Ce western de John Ford sorti en 1956 n'est pas à proprement parler un film d'amour, même si certains se croisent se devinent et étayent cette aventure. Mais une de ces fresques racontant un épisode des pionniers du grand Ouest, mettant en scène comme dans beaucoup de grands films américains une communauté face à l'adversité, ici les indiens comanches défendant leur territoire. Le titre original « The Searchers » ( les chercheurs ) est moins poétique que sa version française, annonçant le but de l'histoire de retrouver une enfant enlevée par des indiens.
John Ford ( 1894-1973 ) est un des réalisateurs de Cinéma racontant le mieux l'Ouest, les cow-boys et les indiens. John Wayne est son interprète le plus représentatif et La Chevauchée Fantastique, My Darling Clementine, Le Massacre de Fort Apache, La Charge Héroïque, Rio Grande, Les Cavaliers, Le Sergent noir, L'Homme qui tua Liberty Valance, Les Deux Cavaliers, Les Cheyennes et La Prisonnière du Désert en sont les plus belles oeuvres cinématographiques. Sa manière de filmer et cadrer est unique et il est au Western et à l'aventure humaine américaine, ce que Hitchcock est au suspense et au policier à l'ambiance britannique.
« La Prisonnière du Désert » recèle des scènes magnifiques et émouvantes dont :
Tout le monde ou presque est sorti de la grand' pièce de la ferme des Edwards où le repas vient de se finir, et alors qu'il finit un café le Capitaine et révérend Clayton ( Ward Bond) aperçoit dans la chambre la belle-soeur d'Ethan ( John Wayne ) tenir son manteau comme un objet sacré et symbolisant l'amour qu'elle a pour cet homme. On comprend le sacrifice du mariage avec le frère Aaron et le départ d'Ethan loin de leur foyer...
Parti avec des soldats pour chercher du bétail volé par des indiens, Ethan Edwards laisse son frère Aaron et sa famille. Leur ferme est attaquée pendant son absence par les comanches...Scène crépusculaire de l'attente d'un signe d'attaque, angoisse de Lucy la fille ainée, sang froid des parents faisant sortir par une porte dérobée la plus jeune fille Debbie, se découpant dans l'ombre du chef comanche sur une tombe du cimetière et lançant un cri de guerre annonçant l'extermination de toute la famille...
Grande scène de voyages à la recherche de Debbie, entrecoupée de lectures de lettres de Martin Pauley fils adoptif d'Aaron qui accompagne Ethan, et amoureux de Laurie fille des parents Jorgensen, fiancé de Lucy tué au cours de la longue traque. Au cours d'un troc, Martin achète malencontreusement une indienne qui s'avèrera être de la tribu qui a enlevé Debbie ( Natalie wood ).
Dernière scène où Martin à pied essaye d'empêcher Ethan à cheval de tuer Debbie, qui court vers une grotte en bordure de désert...
John Wayne : Ethan Edwards
Jeffrey Hunter : Martin Pawley
Vera Miles : Laurie Jorgensen
Ward Bond : le capitaine révérend Samuel Clayton
Natalie Wood : Debbie Edwards
John Qualen : Lars Jorgensen
Olive Golden (aka Olive Carey) : Mrs. Jorgensen
Harry Carey Jr. : Brad Jorgensen
Henry Brandon : le chef Scar
Ken Curtis : Charlie McCorry
Antonio Moreno : Emilio Figueroa
Hank Worden : Mose Harper
Lana Wood : Debbie enfant
« La chanson ensorcèle le spectateur qui voit arriver le cow-boy ramenant à sa famille et à la civilisation la fille enlevée, sous l'oeil de l'homme au rocking chair qui gratte sous son chapeau comme se posant des questions. La coiffure de la jeune fille montre encore ses années de captivité par les indiens et la mutation qu'elle a subit...Le cow-boy la tient dans ses bras, semblant alors immaculée et la dépose sur le perron de la maison des fermiers comme une nouvelle naissance. La femme la prend contre elle, maternellement, pendant que son homme s'écarte un peu se touchant le menton. Le chemin sera long pour que Debbie puisse revivre comme avant, pour qu'un homme oublie ce qu'elle a vécu. Ils rentrent en se suivant vers la maison, comme pour continuer l'histoire et sa nouvelle vie, le cow-boy s'écartant pour laisser passer Laurie et Martin qui reprendront bientôt le fil d'Aaron et feront une famille de fermiers. L'homme solitaire un peu chancelant se reprend et tourne les talons, s'en allant vers l'horizon sous le soleil couchant... »
" La porte se ferme, masquant de noir totalement l'écran, comme pour laisser discrétion à ces nouveaux destins...The End."
Telle est l'histoire de John Ford, raconteur aux accents de misère et décrivant les tares de l'homme, indien ou homme blanc...
* * *
Je n'ai pas voulu écrire un plus long texte original sur ces séquences magnifiques, car parlant par elles même et vous incitant plutôt à voir ce chef- d'oeuvre absolument, « La Prisonnière du Désert »...
Jack Rackham.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe me suis juré de ne jamais mettre dans un article de vidéo, priorité aux textes, mais pas ici...^^
Voici le lien de la scène 2 dont je parle, celle d'avant l'attaque des indiens, ambiance de tension au coucher de soleil annonçant les représailles...
http://www.youtube.com/watch?v=KTzIxlCRgDQ
Bonne vision !
Besos
Jack
Bonsoir Jack !
RépondreSupprimerLa peinture est encore fraîche, mais la porte est ouverte...
Bonsoir mademoiselle Cortisone !
RépondreSupprimerAh, une bonne nouvelle, un nouvel espace ?
Chic...Merci de la visite
et besos ^^
Jack
Bein dis donc ça se bouscule pas pour les commentaires en ce moment !
RépondreSupprimerca va bien capitaine ??
Bises à toi !
Tout le monde a plein de choses à faire sans doute, mais je suis bien là, comme chez moi...^^
RépondreSupprimerDis-donc chère Sco, côté commentaire, tu aurais pu me dire ce qu'évoque ce film, si tu l'as vu et aimé, etc...Hum ???
Besos tête en l'air !
Jack, ton agent.
Difficile de commenter un film que je n'ai pas vu ... En tout cas, ce que m'évoque le désert ... et bein ça me donne soif !!! héhéhé !!!
RépondreSupprimerBises capitaine !!
Tu es pas compliquée toi, Sco !
RépondreSupprimerEt bin...
Je t'imagine évoquant l'Empire des Sens...Non, rien, hé hé hé !!!
Bonne matinée moussaillonne !!
ça me rappelle "la dernière séance" avec Eddy Mitchel et les westerns il y a fort fort fort longtemps, de bons films en tt cas.... bises
RépondreSupprimerOui Victoria, le dernière Séance avec Eddy...
RépondreSupprimerDes fois je me dis qu'avec mes goûts éclectiques, je ne vais intéresser personne mais je m'en tape !
Je parle de ce que j'aime, et des films que j'aime...
Et puis, on n'est pas unique au monde, hein ?
Besos Victoria
C'est clair!!!!
RépondreSupprimerC'est bien de partager ses gouts, et puis on apprend pleins de choses!!!! iL y a des vieux films qui me plaisent....perso j'aime bien les films de defunes, la gifle avec ventura, les films de belmondo... mon mari adore les tarzan mais qu'avec les JOHNNY weismuller
Bises
Bonjour Jack le cinéphile jusqu'à la moelle!Le western c'est mon enfance et la RAI UNO à l'epoque ou le monde n'etait pas encore un petit village!!Ce que j'aime dans ce genre de billet- à part la richesse des choix la grosse pointure des oeuvres cinématographiques- c'est la manière avec laquelle tu nous les presente!!merci.
RépondreSupprimerMon Jack je ne t'oublie pas mais des soucis me grignotent la vie!!mouahhhhhhhhhhhhhh de ta Flora.
Merci Flora...J'essaye d'avoir une approche originale, informative mais personnelle sur ces films...
RépondreSupprimerDes soucis ? J'espère qu'ils passeront ou que tu les résoudra...Mouaaaaah Flora !
Jack
B'soir Jack....
RépondreSupprimerEt bien je te dirais, que les western c'est pas ma tasse de thé, mais chacun ses gouts, et de voir les indiens pousser des cris sur leur chevaux, c'est pas très sexy et j'en frissonnent pour mon scalp !! mdrrrr
Je plaisante, mais comme je passe toujours par là, parce que j'aime te lire.....et bien je te laisse un com, pas très interressant, soit, avant que Morphée ne m'appel...^^
Besos Jack ;-)
Merci du passage, Josépha ! D'autres sujets seront évoqués dans les billets suivants...Bonne nuit et besos ! ^^
RépondreSupprimer