mercredi 3 juillet 2019

La Mort




Quand l’été arrive, il s’accompagne de longs farnientes dans des hamacs dégoulinants où on se laisse aller à des balancements sans fin. Le moment est souvent propice aux rêveries érotiques, préfigurant les promiscuités de la saison à venir ou les réminiscences des émois d’antan…C’est bon de ressasser les promises passées à la casserole ou les croupes ratées, même de peu.

Telle est la loi des jeux de l’amour et des souvenirs, tout ça pour emporter dans ses siestes la rancœur de l’impardonnable ou la suffisance du gland assouvi. Pourtant, s’il est une pensée qui occupe tout autant le hamac du pirate, c’est l’idée du moment dernier, de l’instant suprême, du passage vers l’au-delà : La mort…

Elle n’est pas belle et même un peu effrayante. Sa représentation dans les œuvres picturales ou cinématographiques laisse peu de doute à sa fonction première de libérer la place pour d’autres ou d’accomplir une justice divine même aux desseins incompréhensibles. Ses yeux sont souvent introuvables et ses doigts squelettiques, ce qui est bien normal vu son état. C’est cette pensée qui donne du sens à tous les Dieux, même les moins connus, servant de Damoclès aux plus croyants ou aux plus craintifs.

Et elle casse un peu le tableau des Grands amours éternels sauf pour Dracula de Coppola, normal car avec Winona et Monica dans le même film, tout reste toujours très érotique, c’est comme ça. ^^

Pourtant, à chaque fois dans un moment de vague à-l’âme subit ou plus prolongé, on s’imagine des choses terribles avec vengeance, maladie incurable ou amputation, finissant par être enterré vivant sans faire exprès et essayant de gratter un cercueil indestructible. On finit par pardonner à la belle son ingratitude, en oubliant qu’elle a ingérée par mégarde de la mousse de saumon avariée, damned !

Alors, nous sommes là enfermés pour l’éternité dans un cercueil trop petit pour deux, impossible de se retourner, ni même de bouger une oreille.

- Mais oui mon amoouuur, je t’aime mais c’est IMPOSSIBLE de se mettre tête-bêche et de te prouver mon AMOUUUR…


L’été est là, je transpire, et mes pensées assaillent bien mon cerveau sous mon tricorne mais ça va, je n’aime pas la mousse de saumon.

Heureusement…

JR




Souvenirs d’un pirate, tome 1. Extraits.






Photos : Le sens de la Vie. (1983 Monty-Python)

4 commentaires:

  1. Les monty python étaient tristement gais, dire que la vie n'a pas de sens , c'est méconnaître l'essence de la vie, c'est à dire les sens qui mènent à l'avis et mon avis est que la vie a un sens, c'est sensé?

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    1. Hmm quand tu m'expliques, je comprends tout ♥ Ces Monty Python sont des coquins voilà tout ^^ (Cette mousse de saumon doit être un aphrodisiaque certainement, ouvrons tous nos sens même giratoires) Besos Galinette ♥ ♥ ♥

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  2. Il est bon , c'est vrai , Rackham Le Rouge de profiter de l'été pour faire de bénéfiques et délicieux longs moments de farnientes dans des hamacs dégoulinants en rêvant de scènes érotiques qui, dès qu'on ouvre les yeux sont bien réelles .l'amour donne de l’inspiration et quelques ailes aussi , parfois.

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