La dentellière, c’est
d’abord un livre. De Pascal Lainé. Sorti en 1974, il reçoit à l’automne le
célèbre Prix Goncourt…Quelques années plus tard, Claude Goretta en fait un film. Il sort en
1977. C’est un franc succès et consacre l’actrice Isabelle Huppert pour son
rôle-titre.
Me balançant dans mon vieux
hamac, je me souviens d’avoir vu ce film durant mes jeunes années. Les mouettes
peuvent ricaner mais j’en ai tiré des leçons, un sacré bon film mouais…
C’est l’histoire d’une jeune
fille, Béatrice, réservée, silencieuse, qui travaille dans un salon de
coiffure. Sa vie, elle la voit simplement, modeste comme ses origines et cela
lui va bien. Elle ne fait jamais de vague et fait ce qu’on lui dit, du mieux
qu’elle peut. Un jour, sa patronne l’emmène en vacances en bord de mer et elle
y rencontre François, un étudiant brillant, un fils de famille…
Elle lui plait, ils s’aiment
et il lui présente ses amis, sa famille. Elle, est toujours silencieuse, sage
comme une image et ils ont décidé de vivre ensemble. Béatrice n’est pas de son
milieu, ses amis ne comprennent pas ce qu’il lui trouve mais c’est comme ça.
Elle le prend comme il est, sans rien dire.
Des différences se creusent
entre eux, peu à peu. Différences de culture, d’ambition, de mode de vie, tout
les sépare en fait. François décide de la quitter et brise leur amour. Elle ne
bronche apparemment pas mais subit cette rupture si fort qu’elle l’envoie en hôpital psychiatrique.
Quelques mois plus tard, François revient la voir mais rien n’y fait, elle se
renferme sur elle-même, toujours silencieuse. Elle arrive au quotidien à
surmonter ce désamour en s’adonnant à la dentelle. Comme ces dentellières de
jadis, concentrant toute leur énergie et patience sur leur ouvrage. Comme pour
oublier un amour perdu ?
Je tire un peu sur ma vieille pipe, envoyant une bouffée de
volutes vers les mouettes toussantes, me laissant aussi le temps de réfléchir…
Je pense en ce moment, à une jeune moussaillonne de mes
amours, rencontrée sur le net. Rien n’avait pu nous séparer, les amis, la
famille, les préjugés, nos cultures et nos habitudes. D’ailleurs, nous sommes
toujours ensemble, qui sait…^^
Hum… Rien ne peut séparer des amours qui s’aiment quand ils
ne le veulent pas. Ou alors c’est que
leur amour n’est pas si fort, ou qu’il n’est pas réciproque, et à ce moment-là,
cela n’a plus d’importance. Non ?
Jack Rackham
PS : Attention aux
pervers narcississiques qui rôdent sur les Goëlettes…Méfi, mes moussaillonnes !
Haut : Johannes Vermeer.
Bas : Affiche du film/Isabelle Huppert.


Oh non même les mouettes rieuses ne ricanent pas ,et même les muettes diront la beauté atemporelle de ce livre, filmé à la perfection. Des pervers narcissiques, je n'en connais plus, je ne suis pas cette moussaillonne, mais elle trouvera en toi un défenseur d'excellence! Ton sabre avait fait ses preuves pour moi en des époques reculées! Merci du fond des âges, cher cinéphile. Orféenix
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