Sa peau douce effleure l’air du temps et son pigment se souvient des amoureux qui l’ont touchée…Elle aime les doigts qui courent sur elle et la déflorent, la troublant et réveillant sa partie animale qui a une faim de tout. Leurs langues ont laissé la trace de leur envie, ses poils sont encore retournés de plaisir, embrassant chaque endroit pour apaiser son corps jusqu’à la fin. Elle les a rassasié, nourri de sa chaleur et les a engouffrés de ses plus beaux orifices pour ériger en elle leur amour propre, et y enfouir leur souvenir à jamais.
Elle est belle et se retourne, féminine, caressant ses cheveux et montrant son corps au plafond qui se régale du privilège. Un miroir oublié lui fait un clin d’œil et révèle des fesses rebondies, s’écartant en chemins de plaisir y invitant ses meilleurs amis. Ses bras se tirent vers le mur, découvrant des aisselles appétissantes et ses os craquent pour appeler ses cuisses à s’ouvrir et ses reins se cambrer. L’attente a trop duré, elle a envie d‘amour et se redresse. Elle compulse son carnet et va y poser un doigt. Un vent coquin tourne alors une page et envoie Robert au rayon des envies, c’est Chris qui a gagné…
Ils sont attablés à la terrasse d’un bistrot et compulsivement, elle enroule un doigt autour de ses cheveux en louchant et tirant la langue. Elle aime faire l’idiote avant de faire l’amour, ça la détend et lui, ça l’amuse. Il rit comme un enfant mais elle voit un homme qui va bientôt la combler et la prendre comme une locomotive filant vers Istanbul. Elle a hâte et elle écarte ses jambes en signal de départ, pour rejoindre un lit de plaisir. Ou un parking auto, ou un buisson sauvage, ardent comme son fourreau qui réclame sa pitance.
Il est là sur le lit qui attend son bourreau, son sabre est aiguisé et ses poils hérissés. Elle goûte sa réglisse et son suc est sucré. Elle se suspend au lustre et saute sur l’armoire, l’amant est bien monté. Ils sautent à pieds joints dans leurs précipices et les coïts de délivrance succèdent à leurs bouchées de l’autre. Ils se reculent pour mieux se prendre et des copeaux d’envie se transforment en lambeaux de peaux. Ils se promettent la vie entière, elle a eu son vit et lui son cul de sac.
Les amants se séparent d’un signe en guise de se voir, les yeux ébouriffés des chas d’aiguilles et des trous enfilés. Il passe le coin de la rue quand elle s’étire et dort. Son amant l’a aimée comme un train de plaisir et elle change de quai avant qu’elle ne s’égare. Son corps transpire encore le goût du capitaine et sa pelisse s’égoutte, jusqu’au petit matin…
Elle se lève, reposée comme une pâte à pain. Son esprit est ailleurs et regarde autour d’elle. Son carnet est posé près d’elle. Comme un oiseau, elle le picore et le feuillette.
Elle pose un doigt au hasard. Qui sera le prochain…
Croqueuse d'amour, se dévoile au petit jour. Au fil des feuilles du calepin, s'égrène les amants du petit matin.
RépondreSupprimerBeau texte en douceur, en rondeur et volupté, qui rappelle tant de réveils énamourés...
♥♥
Hmmm Maia ! Ton commentaire est un délice qui comble mon envie. Je parcours en pensée tes rondeurs qui mènent jusqu'à ta faim...:) Merci de ta visite, un beau matin ♥♥
RépondreSupprimerEh ben voilà, moi qui cherchais mon carnet partout^^
RépondreSupprimerJolie texte, ça fait rêver^^
Bises
SM, tout un programme !
RépondreSupprimerOui, le voilà ton carnet, les feuilles volent; mets vite ton doigt ^^
Besos :)
je suis tranquille, ce ne peut être moi, mon carnet est un volume in octavo ;-)
RépondreSupprimerLes carnets de voyage ont comme le pastis besoin de volumes d'eau, qu'il est bien meilleur de boire à la source ;-) Besos Isabelle ♥
RépondreSupprimerSacré Eole, qui sans en avoir l'air est toujours présent lorsqu'il s'agit de faire tourner les feuilles d'un calepin et de faire gonfler les voiles des navires pour leur montrer le chemin du port ;-)
RépondreSupprimerMuxus
Chaque sabre a son fourreau, et même plusieurs. Et inversement;-)
RépondreSupprimerBesos Rosée du matin ♥
ce texte nous a bottés ! amitiés cafardesques
RépondreSupprimerChat vous botte, merci les cafards !
RépondreSupprimerBesos
Jack
Voilà une histoire à faire rugir, pardon rougir de plaisir :)
RépondreSupprimerEt bien, le pirate est en forme et comme l'on dit, les voyages forment la jeunesse et tu a su arrêter le temps !
Je suis sûre que le hasard fera bien les choses...
Bises !
Merci Virginie, rugir, rougir...^^
RépondreSupprimerAh ben l'érotisme c'est de pas tout raconter, de laisser deviner.
Pour le hasard, paf oui, c'est tombé sur moi. Veinard je suis...Besos ♥