vendredi 24 juin 2011

La Fille des Bois

Tim, de retour de pérégrinations affectives, avait décidé de prendre les choses du navire en main et de faire quelques économies sur le budget « cantine » de l’équipage. Finies les fraises coûteuses pour les desserts de Bosco mais aussi économie sur les produits naturels. Chacun avait mission de faire cueillette de tel fruit ou tel légume, et pour ma part, j’étais chargé du ramassage savant et parfois mortel des champignons !

L’île du Crâne avait l’avantage de posséder un arrière-pays foisonnant de ces plantes comestibles à chapeaux et je m’engageais avec un grand panier en osier pour ramener d’ici le soir ce qu’il fallait pour nourrir mon équipage…Un chemin de terre plus feuillu que d’autres m’attira, et je l’arpentais à tâtons comme on invite une jeune mariée à son bal de mariage. Un œil à droite pour le mari, et un œil à g…

Que voyais-je là, en bord de sentier à moitié nue et coiffée de fougères sauvages ? Cette jeune femme semblait attendre un amoureux et cueillait quelques fleurs pour passer le temps. Je m’approchais de cette apparition champêtre et forestière à la fois, regardant sous son sein un buisson qui aurait fait le bonheur de plusieurs pour bien des noces et ses festins. Je raclais ma gorge pour me faire connaitre, mais c’est à peine si elle tourna les yeux.

J’enlevais mon tricorne et enfin elle me capta. Son œil sauvage à fleur d’orbite me contemplait de haut en bas comme une gourmandise.  J’étais flatté et sans un mot, elle s’approchait près de moi à me frôler. Elle me faisait penser à Madeleine, un de mes amours de jeunesse, avec ses seins lourds et aux mamelons larges et rosés. Je goûtais à ces deux sources de jouvence puis elle me fit basculer sur ses genoux comme un jouet. Sa main dirigea la manœuvre et elle guidait mon désir comme on aurait fait avec un bateau. J’aimais le chemin qu’on empruntait et la douceur des vents me prit comme dans sa bouche en un tourbillon de saveurs sauvages. 

La douceur de sa peau enveloppait mes sens et mon nez fouilla à son tour les feuilles de sa pudeur. Elle aima les délices de Capitaine de mon cru, tant qu’elle se tourna pour m’offrir des trésors de sa forêt que j’acceptais sur le champ. 

La suite sera gardée à jamais dans la mémoire de la forêt mais elle résonne encore sous mon tricorne et les tréfonds de mon âme. Je ramassais tant que je pus des champignons avant de reprendre le chemin du Poséidon  mais je jetais un œil furtif vers le sous-bois avant de partir. 

 Je vis alors une belle biche qui me fit un clin d’œil, qui me fit rougir.

De retour, je posais mon panier de champignons sur la grand’table quand Bosco rentra comme une furie avec ses tomes et ses fromages. « Il se passe de drôles de choses dans cette île. Je ne puis tout vous raconter mais les chèvres et les vaches de par ici, ont une drôle de mentalité, je vous le dis ! »

8 commentaires:

  1. Houla, avec le syndrome du légionnaire, c' est sûr qu' on en attrape des champignons! bêêê alors! Tu vas nous faire devenir chêvres avec tous ces rebondissements! promenons nous dans les bois...

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  2. Ben, j'essaie de varier les sujets...Mais je me triture pour que les prochains te conviennent un peu plus, mon Isabelle des bois ^^ Besos ♥

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  3. On peut dire que les choses commencent à s'arranger en amour: La première fois avec la partie d'echec tu avais droit aux yeutages ou matage des deux joils seins de la madonne, la seconde fois, elle aima les délices du capitaine de ton cru et tu as goûté aux sources de jouvence et la prochaine, tu vas grimper les rideaux jusqu'au ciel!

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  4. Oui, c'est un peu ça Bizak. Souvent femme varie et il suffit d'être là au bon moment des fois...^^

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  5. Voyons Pirate, le bon moment, c'est toi qui peut le susciter. Il suffit de dire les bons mots, de faire les bons gestes pour mettre ta Dame dans l'état propice à tout rapprochement amoureux...

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  6. Ouiiii, Aurélie ! C'est un peu ça mais j'ai une timidité naturelle et c'est ce qui fait mon charme d'ailleurs...^^
    Besos ma belle ♥

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  7. Tu veux dire que tu préfères te laisse assiéger ? Tu attends que la dame fasse le premier pas ? Tu aimes te faire courtiser en jouant les inaccessibles ?
    Faut pas me provoquer...

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  8. Tout à fait ça Aurélie, j'ai le tricorne rougissant, le sabre se cabrant, la moustache frisant...mais si tu me provoques ça change tout ! ^^

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