Je m’appelle Jack Rackham et quelquefois, au détour d’une
escale ou d’un grain trop fort, je mets en veilleuse mes aventures de pirate
pour endosser un autre costume : celui d’un chroniqueur amoureux du
Cinéma, me replongeant alors dans mes souvenirs cinéphiles tout en y mêlant d’autres, plus personnels...
Ce jour là, mon inspiration avait choisi d’évoquer
un grand film de David Lynch, celui qui l’avait consacré à mes yeux comme un
génie du 7ème art, Blue Velvet. Et ce malgré l’antériorité du majestueux
et mystérieux Eléphant Man au « noir et blanc » mythique que je
rangerais néanmoins au rayon des films à caractère historique.
Comme beaucoup de films étrangers, son arrivée sur les
grands écrans des salles de cinéma françaises était en décalage avec sa sortie
originale en Amérique du nord pendant la fin de l’été 1986. Ce 21 janvier 1987, la France accueillit donc Blue Velvet via le Festival du film fantastique à Avoriaz, lui permettant un peu plus tard de rafler le Grand prix du Festival, Lynch
faisant la passe de deux avec le précédent Eléphant Man, déjà cité.
Je découvrais donc ce cinéma chirurgical et réaliste mêlé à
cette ambiance mystique et ésotérique, suggérée copieusement par une musique envoûtante et omniprésente, en
même tant que le héros interprété par Kyle Mac Lachlan trouvait sur son chemin
quelques indices l’amenant à venir en pleine nuit frapper à la porte d’une
chanteuse de bar, jouée par Isabella Rossellini. Un trio allait se former avec
le démoniaque Dennis Hopper, dit Frank Booth dans le rôle d’un gangster
sacrément allumé.
En dehors du scénario original que je vous invite à découvrir
en regardant le film dans son intégralité, j’ai aimé, entre autres :
La pulpeuse et un poil vulgaire Isabella Rossellini établissant
une relation trouble avec tous les autres personnages, donnant une version
diabolique de sa féminité ; à contrario de l’angélique et pure Laura Dern,
aux pleurs brisant le cœur avec sa bouche en forme de huit...^^
Dennis Hopper et sa fureur de vivre non intériorisée, jouant
avec son masque à oxygène tel un revolver et s’opposant aussi avec un Dean
Stockwell déjanté et encore plus défoncé que lui. Un grand numéro de karaoké interrompt
une grande scène de road movie où tout peut basculer d’un moment à l’autre. Où
tout va basculer...
La vision très précise du réalisateur pour des scènes
demandant du réalisme et un sens du détail, comme cette scène d’ouverture avec
cet homme ayant un infarctus, et qui se touche la nuque en tombant. Entre en scène son chien qui croit que son maître veut jouer avec le jet d’eau et en
profite pour boire un coup...
Les choix de couleurs jaune, bleu ou orange, pour les costumes et les cravates. Mais aussi pour les décors intérieurs ou même extérieurs du
film, comme s’ils avaient été fraîchement repeints pour l’occasion. Même les fleurs !
Les chansons du film dont celles interprétées par Dorothy Valens aka Isabella
Rossellini. Avec mention spéciale pour celle de Roy Orbison « In Dreams »,
vraiment symbolique de cet hommage évident aux années 60…
Voilà.
J’ai vu ce film à sa sortie durant ses premières semaines de
projection. Ce soir-là, Il neigeait sur Aix en Provence et je venais de
rencontrer une fille, avec qui j’étais donc allé au cinéma. D'autres choses me
préoccupaient sans doute à ce moment-là, mais j’avais bien aimé ce film, et même
plus. En fait, je ne tarissais pas d’éloges à son sujet, étant rejointe en ce sens
par ma nouvelle amie. Je rangeais cette information dans un coin de ma tête
quand quelques mois plus tard, je la demandais en mariage, ravi de partager ma
vie avec une personne de goût…^^
Les années ont passé, essuyant parfois tempêtes et
bourrasques, signe avant-coureur de ma double vie de Capitaine, mais la barque a tenu bon et dans
quelques jours, nous fêterons encore un nouvel anniversaire de mariage…(Faites le
compte !)
Blue Velvet, ce fut vraiment un film porte-bonheur !
Bon anniversaire mon Bibou... ♥
Jack
PS : Euh…Et tu aimes toujours ce film, ma chérie ? ^^
Clip LANA DEL REY d'après Blue Velvet.
C'est vrai qu'il est magnifique et flamboyant et je suis fascinée par la belle version de Lana del Rey mais du fond du coeur je trouve magnifique ta déclaration d'amour et au milieu de tous ces rêves que j'ai partagés avec tes moussaillonnes, je suis heureuse que mon capitaine adoré ait son port d'attache et je vous souhaite à tous deux une vie douce comme un velours bleu!
RépondreSupprimerHmmm, tes mots me vont droits au coeur et voilà donc un beau dimanche que je croyais grisonnant mais qui s'éclaire de ta présence rayonnante et chaleureuse ;) Merci vous ♥
SupprimerC'est drôle, dix ans avant la sortie du film, un petit flirt anglais de vacances m'avait appelée "Blue Velvet" à cause de mon regard bleu velours, qu'il disait...A la sortie du film, j'étais occupée à faire grandir en moi celui qui allait faire de moi une mère, j'ai donc loupé ce chez d'oeuvre et j'avoue que tu en parles si bien que ça me donne envie de m'y replonger.
RépondreSupprimerFeliz anniversario de boda
¸¸.•*¨*• ☆
Il n'est jamais trop tard pour regarder un beau film, je crois qu'il t'attendait... ♥
Supprimer(Je crois avoir compris ta dernière phrase, certains mots gentils sont universels, besos Maman Célestine ^^)
Ps : OUI!!!!!! Mon Pirate de coeur. Moi aussi j'ai franchi le cap. Quel belle déclaration. Besos ♥ Domi Merci à Orfeenix pour sa gentillesse.
RépondreSupprimerEh oui, les pirates et les moussaillonnes sont des gens comme tout le monde finalement... ;-)
RépondreSupprimer¸¸.•*¨*• ☆
Bien entendu Célestine, même si c'est notre goût de l'écriture uniquement qui fait de nous des gens pas comme les autres ;) Besos ♥
SupprimerJe n'ai jamais vu ce film, mais comme tu le dis si bien, il n'est jamais trop tard. Joyeux anniversaire de mariage. Muxu
RépondreSupprimerUn grand film, assurément. merci de tes voeux et besos ♥
Supprimer