Nous avions, avec Bosco et quelques hommes, décidé ce jour-là
de faire un tour vers cette Île secrète aux allures de paradis, pour s’y
dégourdir les jambes et le reste. Bien nous pris car bientôt le ciel allait s’obscurcir
au dessus de nos tricornes et sans le savoir, nous allions devenir les sauveurs
du monde…
Nous avions pris, comme de fraîche habitude, le chemin de
traverse sous la montagne avant d’arriver vers le Poseidon pour partir en
promenade. Un ciel noir d’Apocalypse nappait déjà l’horizon sans qu’on s’en soucie
plus que ça car l’important était déjà entre nos paluches : Trois tonneaux
de rhum remplis jusqu’à plus-soif pour honorer quelques soirées de parties de
cartes « garnies », c'est-à-dire accompagnées de donzelles
consentantes venues tout droit du village d’à-côté. Mandelieu-La Napoule, un
joli nom prémonitoire de bien des spécialités de la Côte d’Azur.
Nous avions mis un certain temps à traverser ces traboules
niçoises, en forme de passage secret rappelant celui d’un héros masqué dont j’avais
oublié le nom. Quelques éclairs retentirent même, que nous attendîmes un moment
avant de ressortir à l’air libre. Le ciel avait du évacuer par ses orages ses
mauvaises pensées car le temps avait retrouvé son bleu ciel. Pourtant, devant
le ponton de la goélette traînaient des hommes en souffrance, cherchant leur respiration
et crachant du sang. Nous réalisâmes alors que le rhum, les cartes et les
filles, ce serait pour une autre fois, en rebroussant chemin et trouvant un peu
partout des hommes et femmes atteints par une drôle de maladie respiratoire…
Ne sachant que faire sur le moment, Mildred alla prévenir les
demoiselles de La Napoule du changement d’endroit pour la soirée. Mais que ne
fut pas notre déception quand on les vit arriver, crachotantes et haletantes,
atteintes elles aussi de la terrible maladie. Quelques damoiseaux les
accompagnaient aussi, ce qui fendit le cœur de Bosco, les attrapant dans ses
gros bras et disant :
- Mais on va pas vous laisser tomber vous non plus, nous on est
des vrais pirates : Tartes aux fraises pour tout le monde !
Brandissant le plus gringalet comme un étendard…
Ce fut une belle soirée de communion, d’amour et de rhum qui
fit trembler les murs et il y eut des tartes aux fraises et d’autres
spécialités pour tout le monde. Au petit matin, on eut l’impression que le mal
avait disparu, gars et filles étaient pimpants comme à leur jour de naissance…
Le bruit couru vite sur cette guérison subite et on se passa
le mot. Le mal avait envahi beaucoup de territoires de la région et contaminé beaucoup
de personnes, surtout celles qui n’avaient pas été protégées de ces orages
diurnes.
Bosco et les autres comprirent vite qu’ils pouvaient tirer avantage
de ce pouvoir viril inattendu, même s’ils firent don de litres de leur semence dont on pu faire un
antidote. Et même, ils prirent à volonté la route d’autres contrées lointaines pour
sauver nombre de personnes atteintes de ce mal presque incurable…
Même si le bougre recommandait toujours d’inoculer lui-même
le « vaccin » :
«…Surtout devant le mari, c’est encore meilleur ! »
Sacré Bosco !
Jack le pirate
PS : De mon côté, je m’occupais de mes amies Maia et
Orfénique mais ça c’est une autre histoire…^^
La tarte aux fraises c'est le meilleur remède, la panacée, merci pour ce texte joyeux qui donne des frissons, mais cette fièvre n'a rien d'inquiétant! Bises non contagieuses mon pirate!
RépondreSupprimerJe savais que ça te donnerait envie de goûter mais des frissons, wow! ♥ Besos à toi aussi ma belle ^^
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