dimanche 23 novembre 2025

La Dentellière

 


La dentellière, c’est d’abord un livre. De Pascal Lainé. Sorti en 1974, il reçoit à l’automne le célèbre Prix Goncourt…Quelques années plus tard,  Claude Goretta en fait un film. Il sort en 1977. C’est un franc succès et consacre l’actrice Isabelle Huppert pour son rôle-titre.

Me balançant dans mon vieux hamac, je me souviens d’avoir vu ce film durant mes jeunes années. Les mouettes peuvent ricaner mais j’en ai tiré des leçons, un sacré bon film mouais…

C’est l’histoire d’une jeune fille, Béatrice, réservée, silencieuse, qui travaille dans un salon de coiffure. Sa vie, elle la voit simplement, modeste comme ses origines et cela lui va bien. Elle ne fait jamais de vague et fait ce qu’on lui dit, du mieux qu’elle peut. Un jour, sa patronne l’emmène en vacances en bord de mer et elle y rencontre François, un étudiant brillant, un fils de famille…

Elle lui plait, ils s’aiment et il lui présente ses amis, sa famille. Elle, est toujours silencieuse, sage comme une image et ils ont décidé de vivre ensemble. Béatrice n’est pas de son milieu, ses amis ne comprennent pas ce qu’il lui trouve mais c’est comme ça. Elle le prend comme il est, sans rien dire.

Des différences se creusent entre eux, peu à peu. Différences de culture, d’ambition, de mode de vie, tout les sépare en fait. François décide de la quitter et brise leur amour. Elle ne bronche apparemment pas mais subit cette rupture si fort  qu’elle l’envoie en hôpital psychiatrique.

Quelques mois plus tard, François revient  la voir mais rien n’y fait, elle se renferme sur elle-même, toujours silencieuse. Elle arrive au quotidien à surmonter ce désamour en s’adonnant à la dentelle. Comme ces dentellières de jadis, concentrant toute leur énergie et patience sur leur ouvrage. Comme pour oublier un amour perdu ?

Je tire un peu sur ma vieille pipe, envoyant une bouffée de volutes vers les mouettes toussantes, me laissant aussi le temps de réfléchir…

Je pense en ce moment, à une jeune moussaillonne de mes amours, rencontrée sur le net. Rien n’avait pu nous séparer, les amis, la famille, les préjugés, nos cultures et nos habitudes. D’ailleurs, nous sommes toujours ensemble, qui sait…^^

Hum… Rien ne peut séparer des amours qui s’aiment quand ils ne le veulent  pas. Ou alors c’est que leur amour n’est pas si fort, ou qu’il n’est pas réciproque, et à ce moment-là, cela n’a plus d’importance. Non ?

Plein de besos



Jack Rackham

PS : Attention aux pervers narcississiques qui rôdent sur les Goëlettes…Méfi, mes moussaillonnes !



Haut : Johannes Vermeer.

Bas : Affiche du film/Isabelle Huppert.


 

1 commentaire:

  1. Oh non même les mouettes rieuses ne ricanent pas ,et même les muettes diront la beauté atemporelle de ce livre, filmé à la perfection. Des pervers narcissiques, je n'en connais plus, je ne suis pas cette moussaillonne, mais elle trouvera en toi un défenseur d'excellence! Ton sabre avait fait ses preuves pour moi en des époques reculées! Merci du fond des âges, cher cinéphile. Orféenix

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