Les secrets de fabrication de histoire de l’Art foisonnent d’exemples
similaires : la radiographie d’une toile célèbre révèle au grand jour les
diverses étapes de sa réalisation, montrant par superposition les couches
successives façonnées jusqu’à sa dernière figuration.
L’effet est souvent étonnant, les images successives aussi
belles les unes que les autres, le plus souvent. Parfois, cela détonne un peu,
violant plus l’intimité de la création que la bonifiant, surtout aux yeux des
amateurs innocents et peu érudits, pas habitués à de tels outrages.
Ils préfèrent rester sur cette bonne impression initiale de
leur ignorance, pensant après tout que le talent est rare, quelque chose d’unique
auquel ils n’ont pas accès. Forcément.
« C’est un don ! ». Alors, comment regretter
de ne pas avoir choisi la vocation artistique, picturale ou musicale, puisque
seuls quelques élus étaient destinés à y prétendre ? Pas étonnant alors, d’avoir préféré la banque ou la maçonnerie, voire la fainéantise, car finalement
beaucoup de choses demandent du talent…
La couture par exemple, et toutes sortes d’habiletés
manuelles pour l’assemblage de tissus, donnant des vocations qualifiées de
hautes, d’où ces grandes maisons de création aux noms célèbres et connues de
par le monde.
Il y a aussi ce talent pas si universel, donnant accès aux
choses de l’amour, alliant les capacités manuelles aux manipulations mentales, regroupant en un les
plus belles qualités humaines afin d’atteindre le sommet d’une chose souvent inaccessible :
le bonheur.
Parait-il que le modèle initial qui servit à Léonard de Vinci
pour son tableau La Joconde, était une sacrée friponne éveillée au libertinage,
malgré un physique un peu ingrat et un léger strabisme.
« Mais elle avait un don ! » Dit-on.
Ah ?
Jack Rackham