Deux ans ont passé depuis notre départ de l’île du Crâne, et pour la première fois j’ai envie de raconter nos aventures. Mon journal de bord est grand ouvert à côté de mon nouveau portable, et il sent bon l’encre et les embruns imprégnés dans le papier, pour toujours. Il était une fois…
C’est ainsi
que partant dans la nuit sur un Poséidon plus silencieux que jamais, je
laissais derrière moi Katia et toutes les moussaillonnes que j’avais connues
là-bas, n’emportant avec moi que leurs souvenirs…
Bien décidés
à reprendre la vie maritime d'un nouveau pied, hormis le temps d’un crochet en
Floride pour y déposer Tim Mangouste pris d’une envie d’émancipation
professionnelle bien légitime aussi, nous mîmes le cap au hasard des alizés,
comme le ferait dans d'autres temps un certain RAHAN avec son coutelas tournant,
choisissant sa direction au hasard.
Mais le
temps s’en mêla, en deux mots, et bientôt de forts vents nous secouèrent comme
une coquille de noix au point que pour continuer à rester debout sur le pont
près du gouvernail, Bosco fut obligé de m’attacher au mât, tel ULYSSE
affrontant les chants des sirènes.
C’est à ce
moment-là que je reçus quelque chose sur le crâne, qui m’envoya illico au pays
des songes embrumés…- Hgnn…
(Je me réveillais comme après une longue nuit à boire du rhum.)
Je regardais autour de moi et…
Je m’aperçus
que le bateau avait disparu mais que j’étais encore bel et bien attaché à son
mât flottant sur l’eau, arraché lors de ces intempéries titanesques.
Gesticulant avec ma délicatesse habituelle, je constatais que j’étais
prisonnier des cordes bien serrées autour de moi, surtout que Bosco n’y était
pas allé de main morte.
- Han !
Je serre fort Captain, je ne voudrais pas vous perdre dans la tempête !- Ben ça non Bosco, tu peux y aller. Même au pays des morts, je serais bien capable de venir te demander des comptes et te botter les fesses !
Il ne
risquait rien, surtout que j’étais tout seul perdu en pleine mer, sans une once
de grain ou même une petite brise. Je regardais encore autour de moi et je vis
mon tricorne flottant, pas très loin. Pour me consoler, je me dis à moi-même que j’avais
eu de la chance de le retrouver...
Les heures
passaient et je commençais à voir des mirages, un peu que je n’avais rien bu
depuis la veille - je parle d’eau – mais plus encore, rien mangé du tout !
J’entendis une voix, un peu lointaine au début, puis un peu plus fort avec de
la musique.
Une jolie chanteuse
sortit de l’écume, telle un ange aux grands yeux qui vous regardait comme si
elle allait vous manger, des cheveux bouclés descendant sur ses seins mouillés.
Elle paraissaitait venir tout droit de l’Olympe et entonna de sa voix forte et
douce un nouveau couplet d’une ode à l’amour qu’il me semblait connaitre… Flottant
paisiblement au milieu des planches éparpillées, je fermais les yeux en
m’abandonnant à la voix enchanteresse, en espérant qui savait une bonne
surprise venue des Dieux des mers. Sans doute qu’en hommage au feu POSEIDON, on
m’avait gratifié de quelques avantages, ce qu’au fond de moi je souhaitais
depuis un bon moment. Alors bercé par la houle, j’attendais…
Je ressentis
tout à coup une sensation extraordinaire qui me secoua tout le corps, devenu comme
une corde de harpe qu’on lâche tout à coup.
J’ouvris un œil pour apercevoir l’auteur d’un tel bienfait, quand je me
relevais d’un bond.- Bosco !
- Ah, Captain ! On croyait bien ne plus vous réveiller, vous aviez pris une grosse poulie sur la tête avec une telle force… Un peu de musique a eu l’air de vous faire du bien et vous a ramené à nous !
- Oui…euh…Je…Personne n’était là à l’instant ?
- Quelqu’un des cuisines est venu, je lui avais commandé quelque chose de spécial, que vous aimez bien...(En appuyant le clin d’œil.)
« Une part de tarte aux fraises ? »M’illuminais-je.
Je frottais
mon menton mal rasé en souriant, et remontait mon col de Capitaine. Il y avait
quelqu’un sur ce bateau qui donnait envie de continuer l’aventure dans cette
direction, et j’ajustais bien mon tricorne en fronçant les sourcils et tournait
les talons, vers les cuisines...
Mais ça,
c’est une autre histoire.
Jack RACKHAM
Hé hé! Le retour de notre pirate préféré avec une mise en bouche bien appétissante!
RépondreSupprimerPas trop mal la tête?
Biz'
Un peu sonné encore mais la tarte aux fraises m'a redonné du peps !
SupprimerBesos galinette ♥
Les ondines peuvent parfois être dangereuses pour les Capitaines. Ce n'est pas tricorne qu'il va falloir mais un casque.
RépondreSupprimerEt aussi un autre éditeur de textes, j'ai perdu l'habitude de cette cabine ^^
SupprimerAh le chant des sirène! Tu oublies tes moussaillonnes, mais elles, elles ne t'auraient pas laissé te contenter d'une tarte aux fraises! Elles mettaient un peu plus de chantilly dans tes aventures! :)
RépondreSupprimerIl y a des tartes aux fraises qui ont meilleur goût et celles de mes moussaillonnes encore plus ! ♥
Supprimer(Avec de la chantilly ? Une spéciale Orfeenix alors ^^) Besos ♥ ♥ ♥
Chouette début d'histoire, j'ai bien fait de suivre les petits cailloux semés par notre ami commun pour arriver jusqu'ici, quelque chose me dit que je ne serai pas déçue...
RépondreSupprimerEmporté par ta houle, on voit la vie en rose.
¸¸.•*¨*• ☆
Merci de me lire et autant pour toi, il y a de la piraterie dans tes textes ;)
SupprimerA tout bientôt
Besos ♥
PS: L'illus qui devait être avec ce texte était une "cotillard-piaf" de derrière les fagots ! Mais probs techniques , pas d'image :( (je recommencerais l'opé plus tard) ^^
Miracle, j'ai réussi à mettre cette image ! Tu me portes chance, galinette ^^
SupprimerBelle petite gueule ç'aurait été dommage de s'en priver...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Bon retour Jack ��
RépondreSupprimerMerci Steph ;)
SupprimerCher Pirate, j'ai dézingué un de tes commentaires sur mon blog,adressé à Célestine, je tiens à te dire que c'était une manipulation malheureuse de ma part qui a fait des noyés en faisant une manoeuvre dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. J'ai tenté le repêchage mais le bateau ennemi avait levé les voiles.Enfin me voilà tout frais et dispo faire nettoyer ta chaloupe, si tu as bien sûr des moussaillons à bord. Sinon je vais tacher de convaincre la Celeste moussaillonne de ne pas trop me gronder.
RépondreSupprimerC'est vrai que quelque fois moi-même j'ai failli faire la même chose car les deux Répondre et Supprimer sont juste à côté ^^ Pas de souci, j'irais remettre le mot que j'y avais mis (Ainsi Célestine ne sera pas privée de ma réaction) Merci de la visite cher Bizak :)
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