Le titre du roman fait office d’incipit,
de bande annonce sensationnelle et promotionnelle. Son auteur, un certain
Maurice Tillieux, fait là ses débuts et deviendra quelques décennies plus tard un
auteur de BD reconnu, surtout pour ses univers « polar » et son
humour. Justement les ingrédients qui étayent cette œuvre au titre évocateur…
*
Tout commence par un pitch qui la
présente comme « une histoire vraie », une évidence en cette année
1943 où la guerre gronde en Europe et sur toute la planète. Nous voguons sur le
Taï-Wan, un grand voilier qui s’apprête à doubler le Cap de Bonne espérance, et
le premier officier de son équipage, John Hapgate, subissant une grosse tempête doit demander son
avis au Capitaine au moment de larguer la misaine. Mais le Capitaine Miller ne
répond pas et on est obligé de défoncer sa porte, croyant à un problème plus grave.
Surprise, la cabine est vide et le
hublot verrouillé. Sur la table, un couteau est planté sur un papier où un
drôle de message est écrit :
« Cette nuit du 28 juin,
par X de longitude Est et X de latitude Sud, le Capitaine Miller a
disparu. »
L’officier Hapgate et ses hommes se
regardent, incrédules, la lumière de la lampe-tempête qui les éclaire vacille
dans la pièce en même temps que leur raison. Le mystère de cette chambre close était
bien confirmé par l’absence du Capitaine Miller dans tout le navire…
*
Jack referma le livre, un petit
sourire en coin, comme donnant l’impression d’une complicité avec son contenu.
- Et vous l’avez-lu en entier ce
bouquin ? Lança Bosco, à la sauvette.
- Bien sûr ! Sinon comment…Tenez,
vont arriver en scène Dany Lorton, l’armateur du voilier, et sa femme Stella.
Une très belle femme, enfin d’après le livre. Tout se passe en Angleterre, vers
Liverpool. Il y a aussi un certain Joë Burton
qui fait les détectives, un ami à ce Lorton. Puis il y aura un second
voyage du voilier où un autre Capitaine va disparaître. Watson, qu’il s’appelait.
Et toujours vers le Cap de Bonne Espérance, il va disparaître…
- Encore ? Et on n’a rien retrouvé
du tout, cette fois encore ? Bosco était comme énervé.
- Non, rien. Enfin, pas tout de suite…On
a même pensé à un suicide, c’est dire.
- Mouais. Pourtant, avec toutes les
morts douces qui existent…Les yeux dans le vague, le cuistot semblait penser à
quelque chose. De la tarte aux fraises « empoisonnée » ça pourrait
être quelque chose !
- Puis finalement…
- Finalement ? Bosco se releva,
curieux.
- Tu n’as qu’à lire le bouquin, tu
sauras la fin. D’ailleurs, c’est fait pour ça les livres, si on veut tout
savoir, y’a qu’à les lire ! ^^
Sans rancune ♥
Jack Rackham
Le Navire qui tue ses Capitaines. Editions de l’Elan, 2017. Par Maurice
Tillieux, et 15 illustrations de René Follet. 112 pages.
Avec deux dossiers
en supplément : Tillieux et l’aventure/ Collection Le Sphinx (préface E.
Borgers)
Maurice Tillieux (1921-1978) Auteur belge de BD, c’est Gil Jourdan, Félix et César comme dessinateur et Jess Long, la Ford T, Natacha, La Ribambelle et Tif et Tondu, comme scénariste.
Ah non ! Ce ne peut être la tarte aux fraises! Jamais elle n’a tué personne ! Que de souvenirs de lectures palpitantes sous la couette : Gil Jourdan mon préféré ! C’est une bonne idée pour mettre un livre au pied du sapin ! Merci mon capitaine on a le temps de lire quand la mer est calme…
RépondreSupprimerOrfeenix
Ah Gil Jourdan...Je suis tombé dans la BD belge étant petit, si ça avait été de la tarte aux fraises ç'aurait été une autre histoire ♥ Besos Orfeenix ^^
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