Mes doigts zigzaguaient sur le clavier tels des moments de
pianiste aguerri, crânant avec une virtuosité non feinte mais aussi une vantardise
bien réelle. Justement en me remémorant mes années de jeune homme priapique,
revenait toujours comme un boomerang une image presque unique d’où seule la
concurrence de Katia pouvait la détrôner : Josie.
Ce prénom agissait tel un sésame vers mon cœur et ma libido
pour se transformer en un spasme d’excitation à répétition, un ricochet du
bonheur frôlant le fil de l’eau jusqu’à l’infini en donnant l’impression de n’avoir
jamais touché l’eau…
Nous avions rapidement trouvé des terrains de jeux qui nous
plaisaient le soir d’un anniversaire et tel un concours de baisers, nous goûtions
goulûment nos gorges et nos langues comme pour mieux faire connaissance, en
attendant de passer aux choses sérieuses dès que nous retrouverions un peu de
solitude, même si l’effet de l’alcool donne toujours l’illusion d’être seul au
monde. Le dernier parti d’une longue procession d’au-revoir jusqu’au petit matin,
il nous resta quelques heures d’intimité intense où nous pûmes finir de nous déguster
force bain de salive et autres transpirations sensuelles.
Elle avait bien remarqué aussi qu’elle me faisait de l’effet et
le miroir posé près du lit confirma son impression première. Les cheveux longs
et noirs de Josie se perdaient en bataille sur sa peau grêlée qui m’excitait
tant. Elle s’allongea sur le lit exprès
en laissant voir son corps de rêve fait de grosses fesses plantées sur une
taille fine de Reine d’Angleterre (Même si je n’en ai pas connu personnellement).
Je la caressais en « doigts de fées » puis je l’effeuillais en
écartant les points stratégiques, du moins ceux que j’avais envie de voir ou de
goûter. Les poils, bien placés, ont un effet érotique immédiat et la belle m’encouragea
à aller plus loin en faisant de même. Nous nous regardions mutuellement un peu
partout puis Josie me proposa une chose inouïe :
- Tu veux une part de tarte aux fraises, mon chou ?
Elle aimait me donner des petits surnoms qui me faisaient un
effet fou. J’acquiesçais sur le champ sans chercher à voir où était la
gourmandise mais elle me retourna sur le ventre les yeux illuminés. Je pris du
gâteau plusieurs fois, et observais bien mon initiatrice, car bien plus tard, j’apprenais
à Bosco ce beau dessert fait de langue et de doigts…
Mais l’imagination étant sans doute ce qui régit le mieux l’érotisme,
je vous laisse deviner le secret de cette tarte aux fraises !
Fermez les yeux…
Alors ?
Besos ♥
Jack le Pirate
Dessins : Serpieri.
La tarte aux fraises à la Chantilly, un classique,pour ton retour j'espère des recettes moins traditionnelles,je t'en soufflerai si tu veux.
RépondreSupprimerOh oui ! Souffle-moi, je sens déjà la brise de ton imagination <3
Supprimer(Chantilly ! Oui, une recette tradition mais elle recèle bien des variantes selon la malice ou l'intonation, ou la situation... ;)
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