La demoiselle était venue à bord sans prévenir, voulant me faire la surprise de m’attendre dans mon bureau. Peut-être était-elle une espionne ou une représentante de commerce. Le catalogue des voiles et des sextants n’avait plus de secret pour moi. Mais je n’étais pas là et ce que je vous raconte, une mouette me l’a rapporté…
Elle s’avança dans les coursives, regardant nonchalamment au dessus d’elle, tâtant cordages et lissant les mâts en passant, humant l’air des marins…Il n’y en avait point sur le pont et elle descendit l’escalier vers les cabines et cuisines. Le bois sentait bon le parfum de la nouvelle arrivante et malgré la houle inexistante, le bateau tangua imperceptiblement pour sentir ses épaules cogner contre les parois de bois, et ses cuisses se tendre pour éviter la chute.
Elle vit la porte de la cuisine et la poussa, sans y être invitée. Bosco était plaisantin et pugnace et nul invité sans son accord ne franchirait le pas de sésame. Elle n’entendit pas le seau basculer mais sentit le liquide pégueux dégouliner très lentement depuis le sommet de son crâne.
Surprise, elle s’était laissée glisser le long de la porte et elle sentir la matière recouvrir, son front, sa joue, son cou, ses épaules et descendait sur tout son corps inexorablement.
Avec sa langue, elle tenta d’arrêter le flot du liquide et même le gouta. C’était plutôt bon et elle continua par jeu, et puis par gourmandise.
Ça la chatouillait sur tout le corps, mais elle ne voulait toucher avec ses mains la matière transparente et huileuse, comme si c’était un sacrilège. Elle s’imaginait dans sa position et se mit à sourire. Elle sentit la rivière descendre jusqu’entre ses cuisses et entre ses fesses. Des pensées coquines lui vinrent à l’esprit, et elle ouvrit ses jambes pour mieux profiter du moment…
Tous les hommes du quart regardaient le spectacle depuis le couloir, et mille pensées traversèrent leurs esprits à la vue du tableau. Un essaya bien d’imiter le miaulement d’un chat mais ils restèrent finalement immobiles et bouches bée comme des statues.
Seul Bosco, confus, osa une phrase en se mettant à moitié la main sur sa bouche hilare :
« Mademoiselle, vous aimez le sirop d’érable, vous… »
Photo : Monica Bellucci.
Photo : Monica Bellucci.
Quelle coquine !
RépondreSupprimerAh bin, tu l'as dit !
RépondreSupprimerBesos Lady Ania ♥
Hum, hum....très bon...mais avec du miel ;))
RépondreSupprimerRooooooooooo...^^
Besos Jack ♥
Il parait que la gourmandise est un vilain défaut...
RépondreSupprimermuxus
Sacrilège!!!!!! Du sirop d'érable....^^ ça me rapelle quelque chose...enfin un lieu....^^
RépondreSupprimer@ Josépha : Très bon pour la gorge le miel, c'est vrai ! Rooôôooo...Besos moussaillonne ♥
RépondreSupprimer@ Rosée : Oui un vilain défaut, mais qui fait plaisir à soi ou aux autres...Muxus ♥
RépondreSupprimer@ Victoria : C'est bon avec tout le sirop d'érable, nan ? ^^
RépondreSupprimerCa te rappelle une cabane au Canada, peut-être ?
Besos ♥
Nan^^ un endroit ou pancakes et sirop d'érable font bon ménage...^^ et c'est trop bon!!!
RépondreSupprimerBises
Un texte aussi délicieux que le sirop d'érable . Encore un billet savoureux mélant l'érotisme à la poésie onirique ...Merci Rackham le Rouge et bonne journée !
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