mercredi 15 septembre 2010

Pulp and Fiction

Par la magie de mon hamac spatio-temporel, je me retrouvais une fois de plus projeté dans le XXème siècle où les seules mouettes que nous pouvions apercevoir, se trouvaient dans des endroits clos pleins de lumières blanches ou noires. Des musiques lancinantes empreignaient les indigènes locaux de sensations animales qu’ils extériorisaient en se trémoussant sur des scènes de spectacle. Tout le monde pouvait ainsi profiter de leurs déhanchements, et je ne m’en privais pas non plus…

J’avais rangé tricorne et bottes de pirate, pour laisser place à un habit plus moderne, sorte de complet noir en tissus synthétique avec  une petite cravate de cuir qui donnait à l’ensemble un chic fou.

Je n’avais pas remarqué la fille tout de suite mais sa coupe carrée noire m’avait plu au second abord. Elle avait franchement une bonne taille pour une fille, et ses hanches galbées par son futal en cuir tendu, lui donnait un air attirant, validé par mon sabre émoustillé que j’avais du mal à cacher sous ma veste.

Quelqu’un nous donna le signal de départ et nous nous jetâmes sur la piste comme des morts de faim. Elle bougeait son cul avec grâce et je lui rendais bien en me trémoussant du mieux que je pus pour lui donner des idées de mon swing à pistons. Fascinés l’un par l’autre, nous ne nous quittions pas des yeux, suivant l’air du morceau et se zyeutant de haut en bas comme pour regarder le menu de nos corps, que nous commencions à avoir envie de goûter.

Nos mains zébraient parfois nos visages, nos pointes de pieds rythmaient nos pas de chats, et nous nous frôlions pour mieux se reculer puis se rapprocher encore. Le jeu de cette danse nous plaisait et nous partagions des sourires comme des promesses de halètements et de coïts.

 Je ne pensais plus qu’à cette grande brune qui se démenait devant moi et j’aimais cet air arrogant qu’elle prenait en voltigeant, mimant l’absence d’effort et ignorant parfaitement le public béat  et excité. Le désir montait aussi en moi comme un serpent qui avait avalé un balai et je commençais à regarder son cou, ayant comme une envie terrible de toucher sa peau chaude et granulée.

Quelques pas de danse et nous pouvions nous observer à distance. Nous faisions un beau couple et j’imaginais notre accouplement dans la chaleur de la nuit, sa croupe dans mes deux mains et ses cheveux dans son dos, quelques cris de panthère pour donner le signal de départ, lui caressant la nuque et le visage pendant qu’elle essayait de manger mes doigts…

Je me collais à elle vers la fin de la danse, et on sentait bien nos affinités profondes grimper à travers nos pantalons, nos mains se palpant et nos joues se sniffant. On décidait alors d’aller au comptoir pour faire mieux connaissance et perchée sur un haut tabouret, elle commençait à siroter un coca.  Et en tirant sur une paille multicolore, de ses lèvres pulpeuses, elle croisait ses jambes avec application...

De mon côté, je prenais une coupe de glace pistache-melon-banane pour y fourrer une langue de pirate dont j’avais le secret. Elle me regardait, incrédule.

-          - Je dois rentrer, tu m’accompagnes. Me dit-elle, en écarquillant les yeux.
-          - Si tu veux, je comptais partir de toute façon. Répondis-je.

La nuit était tranquille et nous marchions bras-dessus bras dessous sur le bitume de l’avenue qui menait à son appart. Nous nous regardions dans les yeux de temps en temps pour tester notre envie qui augmentait de seconde en seconde. Les lampadaires nous éblouissaient sur notre passage et soudain…

Les yeux exorbités, je reconnus le « Croui croui » de mon hamac et compris que ce foutu espace-temps imaginaire venait de foirer.

La lune était haute et pleine au dessus du Poséïdon, et un « Putain ! » magistral se fit entendre au milieu de la majesté de la nuit…


Jack Rackham. Snirfl… :(

PS : Il devait être sur une autre planète depuis 16 ans celui qui ne connait « Pulp fiction », ce film de Quentin Tarantino, avec Bruce Willis, John Travolta, Samuel L. Jackson et Uma Thurman, sorti en 1994. Il fut même Palme d’Or au Festival de Cannes la même année. Non mais…

10 commentaires:

  1. Un flm que j'ai adoré voir....avec une belle brochette d'acteurs, dont Bruce Willis mon préféré ;))
    Uma Thurman n'est pas mal dans non plus dans le rôle de Mia, mais j'ai plus apprécié celui qu'elle joue dans les Kill Bill. Une actrice sexy et sportive, avec un corps qui attire bien des serpents ^^

    Besos Capitaine :))♥

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  2. Une belle approche d'un classique du Cinéma moderne !
    Besos Josépha ♥ ;))

    Belle image de serpent ! Ah, Humer Uma...:)

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  3. Un grand film... Mais au combien je préfére ta version... plus sucrée... et qui te laisse encore sur ta faim !! Mais enfin Jack que t'arrive-t-til ?? Ou est le mâle qui de la pointe de son sabre, tue de plaisir et empale...
    Houlaaaa je m'emporte !!
    Des muxus sucrés comme tes textes.

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  4. Ah Maia, tu connais ma modestie naturelle et il faut lire entre les lignes, des gens nous regardent ! Hum...^^
    ( Empaler et tuer de plaisir de la pointe de mon sabre, tout un programme, miom ! )
    Besos tite rouquine et merci de tes louanges :)

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  5. ô que oui que je connais ce film mais là j'avoue que ta réécriture toujours surprenante me laisse bluffée...comme tu le fais souvent avec tes récits plus bon que ta glace pistache melon...ou est-ce-que j'en étais?! tu me fais tourner la tête Jack...oui en te lisant je suis toujours sur mes gardes une surprise est toujours au bout de l'histoire...c'est le talent, la main, on l'a ou on l'a pas...mouah pirate troubadour toi t'en as plein...Flora<3

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  6. Merci Flora ! Ton trouble est un compliment...^^
    Pour un coup de glace ou un tour de main, il y aura toujours un pirate pour te raconter des histoires :)
    Besos princesse orientale ♥

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  7. "Putain" n'est pas une insulte mais une expression du midi^^
    Oh grand pirate, ton "sabre "est-il en berne?^^
    Pleins de bisous mais alors pleins pleins

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  8. Ah Victoria, pas de chance sur ce coup-là, mais mon sabre va bien, merci ! ^^

    Pleins de bisous à toi aussi !

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  9. Quarter Pounder with cheese ?
    la Fiction pulpeuse de Tarantino, tu tapes dans le "mile" Jack !Le film n'occulte rien, la drogue,la gâchette facile. Mais, il y a toujours un mais, ces petits plaisir se payent. Chez Quentin Tarantino il y a toujours une morale... un peu trouble je te l'accorde mais une morale tout de même. Ce Géant a encore à nous donner.
    J'ai adoré, merci beaucoup. Beaucoup !

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  10. Ah, la morale de mon histoire est qu'on a beau se faire du Cinéma, faut pas de grain de sable avec mon hamac spatio-temporel...^^

    Deux Bigs et potatoes, avec beaucoup de sauce !
    Merci de la visite Cortisone, je t'avais un peu ciblée avec Tarantino c'est vrai ^^
    Vivement les prochains !
    Besos :)

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