZAK pour "la voisine":Tu pouvais quand même nous la dessiner,cette sirène aux pieds de biche, histoire de voir un peu mieux ses atouts!
RépondreSupprimerbizak."
Voili Bizak, c'est publié ici ! :) Merci et à suivre pour les textes suivants, tu auras tes visuels ;)
Vite la suite!!!!!Merci
RépondreSupprimerBisos Jack ♫♫♥
Ca arrive...!! Besos ♥
SupprimerJe l'imagine bien ta belle voisine et j'ai hâte de lire la suite.
RépondreSupprimerAh, les vacances, ça a du bon pour faire de nouvelles connaissances !
Besos Pirate et Happy Day !!!! ♥
Merci aurélie ! Oui, une belle voisine qu'on imagine pendant ses vacances...:)
RépondreSupprimerBesos moussaillonne ♥
Vite emportée par cette histoire que j'ai failli ne pas voir, je guette d'un bungalow proche, la suite ...
RépondreSupprimerBisous Jack
Ah ? Une voisine pas loin de chez moi, Chilina...?
RépondreSupprimerBesos et merci de la visite ♥