- Ah, vous voilà ! Je ne vous
attendais plus…
- Ca, je m’y attendais. J’ai quelques
obligations par delà le monde, une goélette, un équipage, quelques mouettes à
nourrir. (Il lui sourit)
- Vous vous moquez de moi ; je me
suis échappée exprès pour vous- une chance que ce parc avoisine ma demeure- J’ai
du raconter mille prétextes et mensonges pour être là. Et vous, vous…(Elle se
recroqueville en tournant la tête)
- Allons, je suis venu rien que pour
vous, bravant les flots et les vents, le temps et les fuseaux horaires. J’ai
mis aussi ma plus belle tenue de gentilhomme, et mon plus beau tricorne, celui
du dimanche. (Il se rapproche)
- Vous sentez bon…Il y a un dimanche
dans votre monde ? (Ses yeux papillonnent)
- Que voulez-vous dire ?
(Interloqué)
- Ce monde d’une autre époque où le
rhum coule à flot, où les mœurs sont plus légères, où l’on voyage avec des
balançoires « spatio-temporelles » (quel joli mot) de temps en temps
pour séduire les plus jolies femmes, hi hi ! C’est bien ce que vous m’avez
raconté, mon Capitaine ?
- J’ai de l’imagination et de l’aplomb,
et ma ferveur ne sert que mes sentiments, ma belle dame. (regard doux, il s’approche
au plus près)
- J’ai pensé à vous l’autre jour, et
même les précédents, j’ai aimé vos manières et vos baisers…(elle le frôle)
- C’est bon de vous revoir, vos façons
me conviennent et votre monde n’est pas si dépourvu d’intérêt et de plaisirs. Moi
aussi, je suis loin d’avoir fait le tour de vos atours, je suis à vous…
Ils s’enlacent et se caressent, s’embrassent
et s’embrasent, tout s’évanouit autour d’eux, égrainant les vêtements l’un de l’autre
pour des gourmandises plus charnelles, parsemées de grains de beauté, de duvets
et de poils, de plis et de jointures, arrachant leurs derniers tabous pour se
goûter si profondément qu’ils oublient alors le temps où ils sont. La nuit est
tombée, emportant leurs dernières forces, ils sont essoufflés et rassasiés, les
yeux et la peau pleins de souvenirs, jusqu’à la prochaine fois…
- C’est bon de discuter avec vous,
Capitaine. J’aime bien la tournure de vos phrases, vos analogies et votre sens
de l’ellipse. Nous parlons le même langage en quelque sorte.
"Elizabeth ? "(au loin)
- Ah, je crois que John m’appelle. C’est
un brave homme, il vient d’installer dans le jardin une balançoire…mais on ne peut
pas tout avoir. Bonne nuit Jack, repassez par ici, j’aime parler avec vous…
Moi aussi ! ♥
Jack Rackham
Voilà qui illustre parfaitement les heureux hasards de l’escarpolette avec ce vent fripon qui soulève les jupons ! Comme un petit parfum de Fragonard … Brise d’Orfeenix
RépondreSupprimerOh, oui ! Je l'appelerais aussi "Friponard" tant il ensorcèle les peintres de l'Amuuùùrrr ! Besos Belle Orfeenix, voyageuse temporelle (qui est extra) ♥
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