vendredi 13 mars 2020

L'Affaire du Coronavirus



Nous avions, avec Bosco et quelques hommes, décidé ce jour-là de faire un tour vers cette Île secrète aux allures de paradis, pour s’y dégourdir les jambes et le reste. Bien nous pris car bientôt le ciel allait s’obscurcir au dessus de nos tricornes et sans le savoir, nous allions devenir les sauveurs du monde…

Nous avions pris, comme de fraîche habitude, le chemin de traverse sous la montagne avant d’arriver vers le Poseidon pour partir en promenade. Un ciel noir d’Apocalypse nappait déjà l’horizon sans qu’on s’en soucie plus que ça car l’important était déjà entre nos paluches : Trois tonneaux de rhum remplis jusqu’à plus-soif pour honorer quelques soirées de parties de cartes « garnies », c'est-à-dire accompagnées de donzelles consentantes venues tout droit du village d’à-côté. Mandelieu-La Napoule, un joli nom prémonitoire de bien des spécialités de la Côte d’Azur.

Nous avions mis un certain temps à traverser ces traboules niçoises, en forme de passage secret rappelant celui d’un héros masqué dont j’avais oublié le nom. Quelques éclairs retentirent même, que nous attendîmes un moment avant de ressortir à l’air libre. Le ciel avait du évacuer par ses orages ses mauvaises pensées car le temps avait retrouvé son bleu ciel. Pourtant, devant le ponton de la goélette traînaient des hommes en souffrance, cherchant leur respiration et crachant du sang. Nous réalisâmes alors que le rhum, les cartes et les filles, ce serait pour une autre fois, en rebroussant chemin et trouvant un peu partout des hommes et femmes atteints par une drôle de maladie respiratoire…

Ne sachant que faire sur le moment, Mildred alla prévenir les demoiselles de La Napoule du changement d’endroit pour la soirée. Mais que ne fut pas notre déception quand on les vit arriver, crachotantes et haletantes, atteintes elles aussi de la terrible maladie. Quelques damoiseaux les accompagnaient aussi, ce qui fendit le cœur de Bosco, les attrapant dans ses gros bras et disant :

- Mais on va pas vous laisser tomber vous non plus, nous on est des vrais pirates : Tartes aux fraises pour tout le monde ! Brandissant le plus gringalet comme un étendard…

Ce fut une belle soirée de communion, d’amour et de rhum qui fit trembler les murs et il y eut des tartes aux fraises et d’autres spécialités pour tout le monde. Au petit matin, on eut l’impression que le mal avait disparu, gars et filles étaient pimpants comme à leur jour de naissance…

Le bruit couru vite sur cette guérison subite et on se passa le mot. Le mal avait envahi beaucoup de territoires de la région et contaminé beaucoup de personnes, surtout celles qui n’avaient pas été protégées de ces orages diurnes.

Bosco et les autres comprirent vite qu’ils pouvaient tirer avantage de ce pouvoir viril inattendu, même s’ils firent don  de litres de leur semence dont on pu faire un antidote. Et même, ils prirent à volonté la route d’autres contrées lointaines pour sauver nombre de personnes atteintes de ce mal presque incurable…

Même si le bougre recommandait toujours d’inoculer lui-même le « vaccin » :

«…Surtout devant le mari, c’est encore meilleur ! »

Sacré Bosco !

Jack le pirate

PS : De mon côté, je m’occupais de mes amies Maia et Orfénique mais ça c’est une autre histoire…^^


Photo du bas : Rocco Siffredi et Amira Casar ( Anatomie de l'enfer/ C. Breillat)

2 commentaires:

  1. La tarte aux fraises c'est le meilleur remède, la panacée, merci pour ce texte joyeux qui donne des frissons, mais cette fièvre n'a rien d'inquiétant! Bises non contagieuses mon pirate!

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  2. Je savais que ça te donnerait envie de goûter mais des frissons, wow! ♥ Besos à toi aussi ma belle ^^

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